[PHOTOS/VIDEO] C'est vraiment la fin

Hermitage - Les dernières paillotes sont détruites

  • Publié le 18 décembre 2018 à 12:59
  • Actualisé le 18 décembre 2018 à 20:11

Les dernières paillotes encore ouvertes sur la plage de l'Hermitage sont en cours de destruction. Sur instruction de l'Etat, les engins de travaux publics sont intervenus tôt ce mardi matin 18 décembre 2018. Le K'banon le Loca plage et le Miveal ont été démolis. Le Coco Beach et la Bobine ont déjà cessé leurs activités et entrepris de remettre les lieux en état conformément à la décision du tribunal administratif. A l'origine des plaintes contre l'occupation du Domaine public martime (DPM° par les restaurants de plage, le collectif de défense du DPM se féliciter de cette action de l'Etat

"Ce matin dès 6h00, une opération de démolition en présence des services de l’État a été menée à l’Hermitage (Saint-Paul) afin de faire respecter les jugements du tribunal administratif de Saint-Denis du 31 octobre 2018 ordonnant aux structures des Coco Beach, Marmite, Bobine, Mivéal, Locaplage, K’Banon de cesser d’occuper le domaine public maritime et de remettre la plage dans son état naturel" a informé la préfecture dans un communiqué publié en milieu de journée.

"Des constats portant sur l’état des lieux et la présence de mobiliers ont été dressés en présence des forces de l’ordre et d’huissiers de justice. Les divers réseaux (gaz, électricité, eau usée et potable, téléphonie) ont été neutralisés avant toute intervention. Le mobilier a été enlevé et déposé dans un lieu de stockage où il restera à disposition des contrevenants" a précisé la préfecture.

Les opérations de démolition s’achèveront d’ici ce soir et les déchets seront triés avant d’être orientés vers un centre de traitement.

Le reclassement des salariés des établissements concernés sera accompagné par les équipes de Pôle Emploi. "A cet égard, 135 postes sont actuellement à pourvoir dans le secteur de la restauration, dont 40 sur l’Ouest. Les salariés qui n’auront pu être reclassés immédiatement bénéficieront de contrats de sécurisation professionnelle (CSP)" énumère la préfecture.

Le collectif de défense du DPM a filmé la destruction des restaurants de plage

Les engins de chantier sont entrés en action très tôt ce mardi

Il ne restera bientôt plus rien des derniers restaurants de plage

POUR RAPPEL

Le tribunal administratif a rendu ce lundi 5 novembre 2018 de son jugement dans l'affaire des paillotes de l'Hermitage. Les restaurants Coco Beach (regroupant la Mama et l'Hacienda), la Marmite, le Miveal et Loca Plage doivent "remettre les lieux en l'état originel et démolir les constructions (les paillotes - ndlr) et les installations sur parcelle". La Bobine et le K'Banon doivent détruire une partie de leurs terrasses. Des amendes allant jusqu'à 1500 euros et des astreintes de 100 euros par jour de retard à compter de la signification du jugement ont également été prononcés à l'encontre de ces restaurants de plage.

Le tribunal complète ensuite sa décision et ordonne également la descruction de la Bobine et le K'Banon. Il estime que tous les établissements se trouvent bien dans les 50 pas géométriques et donc dans le domaine public maritime.

Le collectif pour la défense du domaine public a l'origine des actions en justice, a donc obtenu gain de cause : c'est le début de la fin pour les restaurants de plage.

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Les propriétaires des paillotes ont d'abord annonce leur intention de faire appel du jugement du tribunal administratif. Cet appel n'étant pas suspensif, le Coco Beach et la Bobine entament peu après le démantèlement de leurs restaurants

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Dans l'imbroglio des procédures où les actions du collectif de défense du DPM croisaient celles de patrons de restaurants. Ainsi c'est à la suite d'une action engagé par Maître Akhoun devant le tribunal de grande instance (TGI) de Saint-Denis que cette affaire est arrivée devant la juridiction administrative. Le défenseur de cinq restaurants de plage avait demandé au TGI de "reconnaitre que ses clients étaient en possession de baux commerciaux et d'autorisation d'exploitation. Le tribunal de grande instance avait alors demandé au tribunal administratif de dire si les parcelles se trouvaient oui ou non sur le DPM.

Il n'a donc pas obtenu gain de cause

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A noter que la position du maire de Saint-Paul, Joseph Sinimalé est claire et tranchée. Il ne veut plus de ces paillotes sur son territoire. Dans le projet de réaménagement de la place de l’Hermitage, les rondavelles qui auraient dûes être dédiées aux paillotes ont tout simplement été supprimées.

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1 Commentaires
Zenesrebel
Zenesrebel
5 ans

bravo lo préfé, ou la fé aplik la lwa! la lwa cé la lwa, fo arète in kou ek toute bann magouyér profitér!