Insee - Recensement de la population

Nous sommes 852 924 personnes à La Réunion

  • Publié le 27 décembre 2018 à 15:17
  • Actualisé le 27 décembre 2018 à 16:28

Au 1er janvier 2016, 852 924 personnes résident à La Réunion. La population progresse de 0,6 % par an depuis 2011, plus vite qu'en France métropolitaine (+ 0,4 %). La croissance démographique est portée par le solde naturel, marqué par un excédent des naissances sur les décès. Elle est freinée par des départs à présent plus nombreux que les arrivées. La croissance démographique de l'île est ainsi deux fois moins forte qu'entre 2006 et 2011. Elle s'infléchit dans la majorité des communes, et la population baisse même dans cinq d'entre elles. L'Ouest est la microrégion où la croissance est la plus faible entre 2011 et 2016, avec un ralentissement plus marqué qu'ailleurs. Nous publions le communiqué.

Au 1er janvier 2016, 852 924 habitants vivent à La Réunion, soit 1,3 % de la population française. L’île se classe au 25e rang des départements français les plus peuplés. De 2011 à 2016, la population augmente de 24 300 personnes, soit 4 870 habitants de plus en moyenne par an.

Une croissance ralentie de la population

Entre 2011 et 2016, la population augmente de 0,6 % en moyenne par an, à un rythme supérieur à celui de la France métropolitaine (+ 0,4 %). Mais cette croissance est deux fois moindre qu’entre 2006 et 2011 (+ 1,2 % en moyenne par an). En métropole, la croissance démographique ne s’est que légèrement infléchie entre les deux périodes.

La croissance de la population réunionnaise entre 2011 et 2016 se place notamment derrière celle de Mayotte (+ 3,8 % par an en moyenne de 2012 à 2017), de la Guyane (+ 2,5 %) et de la Corse (+ 1,0 %). Aux Antilles, la Martinique perd des habitants (- 0,8 %), tout comme la Guadeloupe (- 0,5 %).

La croissance démographique portée par le solde naturel

À La Réunion, le solde naturel porte la croissance démographique. L’excédent des naissances sur les décès conduit à une hausse de la population de 9 800 habitants par an en moyenne entre 2011 et 2016, soit + 1,2 % par an. La contribution du solde naturel à la croissance de la population de chacune des microrégions est assez semblable. Par ailleurs, les départs de La Réunion, plus nombreux que les arrivées sur la période récente, ralentissent la croissance de la population.



Une faible croissance à l’Ouest

Le rythme de croissance ralentit dans chaque microrégion par rapport à 2006-2011, mais plus fortement à l’Ouest.

À l’Ouest, la population augmente cinq fois moins vite entre 2011 et 2016 (+ 0,2 % par an contre + 1,2 % entre 2006 et 2011). Les déménagements vers d’autres microrégions sont en effet plus nombreux que les emménagements dans l’Ouest. Saint-Paul, qui regroupe la moitié de la population de l’Ouest, a une croissance démographique particulièrement peu dynamique (+ 0,3 % par an, figures 1 et 2). En outre, la population baisse au Port (- 1,5 % par an) et à Trois-Bassins (- 0,3 %). Au Port, alors que la taille des ménages continue de baisser, le nombre de logements stagne. En revanche, à Saint-Leu et à La Possession, la population croît à un rythme soutenu, même s’il est moindre qu’entre 2006 et 2011.

Au Nord, le ralentissement est modéré par rapport à 2006-2011 (+ 0,6 % par an contre + 0,8 % entre 2006 et 2011). La population augmente notamment grâce aux nombreuses personnes venues pour étudier ou travailler dans l’agglomération dionysienne. Sainte- Marie contribue le plus à la croissance démographique du Nord. En effet, de nombreux logements y ont été construits.

À l’Est et au Sud, la hausse de la population est en revanche divisée par deux par rapport à 2006-2011. Mais les évolutions sont très contrastées selon les communes. La croissance démographique est plus faible entre 2011 et 2016 dans les communes de plus de 50 000 habitants, alors que leur population augmentait à un rythme proche de celui du département entre 2006 et 2011. Saint-André et Saint-Louis sont particulièrement concernées avec des croissances démographiques respectivement divisées par 6 et 4, ainsi que Saint-Pierre et Le Tampon à un degré moindre.

La population se stabilise voire diminue dans les petites communes enclavées de Cilaos, Sainte-Rose et Salazie.

À l’inverse, la dynamique démographique reste forte à La Plaine-des-Palmistes, L’Entre-Deux, Bras-Panon, Les Avirons et Saint- Benoît. Aux Avirons, la croissance s’atténue cependant nettement entre 2011 et 2016 : le nombre de logements y croît bien moins qu’au cours des années 2006-2011.

Peu dynamiques sur la période précédente, les petites communes de L’Étang-Salé, Petite-Île et Saint-Philippe le sont davantage entre 2011 et 2016. Dans ces communes, la croissance du parc de logements est un peu plus soutenue sur la période.

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