Making of de l'AFP

La tombe de Savimbi

  • Publié le 10 juin 2019 à 13:18
  • Actualisé le 10 juin 2019 à 18:03

"La dépêche tombe, en apparence anodine : les restes de Jonas Savimbi, ont été enfin authentifiés par des analyses ADN. Le Coq noir, chef de la rébellion angolaise de l'UNITA, troué de 15 balles le 22 février 2002 à la fin d'une longue traque, va avoir droit à des obsèques le 1er juin dans son village natal. C'est le dernier épisode de l'histoire de cet homme qui après 27 ans de rébellion, a été enterré dès le lendemain de sa mort à Lwena, dans le centre du pays". Ainsi commence le reportage de Jean-pierre Campagne, journaliste de l'Agence France Presse (AFP) en Afrique. Récit (Photo AFP)

Je le sais, car j’avais réussi à retrouver sa tombe anonyme, sans fleurs ni couronne. Seul un chien jaune semblait veiller sur le monticule de terre rouge à l’ombre d’une croix bricolée à la va-vite. Personne ne venait lui rendre visite dans le cimetière municipal désert. Personne n’osait : dans ce far-west africain ensanglanté par une terrible guerre civile, la mort de Savimbi paraissait encore irréelle, et les vaincus se sentaient terriblement vaincus.

Je me souviens bien de ce voyage dans un pays cassé, miné, affamé, humilié.  Blindé de pétrole et peuplé de miséreux jusque dans son cœur, le centre-ville de Luanda.

Tout commence à Paris, au service international de l’AFP, où je suis en charge de l’Afrique. Ce qui signifie des contacts avec les opposants et diplomates basés dans la capitale, la couverture des sommets de l’Union africaine et des missions sur le terrain.

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