Deux décisions de justice sont attendues ce vendredi 13 juillet 2018 au tribunal de grande instance de Saint-Denis.
Le premier jugement concerne celui de Laura R., 41 ans, accusé d'avoir tenu des propos racistes sur Facebook à la suite de la manifestation anti-paillotes survenue le 8 avril dernier à la plage de l'Ermitage et organisée par le Kolèktif Union Rényoné Rèsponsab (KURR).
Elle avait posté le commentaire suivant : "Bande de singe occuper vous de netoyer vos plages le dimanche quand vous faites vos barbek interdit grasse a nou metro on vous fai vivre si on vous livre rien de metropole vous rester des paysans du singe". En guise de réponse, le député de La Réunion, Jean Hugues Ratenon, a déposé plainte contre cette mère de famille.
Lors de son procès, le 5 juillet dernier, Laura R. était absente. Ce qui ne l'empêche pas d'être jugée.
Mise en délibéré, la décision de justice devrait être rendue à 14h. Si l'avocat de cette quadragénaire, Me Moselle a plaidé la relaxe, Me Alex Vardin, défenseur de Jean-Hugues Ratenon attend une peine exemplaire.
Les paillotes de l'Ermitage ont assigné l'Etat et Saint-Paul en justice
Dans la salle d'audience voisine, toujours au tribunal de Saint-Denis, d'autres juges devront rendre un tout autre jugement. Il s'agit là d'une demande des paillotes de l'Ermitage qui ont assigné l'Etat et la Ville de Saint-Paul en justice. Et ce, pour faire reconnaitre des baux commerciaux qui leur permettraient d'obtenir une indemnité suite au non-renouvellement de leurs autorisations d'occupation temporaire du domaine public maritime.
Les restaurateurs, la préfecture et la municipalité saint-pauloise étaient, eux aussi, au palais de justice dionysien le 5 juillet dernier. L'audience s'était déroulée dans le calme bien que Me Rohan Rajabaly, avocat de l'établissement le K'Banon, ait avancé un argumentaire surprenant.
Il a notamment soulevé un probème juridique : "la question des 50 pas géométriques". Il avait déclaré : "Il y a un plan qui aurait été dressé en 1922 et on demande à la préfecture de le produire au débat pour définir exactement ce que sont les 50 pas géométriques". Selon lui, les paillotes de l'Ermitage ne seraient pas situées sur le domaine public maritime.
Ce vendredi, le tribunal devra décider s'il est compétent ou non, pour juger cette affaire.
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