Six mois de prison ferme avaient été requis contre Anthony Cayambo et Clément Dubar lors de leur passage au tribunal correctionnel mardi 12 mars 2019. Les deux hommes sont jugés pour des faits supposés de dégradation sur les ex-paillotes à l'Hermitage. Le délibéré avait d'abord été fixé au jeudi 11 avril, mais a ensuite été prorogé à ce jeudi 25 avril. (Photo : RB/Imaz Press Réunion)
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Clément Dubar : "C'est aménageable, donc on va aménager"
"Il y a du ferme mais c'est aménageable", déclare Clément Dubar en sortant de la salle d'audience, optimiste. "Je travaillle donc je vais aménager ma peine."
Il a ajouté ne pas être "tellement satisfait. Tout ça pour ça. On verra après".
Retrouvez sa réaction ci-dessous :
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L'incompréhension règne
Les gens rassemblés au tribunal correctionnel ne comprennent pas cette condamnation. La stupeur et l'indignation règnent ce jeudi 25 avril 2019.
D'autant plus d'un autre jugement a été rendu avant celui des deux hommes : une personne a été condamnée à 10 000 euros d'amende pour une construction sans permis de construire sur le territoire de Saint-Paul. Cette personne a 6 mois pour détruire son habitation sous peine d'une pénalité de 70 euros par jour de retard au-delà de ces 6 mois.
Les deux hommes poursuivies ce jeudi 25 avril étaient visées pour dégradations sur des paillotes jugées illégales ensuite. Les deux avocats avaient justement mis l'accent sur la poursuite de biens construits illégalement.
Mais la juge a considéré que l'argument ne pouvait être retenu au motif que "au moment où les faits ont été commis, il n'avait pas encore été statué sur la légalité ou non des constructions". Ce critère n'a donc pas été retenu dans la décision concernant Clément Dubar et Anthony Cayambo.
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Les deux hommes condamnés
- Clément Dubar, le seul présent ce jeudi 25 avril 2019 au tribunal correctionnel, a été condamné à 12 mois de prison, dont 6 mois ferme. Il a bénéficié d'une relaxe partielle pour 2 des paillotes dégradées. Selon la juge : "dans le dossier, il n'y a aucune élément constitutif des délits reprochés pour deux des paillotes. Par ailleurs, sa peine de 6 ferme est déclarée aménageable par le tribunal. Cela signifie que le jeune homme pourra continuer à exercer son activité proferssionnelle.
- Anthony Cayambo, asbent du tribunal, a lui été condamné à 18 mois de prison dont 6 ferme. Il est reconnu coupable pour l'ensemble des paillootes dégradées. En son absence, il n'a pas été précisé si sa peine de 6 mois ferme est également aménageable.
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Clément Dubar est condamné à 12 mois de prison dont 6 mois ferme
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L'audience commence
Seul Clément Dubar est là pour le moment, Anthony Cayambo n’est pas encore arrivé. La petite salle d’audience est pleine. Plusieurs personnes sont venues soutenir les deux hommes mis en cause.
À propos
Jour J pour Anthony Cayambo et Clément Dubard. Six mois de prison ferme avaient été requis contre eux lors de leur passage au tribunal correctionnel mardi 12 mars 2019. Les deux hommes sont jugés pour des faits supposés de dégradation sur les ex-paillotes à l'Hermitage. Le délibéré avait d'abord été fixé au jeudi 11 avril, mais a ensuite été prorogé à ce jeudi 25 avril.
Maître Ali Mihidoiri, avocat de Clément Dubard, avait expliqué la raison de ce délai supplémentaire : "La juge n’a pas pu rédiger le jugement car elle était en surcharge de travail." Il avait ajouté avoir "bon espoir que cela permette au juge de mieux et de bien motiver sa décision et de prononcer une relaxe voire une dispense de peine".
Le dimanche 8 avril 2018, le Kolektif Union Rényoné responsab (Kurr) avait organisé un rassemblement sur l'arrière-plage de l'Hermitage pour dénoncer la présence de paillotes, des restaurants jugés illégaux. Plusieurs manifestants avaient ensuite envahi les terrasses : plusieurs dégradations ont été constatées, notamment des toitures en paille ont été arrachées.
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Un long feuilleton judiciaire a ensuite commencé. L'Etat et la mairie de Saint-Paul se sont mis d'accord pour demander aux propriétaires des paillotes de déménager. Le 5 novembre 2018, le tribunal administratif a tranché : adieu les paillotes. Tous les établissements se trouvant dans les 50 pas géométriques réglementaires et donc dans le domaine public maritime devaient être retirés pour de bon.
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Les juges français ont toujours raison, même si ils sont incohérents, injustes, et déconnectés du terrain. C'est ça la France.
Le moindre faut pas, c'est dodo la zol lé gars. La figure y assdise y rire pu dont. Karl ou ça y lé li vient pu soutenir à zote, il s'en fou il est enfin débarrasser des restaurants en face de chez lui, il vit pépère maintenant
Bien espérons que la justice sanctionnera plus la prochaine fois car même si ces paillotes n'étaient pas dans la légalité, ben ces messieurs n'avaient pas n'ont plus le droit de les dégrader justice a été faite dommage que se ne soit pas des peines fermes non aménageables le respect va ds les 2 sens respect du littoral sur mais respect des biens et des personnes aussi.
Clément èk Anthony nou larg pa zot. Nou tienbo ansanm
Soutien total Aucune sanction pour eux