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Ligue 1: première joute pour le Roi Henry

  • Publié le 20 octobre 2018 à 13:28
  • Actualisé le 20 octobre 2018 à 13:36

Nouvelle vie et nouveaux défis pour Thierry Henry: le meilleur buteur de l'histoire des Bleus fait ses grands débuts comme coach, avec Monaco samedi à Strasbourg (20h00).

A 41 ans, l'homme aux 51 buts en équipe de France étrenne son nouveau costume d'entraîneur: "C'est le grand saut pour moi", a-t-il convenu, admettant que la situation n'était pas idyllique pour ses débuts.

L'ASM, 18e de L1, n'a en effet remporté qu'un seul de ses neuf premiers matches de championnat sous la houlette de Leonardo Jardim, débarqué durant la trêve internationale.
"Il y a toujours urgence. On essaie toujours de gagner. On va voir si ce qu'on veut mettre en place fonctionne. Sinon, il faudra réagir. L'objectif est d'avoir plus de sûreté sur les plans offensif et défensif", a expliqué Henry.
Et l'ex-Gunner va aussi devoir s'accommoder du retour tardif de Falcao, des absences de deux gardiens Subasic et Benaglio, d'une défense centrale décimée (Raggi, Jemerson et N'Doram suspendus ou blessés) et des forfaits de Lopes et Pellegri.
"Ce ne sont pas des excuses. Il faut travailler avec ce qu'on a et essayer de prendre des points rapidement", a-t-il insisté.

Après quelques jours d'euphorie et de buzz médiatique suivant sa nomination, "Titi" a mis les mains dans le cambouis cette semaine et peu ménagé son temps.
"Depuis lundi, il a fallu saluer tout le monde, rencontrer beaucoup de gens, voir ce qui se passe autour du club, faire deux conférences de presse, analyser les matches de Monaco et Strasbourg, et digérer tout ça", a-t-il encore noté. En Alsace, Henry passera donc le cap.

"Comme joueur, il avait tout"

Déjà, il sait qu'à La Meinau où "l'ambiance est extraordinaire", il sera épié. Ses moindres faits et gestes seront disséqués, peut-être même davantage que la façon dont jouera son équipe.
"Je vais apprendre à me connaître sur certaines réactions, a-t-il reconnu. J'ai vu des entraîneurs de grande qualité avec des réactions bizarres. Je ne peux pas dire comment je serai. Une équipe peut être impactée par ce que fait le coach. Regardez bien!"

Lui assure avoir "fait le deuil" de son immense carrière de joueur, qu'il avait justement débutée avec l'ASM en 1994. Aujourd'hui, il s'est glissé "dans la peau d'un entraîneur". "J'essaie de faire passer des messages. Et je dois surtout trouver une solution".

En face, Strasbourg se montre insensible à cette première et espère surtout que l'arrivée de Thierry Henry ne provoquera pas de choc psychologique pour les joueurs du Rocher.

"On ne joue pas contre Henry, mais contre Monaco", a ainsi lancé l'entraîneur alsacien Thierry Laurey mardi.
"En général, c'est l'arrivée d'un nouvel entraîneur qui provoque un déclic. Ce pourrait être +le dernier des connards+ ?pardonnez l'expression !? que ça ne changerait rien au fait que les joueurs voudront se montrer", a ajouté Laurey avant ensuite de refuser de répondre à toute question portant sur Thierry Henry durant le restant de la semaine.

"Comme joueur, il avait tout. Maintenant, on va voir ce qu'il donne comme entraîneur. A nous de ne pas lui faciliter cette première!", a confié le milieu du Racing Jonas Martin.
Car "Titi" ou pas, Strasbourg veut surtout consolider sa position dans la première moitié du classement.

AFP

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