Alternative aux crèmes solaires classiques

Des crèmes minérales pour polluer moins

  • Publié le 3 juillet 2018 à 02:59
  • Actualisé le 3 juillet 2018 à 12:57

Sensibiliser les enfants aux dangers du soleil en faisant intervenir des spécialistes dans les écoles : voici un nouveau dispositif qui sera mis en place dès la rentrée prochaine. En plus des vêtements, du chapeau ou encore des lunettes, la crème solaire est devenue un indispensable dans un sac à emporter à la plage. Mais elle est le plus souvent composée de particules néfastes pour l'environnement. Alors, par quels moyens peut-on se protéger du soleil et préserver, en même temps, l'environnement ?

En vacances, le premier réflexe reste l’application de la crème solaire. "Il faut savoir qu’il y a deux types de crèmes solaires précise Lola Massé, scientifique à la réserve marine. Les minérales, et les classiques. Les classiques, ce sont donc les industriels qui sont autant toxiques pour l’homme que pour l’environnement. Elles ne restent pas sur la peau et polluent l’eau."

Les impacts sont divers mais "on sait qu'il y a une atteinte aux coraux, notamment à leur physiologie et à leur cycle de production puisque la crème vient se coller à eux. Cela demande beaucoup d’énergie pour se nettoyer" poursuit-elle.

Lola Massé ajoute : "La crème est aussi ingérée par les poissons. Les tests sont faits en aquarium, dans des espaces réduits car il y a des limites techniques."

- Les crèmes minérales, une alternative aux crèmes solaires classiques -

"Il y a ensuite les crèmes minérales qui sont comme de l’argile lors de l’application sur la peau" ajoute la scientifique. La différence? C'est que "la minérale permet de diminuer l’impact sur l’environnement et la réserve marine."

Si, pour sensibiliser les plus jeunes, ce sont les crèmes solaires minérales qui leur sont présentées, il faut savoir que certaines de ces crèmes restent autant dangereuses compte tenu de nanoparticules qui les composent. Une présence qui peut s’expliquer par une volonté "d’esthétisme puisqu’avec ces nanoparticules, la crème minérale devient transparente" souligne l’experte.

Si ces crèmes causent un danger certain pour l’environnement, il reste difficile de  "quantifier l’effet sur le lagon car c’est un milieu brassé" selon Lola Massé, qui déclare que "les effets sur la santé ne sont pas encore connus."

Elle conclut : "On n’est pas en train de dire qu’il ne faut pas en mettre, mais il faut limiter sa dispersion dans l'eau et plutôt avoir recours aux vêtements, au chapeau et aux lunettes, et utiliser la crème solaire uniquement sur les parties découvertes".

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cli/www.ipreunion.com

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