[LIVE/VIDÉOS/PHOTOS] Elle a gardé le meilleur pour la fin

"Nous avons accepté de récupérer la gestion du RSA" déclare Annick Girardin

  • Publié le 19 mars 2019 à 19:30
  • Actualisé le 12 février 2020 à 11:35

Troisième jour de visite pour Annick Girardin. Cette dernière journée à La Réunion a été marquée par une annonce de taile. Durant la clôture de la Conférence régionale des acteurs de la prévention et de la lutte contre la pauvreté, la ministre des Outre-mer a cpnfirmé : la recentralisation du RSA. Le gouvernement a donné son accord, ce sera désormais l'Etat et non plus le Département gérera cette aide.Nous sommes en live, suivez nous (Photo rb/www.ipreunion.com)

Annick Girardin est au parc des expositions de Sainte-Clotilde. Elle va clôturer la conférence régionale des acteurs de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté

Regardez

  • L'Etat va récupérer la gestion et le financement du RSA

    Durant la clôture de la Conférence régionale des acteurs de la prévention et de la lutte contre la pauvreté, la ministre des Outre-mer a fait une annonce de taille : la recentralisation du RSA. Le gouvernement a donné son accord, ce sera désormais l'Etat et non plus le Département gérera cette aide.

    "Comme le gouvernement l'a fait en Guyane et à Mayotte nous avons accepté de récupérer la gestion du RSA, ce qui permettra au Département d'être pleinement armé pour gérer son action sociale", a déclaré la ministre.

    L'annonce, la seule faite au cours de ce séjour officiel, satisfait une demande majeure du  Cyrille Melchior, président du  conseil départemental. C'est "une mesure forte, qu’on demande depuis 15 ans" a-t-il souligné au micro de RTL Réunion

    Il l'avait encore formulé cett demande le 1er février dernier lorsque Emmanuel Macron avait reçu à Paris, dans le cadre du Grand débat, les maires et présidents des collectivités locales des outre-mer

    Il soulignait que la gestion de cette aide par sa collectivité impactait gravement son budget.

    A La Réunion où 42% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, 92 000 personnes sont allocataires du RSA. En 2018 le montant annuel de cette aide a été de 640 millions d'euros.

    Le financement total de cette allocation relève de la compétence de l'Etat. "Mais depuis des années l'enveloppe allouée par l'Etat stagne à 450 millions d'euros" regrette Cyrille Melchior,

    Ce montant a été décidé lors de la mise en place du Revenu minium d'insertion RMI, ancêtre du RSA) en décembre 1988.

    Il n'a guère évolué depuis malgré l'augmentation du nombre d'allocataires. "Tous les ans à partir de septembre, c'est de fait le Département qui verse environ 50 millions d'euros par mois sur ses fonds propres à la caisse d'allocations familiales" explique le président Melchior

    Il note que "ce reste à charge non compensé annuellement par l’Etat est de l’ordre de 200  millions d'euros retirés des actions relevant des compétences de la collectivité"

    Au cours des 10 dernières années, l'Etat a ainsi cumulé "un reste à charge non compensé à ce jour d'un milliard d'euros" affirme le président du Département.

    La loi organisant la recentralisation du RSA devrait être votée avant la fin de cette année, "nous demande la finalisation du dossier dès 2019" a précisé Cyrille Melchior


     

  • [C'EST FINI]

    La ministre a tourné les talons sans répondre après notre question sur la manifestation de Saint-Pierre.

  • Le discours d'Annick Girardin vient de se terminer. Aucune nouvelle annonce n'a été faite.

  • Elle a confirmé la volonté du gouvernement de débloquer 1,5 milions d'euros en avril pour des appels à projet, afin de venir en aide aux associations réunionnaises qui souhaitent se professionaliser

  • Annick Girardin annonce qu'elle sera de retour sur l'île en juin 2019, pour faire le point sur la situation.

  • [CLÔTURE]

    Annick Girardin arrive au parc des expositions de Sainte-Clotilde. Elle va clôturer la conférence régionale des acteurs de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté
                   

  • [La ministre quitte Saint-Pierre]

    A priori, Annick Girardin prend la route pour se rendre dans le Nord, plus précisément au Parc des expositions de Saint-Denis pour assister à la conférence sur la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté. Cette conférence, animée par Olivier Noblecourt, le "monsieur pauvreté" du gouvernement a commencé il y a environ deux heures. Près de 300 acteurs institutionnels, élus, collectivités territoriales, associations et bénéficiaires y assistent. 

    La ministre devrait clôturer la conférence aux alentours de 17h00. 

  • [TOUJOURS À SAINT-PIERRE]

    La ministre est toujours à Saint-Pierre où elle déjeune

  • [ANNULATIONS]

    Annick Girardin dit avoir pris beaucoup de retard sur le programme initialement prévu. Elle annule sa visite à l'atelier Titag Récup à Sainte-Marie. Elle annule aussi son interview en direct à radio Freedom

  • [Les maires des arrondissement Ouest et Sud réagissent après leur rencontre avc Annick Girardin]

    Patrick Malet, maire de Saint-Louis : "ça s'est très bien passé, on a tous pu s'exprimer, moi en tant que maire de Saint-Louis, je lui ai fait part de mes inquiétudes concernant la dengue (ndlr : Saint-Louis est la commune la plus touchée par le virus, 200 cas ont été recensés en une semaine), les dépenses que l'on engage actuellement pour la lutte contre la dengue pèsent beaucoup sur le budget de la commune [...]. La question des PEC a aussi été évoquée, la ministre nous a apporté des réponses qui ne nous ont pas enctièrement satisfaits mais il semblerait que les futurs emplois aidés soient surtout orientés vers le secteur associatif" 

    André Thien-Ah-Koon, maire du Tampon : "l'essentiel de l'entretien a tourné autour du pouvoir d'achat, doit-on avoir les mêmes prix qu'en métropole ? Les réponses sont assez mitigées, c'est un problème complexe et madame la ministre ne nous a pas donné de réponse précise. Mais nous nous accordons avec tous les maires pour dire que le pouvoir d'achat est notre combat essentiel, il n'est pas normal que le coût de la vie soit élevé et qu'il n'y ait pas de compensation sur les prestations sociales et sur les salaires. Il faut que le problème soit approfondi."

    Olivier Hoarau, maire du Port : "c'était une réunion intéressante, nous avons pu dire nos inquiétudes à la ministre, lui faire part de notre analyse de la situation. C'était aussi l'occasion de proposer des projets. Au Port, nous souhaitons développer le PasSport licence, c'est d'apporter une aide financière aux familles dans les quartiers populaires de la ville pour leur permettre d'inscrire leurs enfants dans un club de sport, ce qui peut être compliqué aujourd'hui. La réponse de la ministre a été assez encourageante puisqu'au niveu national, un projet de loi proposé par la ministre des Sports est en cours. L'obectif, c'est que toutes les communes de La Réunion puissent en bénéficier et j'ai bon espoir que cela se fasse. 

  • ["ÇA NE SERT À RIEN"]

    En visite dans l'île fin novembre alors que l'économie de l'île était paralysée par des nombreux barrages routiers des gilets jaunes protestant contre la vie chère et les injustices, Annick Girardin avait annoncé 26 mesures pour sortir La Réunion du mal développement.

    Plusieurs d'entre-elle étaient déjà contenues dans le Plan pauvreté voulu par Emmanuel Macron pour toute la France. Et selon la ministre certaines d'entre-elles devaient être appliquées "au 1er janvier 2019".

    Elle citait notamment le passage à 900 euros par mois du minimum vieillesse l'application du reste à charge 0 pour les lunettes, les prothèses dentaires et auditives, ou encore la revalorisation de l'allocation adulte handicapé

    En début d'année alors qu'il était constaté que ces trois mesures, entre-autres, n'étaient pas appliquées, Annick Girardin affirmait qu'une erreur d'écriture dans son discours lui avait fait dire "au 1er janvier 2019" plutôt qu'à partir du 1er janvier 2019"

    Elle n'a pas été crue. D'autant que d'autres mesures,  la baisse de l'imposition dans les zones franches d'activité par exemple, n'ont pas non plus été réalisées.

    La concrétisation d'autres annonces, la revalorisation de la prime d'activité ou la nomination de 50 Réunionnais au sein de l'observatoire des prix, de marges ou des revenues, n'ont visiblement pas suffi à rassurer.

    "J'ai été interpellée, mais je n'entendais rien (à cause des cris  - ndlr). J'ai proposé une rencontre (aux manifestants – ndlr) mais j'ai essuyé un refus" a affirmé  la ministre à la fin de sa rencontre avec les maires

    "Ça ne sert à rien de discuter, elle est venue prendre le soleil. Et si c'est pour faire pareil qu'elle Macron peut rester à Paris" a commenté un manifestant.


     

  • [HUÉES ET INSULTES]

    Dès le milieu de matinée plusieurs dizaines de manifestants s'étaient rassemblés derrière les barrières interdisant l'accès à la sous-préfecture Saint-Pierre. La ministre avait rendez-vous avec les maires du sud et de l'ouest de l'île.

    "Mensonges, mensonges", "ici c'est pas Paris, on est pas des casseurs, on veut juste parler à la ministre" ont crié les manifestants à l'arrivée du convoi ministériel.

    Comme elle le fait régulièrement la ministre est allée au contact. Elle a essayé d'échanger avec des syndicalistes. La discussion a été écourtée par les injures proférées par les manifestants.

    Regardez le live de nos confrères de linfo.re

     

    Annick Girardin est alors entrée dans les locaux de la sous-préfecture. Les Gilets jaunes et les syndicalistes sont restés sur place. Ils ont continué à scander des slogans hostiles à la ministre.

     

  • [Premier rendez-vous de la journée, l'agriculture au menu] 

    Ce mardi 19 mars, la ministre des Outre-mer a entamé son troisième et dernier jour de visite en se rendant dans le Sud de l'île. Le volet agricole a été abordé lors de la présentation de la société coopérative Vivéa à Saint-Pierre. Cette coopérative regroupe plusieurs producteurs de fruits et légumes. La question de l'éligibilité des coopératives d'agriculteurs aux PEC parcours emploi compétences (anciens contrats aidés) est venue sur le tapis. 

    La ministre a abondé dans ce sens et demandé au préfet de mettre le dispositif en place. 

À propos

Pour ce troisième déplacement à La Réunion, Annick Giradin est accompagnée de Christelle Dubos, la secrétaire d'État auprès de la ministre des Solidarités et de la Santé et d'Olivier Noblecourt, le délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes.

À son arrivée dimanche 17 mars, Annick Girardin a fait un point d'étape sur l'avancement des mesures annoncées lors de sa visite en novembre dernier. La ministre a aussi rencontré les acteurs mobilisés dans la lutte contre la dengue et terminé sa journée au Port sur la présentation du dispositif "Territoire zéro chômeur".

Lundi 18 mars, la ministre a assisté à la présentation du bilan du CESER à l'université avant de rencontrer les maires des arrondissements du Nord et  de l'Est pour finir sa journée par l'installation des 50 citoyens tirés au sort pour assister aux ateliers de l'Observatoire des pris, des marges et des revenus. 

Le résumé des deux jours précédents de visite de la ministre des Outre-mer à retrouver ici : 

Premier jour de visite de la ministre à La Réunion

Deuxième jour de visite de la ministre à La Réunion

 

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