Les syndicats se sont donnés rendez-vous à la CGSS

Saint-Denis : faible mobilisation contre la réforme des retraites

  • Publié le 8 octobre 2019 à 11:00
  • Actualisé le 8 octobre 2019 à 11:48

Ce mardi 8 octobre 2019, les syndicats ont appelé à se mobiliser contre la possible réforme des retraites à venir. La CGTR, FO, Retraités Fonction Publique, l'UCR et la CFTC sont présentes pour manifester. Les syndicats accusent ce projet de réforme de creuser encore plus les inégalités, avec une retraite à point plutôt que solidaire. Ils se sont donc donné rendez-vous ce mardi à 10 heures devant les locaux de la CGSS de Saint-Denis, mais la mobilisation est faible sur place. (Photo rb/www.ipreunion.com)

Le rassemblement a commencé à 10 heures, mais peu de gens se trouvent finalement sur place. A peine une quarantaine de personnes sont présentes devant les locaux de la Sécurité sociale. "Je suis vraiment déçue du manque de mobilisation pour un enjeu aussi important, on dirait que les gens se sont endormis" commente une manifestante.

Peu de personnes ont répondu à l'appel. Regardez :

Pourtant, le projet fait grincer des dents du côté des syndicats. "C'est un projet de réforme qui est lourd de régression en matière de droit social, on attaque ce qui est fondamental pour un salarié : ses perspectives de retraites" explique Ivan Hoarau, secrétaire générale de la CGTR.

"Le gouvernement réfléchit avec la règle d'or "anti-déficit", continue-t-il Mais comment se fixer un objectif de ne pas dépenser plus dans les retraites alors que le nombre de retraités ne cessent d'augmenter ?  Elle va entraîner une incitation à la capitalisation, exclure les plus précaires et le principe de solidarité"

"Aujourd’hui, le système de retraites, c’est 42 régimes spéciaux, la pension est calculée sur les 25 dernières années de carrière pour le privé et les six derniers mois pour le public. Le gouvernement aimerait passer à un régime unique à points. Le point serait alors calculé sur la situation économique du pays, et donc variera d'année en année" expliquent Éric Marguerite, le secrétaire général de Force ouvrière, et Roger Alagama, de l'UCR CGTR.

Roger Alagama dénonce par ailleurs une politique antisociale du gouvernement. "Ils font des économies sur le dos des plus faibles ! Aujourd'hui, 23% des retraités touchent l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa, anciennement minimum vieillesse), qui est voué à diminuer d'année en année, comme le budget dédié aux personnes âgées, s'indigne-t-il. Quelle situation offrons-nous aux retraités d'aujourd'hui et de demain ?"

Finalement, les syndicats déplorent une perte des acquis sociaux en France, et espère que la mobilisation fera reculer le gouvernement concernant cette réforme.

Les gramouns réunionnais plus précaires qu'en métropole

Dans notre île, un tiers des personnes âgées de 65 ans et plus vivent avec moins de 1.000 euros par mois, trois fois plus qu’en Métropole. À pension égale, le pouvoir d’achat des gramouns réunionnais est plus faible que celui des gramouns métropolitains, notamment à cause de la cherté de la vie.

Et les seniors réunionnais sont plus nombreux à connaître un parcours professionnel à trous que les seniors métropolitains. Des spécificités locales qui ne seraient pas prises en compte dans cette réforme des retraites.

19.000 retraités réunionnais touchent le minimum vieillesse - qui s'élève à 868,20 euros - aujourd’hui, sans doute beaucoup plus dans les années à venir. Selon les statistiques de l’Insee, La Réunion s’orienterait vers un véritable " papy-boom " à l’horizon 2040.  

D'après la CGSS, le nombre de bénéficiaires de l’Aspa est en constante augmentation. Le nombre de retraités vivant en dessous du seuil de pauvreté devrait donc encore grimper.

Lire aussi : Saint-Denis : près d'un millier de personnes contre la réforme des retraites

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