Dernière séance plénière de l'année au Conseil départemental

Cyrille Melchior : "le mouvement citoyen de ces derniers jours a bousculé le système"

  • Publié le 21 décembre 2018 à 19:26

Dernière séance plénière de l'année au Conseil départemental ce vendredi 21 décembre. Le mouvement des Gilets jaunes a clairement bougé les lignes. Au menu, des mesures d'urgence dans un contexte difficile en cette fin 2018. Les thématiques : l'agriculture, le service départemental d'incendie et de sécurité, le plan de lutte contre la pauvreté, la commission éthique et transparence.

Premier rapport adopté : celui sur l’agriculture

Un régime d’aides destinées à la relance des exploitations agricoles affectées par des événements climatiques (pluies et vents extrêmes) a vu le jour. Après les turbulences météorologiques du début d’année 2018, les agriculteurs ont été nombreux à accuser le coup. À trois reprises, la Collectivité a débloqué des aides exceptionnelles pour un total de 5,7 millions d’euros. Mais ces aides sont plafonnées, le Département a donc créé un régime d’aides pour remédier aux dommages causés par des calamités naturelles dans le secteur agricole. Une enveloppe annuelle de 6 millions d’euros sera réservée à ce dispositif. Ce régime d’aides s’appliquera du 1er janvier 2019 au 31 décembre 2020.


Concernant le SDIS

Durant leur mouvement social, les Gilets jaunes ont fait la "chasse" aux élus cumulards. Une revendications prise en compte par les conseillers départementaux. Cinq binômes ont démissionné de leur fonction au sein du Conseil d’administration du Service départemental d’incendie et de secours dont le président de la structure Cyrille Melchior. Le président du Département a cédé son siège à Serge Hoarau, le binôme de Nassimah Dindar. La décision doit encore être validée par le Conseil d’Administration du SDIS, mais a priori, Serge Hoarau devrait prendre la tête de l’institution, une décision qui prend effet immédiatement comme l’a précisé Cyrille Melchior.

Les problèmes d’organisation de la structure ont aussi été évoqués, Nassimah Dindar, l’ancienne présidente du SDIS a insisté sur "la gouvernance interne opaque" de l’institution départementale, une institution "qui clopine" selon la sénatrice.  Cyrille Melchior a notamment justifié sa démission en expliquant "il y a un problème de fond au SDIS. J’ai besoin d’avoir quelqu’un de plus disponible sur cette mission, ce qui serait un avantage."


Commission d’éthique et de transparence dans l’action publique

C’était, là encore, l’une des revendications des Gilets jaunes, moins d’opacité au niveau des dépenses des fonds publics. Cette mesure aura suscité un débat houleux au sein de l’hémicycle. Nassimah Dindar, la prédécesseure de Cyrille Melchior a insisté sur le fait que cette commission avait déjà été votée en 2017, qu’il n’était donc pas nécessaire de la revoter. " Effectivement, dès 2017, cette commission avait été votée mais peut-être que certains n’ont pas perçu l’urgence de la mettre en place, les Gilets jaunes nous ont rappelé cette nécessité de plus de transparence. Cela n’avait pas été appliqué et souvent les politiques publiques sont votées par les élus mettent du temps à être appliquées par les services" explique Cyrille Melchior. 


Convention d’appui à la lutte contre la pauvreté et d’accès à l’emploi

C’est une des procédures d’urgence qui entre dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté dévoilé par Emmanuel Macron en septembre dernier. Le Département a souhaité l’adapter aux spéficités locales. À La Réunion, paurevté, chômage et difficultés sociales sont plus prégnants qu’en métropole. La Collectivité s’engage sur plusieurs axes en plus des mesures déjà mises en place : le déploiement d’une politique de prévention spécialisée, le renforcement des actions d’accompagnement à la fonction parentale.

Le Département maintient les moyens existants sur ce volet  soit une enveloppe de 16,5 millions d’euros.

www.ipreunion.com

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