
"Si l'objectif (de cette mesure - ndlr) est louable, il est pour le moins incongru que La Réunion, département français, reconnue comme région ultra périphérique par l'Union européenne, soit traitée comme un pays tiers" ajoute-t-elle
Elle rappelle que cette disposition arrive "alors que les collectivités locales, Département en tête, favorisent la diversification de l'agriculture et soutiennent les exportations vers la France métropolitaine depuis plusieurs années, afin de faire connaître et reconnaître la qualité exceptionnelle des produits agricoles réunionnais".
Le sénatrice pointe un autre problème en notant "de plus, ce double contrôle est irréalisable, en l'état actuel des effectifs déployés sur le département. Même si seuls 5 % des 2 000 tonnes exportées en fin d'année étaient contrôlés, il faudrait, selon les estimations des professionnels de la filière, l'équivalent de 18 contrôleurs temps plein alors que les effectifs actuels sont au nombre de 3".
Et, comme l'absence de double contrôle équivaut à une impossibilité d'expédition, "cette mesure, si elle était appliquée en l'état, revient à condamner les exportations réunionnaises, avec des répercussions évidemment négatives sur l'emploi dans une île qui connaît déjà un taux de chômage de 30%" commente Nassimah Dindar.
Elle demande donc au ministre "quelles mesures sont envisagées pour soutenir les filières exportatrices réunionnaises, notamment par exemple l'inscription des fruits et plantes réunionnais sur la liste des produits exemptés (comme le sont par exemple l'ananas, la banane ou la datte) ou la dotation de contrôleurs en nombre suffisant pour permettre les contrôles imposés par l'Union européenne".
Guillaume Didier n'a pas encore répondu aux interrogations de la sénatrice
www.ipreunion.com
Votre avis nous intéresse, soyez le premier à vous exprimer !