Photographe amateur passionné

Armand Daydé, l'amoureux des océans

  • Publié le 25 août 2019 à 14:42

Notre photographe du jour est un passionné de la mer. Poissons, coraux, vagues ou sports nautiques... tout y passe. Et puisqu'il ne fait pas les choses à moitié, Armand Daydé, alias "Armandibulle", pratique toutes les activités qu'il prend en photo. Si vous voyez des paysages sous-marins, c'est bien parce qu'il pratique la plongée, si vous voyez des images de surf ou de planche à voile, c'est qu'il en fait aussi. Polyvalent et passionné, notre photographe passe tout son temps dans l'eau, son élément préféré, depuis toujours.

Cela fait des années qu'Armand Daydé s'intéresse à la photographie... Et dès le début, c'est dans la mer qu'il s'est senti le plus à l'aise pour réaliser des clichés. Son pseudonyme "Armandibulle" - dans lequel on entend bien sûr "bulle" - lui vient d'un ami de son père qui s'amusait à trouver de multiples surnoms dérivés de "Armand". "C'est resté avec le temps, et c'est devenu mon nom de photographe" raconte-t-il.

Ayant d'abord vécu à Dakar puis à Mayotte, il a parcouru ses premiers coraux et paysages sous-marins muni d'un compact, un petit appareil photo auquel il avait ajouté un caisson submersible. "Du matériel assez basique en somme, mais parfait pour commencer", explique-t-il.

Dès 1993, il a commencé à passer ses niveaux de plongée à Dakar : "Mon père avait un Nikonos, une vraie référence en argentique. On le lui piquait de temps en temps avec mes amis, et on s'amusait à prendre des photos de surf." Commencer avec l'argentique, c'est tout un défi que l'on ne retrouve plus aujourd'hui selon lui. "Maintenant quand je fais des sorties photos, je reviens avec 20 gigas de fichiers... soit environ 1000 photos. Alors qu'avant on pouvait prendre 24 photos maximum sur une pellicule."

Auto-didacte des océans

Armand Daydé a tout appris lui-même. "J'ai essayé de m'enrichir avec les conseils de mes amis, mais je n'ai jamais suivi de formation." Aujourd'hui le photographe a bien évolué et il cumule plusieurs appareils photos. Son meilleur ami : un Canon 5D Mark III. A cet appareil s'ajoute un caisson, un flash, toute une palette d'outils... "Je pense que l'ensemble de mon matériel tourne autour de 8.000 - 10.000 euros..." Un sacré budget, obligatoire quand on veut prendre des photos au milieu des vagues.

Et ce n'est pas sans risque. "C'est classique, tous les photographes de mer l'ont vécu : on noie toujours au moins une fois son matériel. Parfois, c'est lié à peu de chose, un cheveu coincé dans le caisson, un joint mal fixé..."

Cela fait depuis l'année 2011 qu'Armand Daydé vit à La Réunion. Il a pu continuer à exploiter sa passion à travers différents sports nautiques. Surf, planche à voile, bateaux, apnée... "Je ne suis pas du tout montagne, mais j'ai toujours été un passionné de la mer." D'ailleurs le photographe pratique régulièrement le surf à ses heures perdues.

Côté photo sportive, il s'inspire beaucoup de Ben Thouard ou de Clark Little, photographes de vagues et de surf. "Des monstres de la photographie" selon Armand Daydé. Mais il aime aussi s'aider des photographes locaux. "A La Réunion aussi nous avons de grands talents comme Cédric Péneau ou Gaby Barathieu." Des collègues et amis qu'il croise parfois en festival de photo. "J'ai participé plusieurs fois au festival de films "Zot movie" et au Festival de la photo sous-marine" explique le photographe.

Au plus près des vagues

"Ce n'est pas toujours facile de prendre ce genre de photos, il faut bien connaître le spot, maîtriser les problèmes de courant, voire de houle, jouer avec les vagues..." nous explique le photographe. Car oui, Armand Daydé ne fait pas les choses à moitié : toutes ses photos, il les fait dans l'eau. Pas depuis la côte, pas depuis un bateau, mais bien au milieu des vagues. "C'est un choix assumé", nous dit-il. "C'est mon élément, c'est là que je suis à l'aise."

Ce qu'il préfère photographier évolue par phases. "Un coup ce sera les petits poissons, où je vais faire de la macro, un coup ce sera les grottes... Et puis une autre fois ce sera le surf, encore une autre fois les vagues." Ces "focus" par périodes lui permettent de se concentrer sur un thème à la fois. "Il y a toujours des choses à photographier dans l'océan de toute façon."

L'un de ses souvenirs photos les plus marquants reste une rencontre privilégiée avec un baleineau et sa mère. "La plupart du temps on va vers l'animal et on essaie de le prendre en photo sans le déranger. Mais dans le cas de la baleine, c'est souvent différent : c'est elle qui vient vers nous, curieuse." C'est ce qu'il a vécu avec cette mère et son petit qui venait à la rencontre des nageurs. "Ça a bien duré une heure... c'était magique. Un vrai coup de bol. Les rôles étaient inversés, c'était le baleineau qui nous observait finalement." Scruté à son tour par le monde sous-marin : l'apothéose pour un photographe de l'océan.

mm/www.ipreunion.com/redac@ipreunion.com

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