[LIVE - PHOTOS/VIDEO] Colère sur le chantier

NRL : les transporteurs veulent des sous, la CFDT veut des emplois et des roches

  • Publié le 23 mai 2019 à 11:54

Colère sur le chantier de la Nouvelle route du littoral (NRL). Les transporteurs acheminant les agrégats jusqu'aux travaux débrayent depuis ce lundi 20 mai 2019. Rassemblés sur le parking de la halle des manifestations au Port, quatre syndicats la SRTT, l'UNOSTRA et la FNTR, protestent contre la baisse du prix de la tonne de galets, passé de 9,80 euros à 9 euros. Le chantier de la NRL est de fait à l'arrêt.Ce jeudi matin c'est la CFDT-BTP qui donne de la voix. Mobilisés sur le rond-point de la caserne Lambert à Saint-Denis, les manifestants déplorent des problèmes de ravitaillement sur le chantier de la NR, la fin de l'exploitation des andains et les retards dans les ouvertures des carrières. Ils craignent aussi des licenciement. Suivez-nous, nous sommes en direct. (Photo : RB/Imaz Press Réunion)

  • "La CGTR-BTP déplore la situation actuelle du chantier de la NRL", écrit dans un communiqué Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR-BTP

    "La fourniture de matériaux rochers n'est pas de la responsabilité des salariés, mais bien de celle de l'entreprise adjudicatrice et renvoie aux discussions entre celle ci et le conseil régional et ce dernier et les transporteurs.

    En conséquence, les salariés ne doivent pas être les victimes de l'impéritie des uns et de l’appât immesuré du gain de certains. Et pourtant, les salariés sont aujourd’hui pris en otages d’une situation dont ils ne sont aucunement responsables.

    Ils se retrouvent les grands sacrifiés de ce conflit. Pour mémoire, on leur a fait miroiter du travail pour la durée du chantier et à ce jour à la moitié de ce temps alors que le chantier n’est pas terminé on les mets à la porte. L’engagement des entreprises et du politique vis-à-vis de ces salariés n’a pas été respecté.

    On les considère pour des laissés pour compte. Pire encore, l’entreprise les mets à la porte sans dédommagement et surtout sans perspective en terme d’employabilité et de reconversion, c’est inadmissible. Le principe de précaution ne leur est pas appliqué.

    La problématique des carrières découle de ces coupables irresponsabilités. Et aujourd’hui, on voudrait renvoyer la patate chaude aux salariés sommés de trancher pour ou contre les carrières, sommés de trancher dans un état de fait consécutif d’irresponsabilités qui ne leur incombent pas.

    La CGTR-BTP est un syndicat de défense de salarié se tentant, elle défendra les intérêts des salariés.

    Dans l’hypothèse d’arrêt de ce chantier, les responsables de cette situation devraient, enfin, se pencher sur les conséquences qui en découlent pour les salariés qui y travaillent (risque de perte de plus de 500 emplois d’ici la fin de l’année) et assumer leurs propres responsabilités. Quelle continuité de l’emploi? Quelle reconversion? Aucun travailleur ne doit resté sur le bord du chemin.

    La CGTR-BTP n’exclut aucun moyen dans sa défense des salariés : du juridique à la mobilisation tout est envisageable. Cependant, en tant qu'organisation syndicale, la CGTR a ses propres revendications qui ne sauraient se diluer dans les intérêts des autres parties."

    Jacky Balmine, secrétaire général de la CGTR-BTP

  • Retrouvez l'interview de Gaël Rivière, président de la FNTR :

  • Gaël Rivière, président de la FNTR (Fédération nationale des transports routiers) : "Les 9,80 euros par tonne ont été acceptés sur un site à Saint-Louis, parce qu'il s'agissait d'un chantier de 3 jours pour enlever les galets. Mais quand on demande le même tarif sur les autres plateformes, on nous le refuse, parce que ça représente plus de boulot".

    "C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. A ce jour pour nous c'est le groupement GTOI / SBTPC / VINCI Construction qui est fautif, nous on ne va pas baisser les bras. On est là tous les matins, et on na va pas rester aussi sages que ça."

    "On attend vendredi soir pour négocier. On est écoutés mais pas entendus jusqu'à présent. On ne sait pas s'il va y avoir une entente ou pas, mais j'espère parce que pour l'instant tout le monde est perdant : nous on ne travaille pas du coup on perd de l'argent et pour eux c'est perdant aussi puisque le chantier est à l'arrêt."

    "Avant on était divisés au sein des différents syndicats, mais maintenant on est unis, et y a aucune fourniture qui va rentrer sur cette route. On lâchera pas, et si on obtient pas gaind e cause, on va sûrement durcir la mobilisation."

  • Delphine Esther, vice-présidente de l'Unostra (Syndicat patronal Transporteurs Routiers Automobiles) : "Les transporteurs en ont marre, on a donc décidé de se réunir avec les syndicats pour constituer un mouvement uni, pour mieux faire passer notre message."

    "On demande à ce que les prix soient revalorisés et qu'ils reviennent à leur prix d'origine, avant la baisse. On réclame des conditions adéquates pour travailler dans de bonnes conditions. En fonction du rendez-vous prévu avec le groupement ce vendredi 17 mai, on décidera de continuer ou non le mouvement, voire de le durcir."

  • Le prix de la tonne de galets est passé de 9,80 euros à 9 euros

    Le prix a été revu à la baisse sur toutes les autres plateformes, et les transporteurs s'opposent fermement à cette baisse. En attendant, le chantier est à l'arrêt.

    C'est le groupement GTOI / SBTPC / VINCI Construction qui est fautif selon les transporteurs, qui demandent une revalorisation des prix. Environ 200 camions travaillent sur la NRL. Cette année ils tournent plutôt autour d'une centaine, le chantier étant ralenti.

  • Retrouvez l'interview du président syndicat SRTT Hubert Poinapin :

  • Hubert Poinapin, président syndicat SRTT (syndicat réunionnais des transporteurs et terrassiers) : "Ça dure depuis lundi, on a d'abord débrayé sur un chantier à Saint-Louis, maintenant on est au Port et on sera là le temps qu'il faut".

    "Notre revendication principale, le prix à la tonne qui a été revu à la baisse, on est pas d'accord. On est passé de 9,80 euros la tonne à 9 euros. L'ensemble des transporteurs est réuni, on a tous décidé de débrayer, de ne plus travailler. Ce n'est pas un blocage, on ne veut plus travailler parce qu'on est mal payé. En attendant, il n'y a plus rien qui rentre, plus aucun matériau."

    "Hier on a appris qu'on aurait finalement droit à une réunion ce vendredi 24 mai, à 17h30. On espère que ça portera ses fruits, c'est pas facile de rester mobilisé, nous on souhaite reprendre le travail. On a des chauffeurs à payer, ça nous coûte d'être là. J'espère qu'on va sortir de cette crise".

  • Les transporteurs de la NRL réclament leur argent

    Les transporteurs qui travaillent sur la Nouvelle route du Littoral sont en colère. Ce jeudi 23 mai 2019, ils débrayaient au Port, après d'autres manifestations en début de semaine organisés à Saint-Louis.

    Le chantier est donc totalement à l'arrêt, plus aucun agrégat ne rentre. Ils protestent contre la baisse du prix de la tonne de galets, passé de 9,80 euros à 9 euros. Quatre syndicats étaient rassemblés parmi lesquels la SRTT, UNOSTRA et la FNTR.

    Une réunion est prévue ce vendredi 17 mai pour parler négociations, mais sans revalorisation des prix, les transporteurs comptent bien continuer et durcir leur mouvement.

    Retrouvez les images du débrayage ce jeudi 23 mai :

  • Débrayage illimité des travailleurs de la NRL

    Les travailleurs sont en débrayage illimitée : "le personnel a arrêté de travailler, nous suivons le personnel. Il s’agit d’un débrayage illimité, une rencontre est prévue, le rendez-vous est pris avec le groupement de la NRL, la Région et le Préfet," ajoute Johnny Lagarrigue.

  • Les Réunionnais "plus important que l'environnemental" selon Johnny Lagarrigue

    C'est du site de Bois-Blanc qui doivent être extraites les roches massives nécessaires à la construction de la partie digue de la Nouvelle route du littoral. Cette portion du chantier va de la Possession à la Grande Chaloupe. Plusieurs associations s'opposent à la réalisation de cet ouvrage qu'elles estiment dangereuse pour l'environnement. Elles plaident en faveur de la construction d'une route en tout viaduc.

    «On veut faire prendre conscience à  l’opinion, aux Réunionnais que si on va vers l’environnemental, et bien la vie, le danger de la population, des Réunionnais, c’est plus important !,» martèle Johnny Lagarrigue.

     

  • RAPPEL - Pas de carrière, pas de roche, pas de roche, pas de digue !

    Le lundi 29 avril, le tribunal administratif a suspendu l'arrêté préfectoral autorisant l'exploitation de la carrière de Bois blanc et le défrichement du site. L'équation est simple : pas de roches massives = pas de digue.

    Lire aussi => Bois blanc : suspension des autorisations préfectorales d'exploitation de la carrière et de défrichement

  • "Les salariés sont en danger de licenciement"

    "Les salariés sont en danger de licenciement, le ravitaillement du chantier est au ralenti. Il n’y a plus de roche, pourtant les roches à La Réunion ne manquent pas, pourquoi nous ne trouvons pas de solution ?," interroge Johnny Lagarrigue. 600 emplois seraient directement menacés par le retard de l’ouverture de la carrière de Bois Blanc, selon le secrétaire général CFDT-BTP, 300 sont déjà à l’arrêt.

    "Il faut trouver une solution, nous voulons que l’emploi soit maintenu. Ouvrir les carrières qui sont en instance, Dioré, les Lataniers, Bellevue… Nous ne comprenons pas !," fulmine Johnny Lagarrigue.

    Lire aussi => Nouvelle route du Littoral : vous n'êtes pas près de rouler dessus !

  • Nous sommes en Live au rond-point de la Caserne Lambert à Saint-Denis, Suivez-nous :

  • A Saint-Denis, les travailleurs de la NRL craignent des suppressions d'emploi

    Au rond-point de la caserne Lambert à Saint-Denis, les manifestants déplorent des problèmes de ravitaillement sur le chantier de la NRL. La fin de l'exploitation d'andains, les ouvertures des carrières qui tardent... ils craignent des licenciements.

    "Je veux que l'on puisse continuer à travailler correctement, avec des roches massives pour alimenter le chantier de la NRL. Il y a 600 travailleurs qui sont menacés de perdre leur emploi," déplore Johnny Lagarrigue, secrétaire général CFDT-BTP.

  • Bonjour, bonjour La Réunion et bienvenu dans ce LIVE

    Nous sommes à la fois au Port pour suivre le débrayage des transporteurs et au rond-point de la caserne Lambert à Saint-Denis pour celui des travailleurs de la Nouvelle Route du littoral.

À propos

• Les transporteurs qui travaillent sur la Nouvelle route du Littoral sont en colère. Ce jeudi 23 mai 2019, ils débrayent au Port, le chantier est donc totalement à l'arrêt, plus aucun agrégat ne rentre. Ils protestent contre la baisse du prix de la tonne de galets, passé de 9,80 euros à 9 euros. Quatre syndicats étaient rassemblés parmi lesquels la SRTT, UNOSTRA et la FNTR. Une réunion est prévue ce vendredi 17 mai pour parler négociations, mais sans revalorisation des prix, les transporteurs comptent bien continuer et durcir leur mouvement.

• Depuis tôt ce matin, des travailleurs du chantier de la Nouvelle Route du littoral (NRL) manifestent à l'appel du syndicat CFDT-BTP au rond-point de la caserne Lambert à Saint-Denis. Ils déplorent des problèmes de ravitaillement sur le chantier de la NRL. La fin de l'exploitation d'andains, les ouvertures des carrières qui tardent... les manifestants craignent des licenciement.

Il n'y a pas de blocage, les personnes se trouvent sur le bas côté de la route. "Je veux que l'on puisse continuer à travailler correctement, avec des roches massives pour alimenter le chantier de la NRL. Il y a 600 travailleurs qui sont menacés de perdre leur emploi," déplore Johnny Lagarrigue, secrétaire général CFDT-BTP.

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1 Commentaires
CHABAN
CHABAN
4 ans

A 9h il y avait + de policier que de manifestant.Excellent votre suivi de l'info.