Santé et pédagogie (actualisé)

Vous n'avez qu'une peau, protégez-la du soleil

  • Publié le 29 juin 2018 à 09:28
  • Actualisé le 29 juin 2018 à 11:33

Afin de protéger correctement les enfants du soleil, un partenariat a été signé ce mercredi 27 juin 2018 entre l'association Mission Soleil Réunion (MiSolRé) et le Rectorat. Cet accord prévoit l'intervention de l'association dans les écoles primaires de l'île dans le but de sensibiliser les enfants aux dangers du soleil. En parallèle, l'association "Sécurité solaire" qui agit sur l'ensemble du territoire français intervient dans la formation des enseignants par une ressource pédagogique. Une manière de dire : "vous n'avez qu'une peau, protégez-la du soleil"

Sensibiliser aux dangers du soleil et former les enseignants pour prévenir les élèves, tels sont les objectifs des associations "Mission Soleil Réunion" et "Sécurité solaire".

"Il est important de se protéger, même en hiver"

Nathalie Sultan Bichat, dermatologue et présidente de l’association Mission Soleil Réunion le précise, l’objectif de ce programme scolaire est de "diminuer les cancers de la peau, les risques de cataracte lié au soleil. On constate un changement de comportement chez les jeunes."

L’experte le rappelle, même en hiver "il est important de se protéger, notamment entre 10 et 14 heures" où le pic solaire est constaté, allant de 5 à 6, avant d’atteindre jusqu’à 18 en été. Pour cela, "des dosimètres (appareil mesurant le taux d’UV) seront également installés dans certains établissements afin de permettre aux enfants d’adapter leurs comportements en fonction de l'indice d'UV affiché" déclare Nathalie Sultan Bichat.

Avant d’ajouter que "ce sont les coups de soleil dans l'enfance qui donnent des mélanomes à l'âge adulte. En ciblant les enfants, les membres de l’association espèrent que les nouvelles générations pourront transmettre les bons gestes et comportements à leurs parents."

- Une ressource pédagogique à destination des enseignants -

Des bons gestes à adopter, c’est ce qu’espère l’association "Sécurité Solaire" en déployant deux dispositifs. Tout d’abord "la diffusion des indices d’UV" pour les porter à connaissances de chacun et "la formation des enseignants par une ressource pédagogique gratuite Vivre avec le soleil" précise Pierre Cesarini, directeur de l’association. Si elle est à destination des primaires, l’acquisition de cette ressource reste accessible à quelques collèges qui en bénéficieront à la rentrée prochaine ; "Vivre avec le soleil" ayant été conçu par des enseignants de primaires.

Les enseignants et leurs élèves mènent une véritable enquête scientifique (recherches, expériences...) qui les amène à étudier les origines climatiques des couleurs de peau, l’impact des UV sur la santé et le piège météorologique que constituent ces ultraviolets ; sans oublier l’efficacité des moyens de protection.

Une plateforme web, des formations et évaluations régulièrement menées complètent le dispositif.

- Se protéger et protéger l’environnement -

Si Nathalie Sultan Bichat et Pierre Cesarini préconisent la protection basique par les vêtements, les lunettes de soleil et le chapeau, il ne faut pas oublier la crème solaire "sans en abuser." Pour Pierre Cesarini, la crème solaire doit être utilisée en "dernier lieu, puisqu’en ayant les bons réflexes comme éviter le soleil et rechercher l’ombre, il est plutôt simple de s’en passer."

Consciente des dangers que peuvent représenter les crèmes solaires pour l’environnement, Nathalie Sultan Bichat est "sur la réserve. Les crèmes agressent l’environnement mais il faut tout de même les utiliser, sans abus, pour notre propre protection." La problématique reste "la piscine où il est interdit d’en mettre. Il faudrait trouver un moyen pour utiliser de la crème solaire sans porter atteinte à l’eau de la piscine. D’ailleurs, les molécules dangereuses qui composent ces produits sont un danger pour l’environnement, même si on ne sait pas totalement tous les impacts. Certaines descendent sur les coraux."

Si se protéger est obligatoire pour notre santé, il faut donc adopter les bons gestes, dès le plus jeune âge.

cli/www.ipreunion.com (mis en ligne vendredi 29 juin 2018 à 3 heures - actualisé)

 

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