Migrants

La France a refusé l'entrée des 18 sri-lankais arrivés à Mayotte

  • Publié le 29 mai 2019 à 11:27
  • Actualisé le 29 mai 2019 à 11:42

Les 18 migrants qui étaient arrivés lundi sur une plage de Mayotte en provenance du Sri-Lanka ont fait l'objet d'un refus d'entrée en France et ont été placés en zone d'attente, a affirmé mardi le linsitre de l'Intérieur, Christophe Castaner (Photo DR/France Mayotte Matin)

"Les 18 passagers se sont vu notifier un refus d'entrée immédiatement et (ont été) placés en zone d'attente", a déclaré le ministre de l'Intérieur au Sénat à l'occasion des questions au gouvernement. C'est la première fois que des migrants étaient arrivés par la mer en provenance du Sri-Lanka sur le 101e département français, déjà soumis à une forte pression migratoire.

Selon Christophe Castaner, ils ont déposé une demande d'asile: "j'ai demandé à nos services, à l'Ofpra de faire en sorte que l'instruction soit la plus rapide possible". "Leur dossier individuel sera examiné. Les auditions sont en cours et s'achèveront très vite", a complété le ministre. Il a également précisé que le pilote de l'embarcation à bord de laquelle les 18 migrants étaient arrivés à Mayotte a été identifié comme "passeur" et placé en garde à vue.

Ces migrants (16 hommes, 2 femmes) sont dans un état sanitaire préoccupant, avait indiqué lundi à l'AFP le commandant de la gendarmerie de Mayotte, le général Philippe Leclerc . Ils auraient quitté le continent indien il y a une quinzaine de jours et leur boutre s'est échoué à N'gouja, l'une des plages du sud les plus touristiques de l'île, avait précisé M. Leclercq.

Avec 48% d'étrangers au sein de sa population, Mayotte connaît une forte immigration en provenance des îles voisines des Comores, dont la plus proche, Anjouan, est à 70 km de ses côtes.

Si l'arrivée de Sri-Lankais à Mayotte est inédite, La Réunion est régulièrement la destination de migrants en provenance de ce pays. Depuis mars 2018, 273 personnes en provenance du Sri-Lanka sont ainsi arrivées dans ce département voisin de l'océan Indien.

Au Sénat, Christophe Castaner a réaffirmé qu'il était "indispensable que la pression migratoire irrégulière sur Mayotte baisse". Rappelant la hausse des effectifs des forces de l'ordre sur l'île, il a précisé que le nombre d'éloignements avait augmenté de 30% au cours des trois premiers mois de l'année 2019.

AFP

guest
0 Commentaires