Mayotte s'inquiète des répercussions pour l'île

Comores : les cas de paludisme de plus en plus nombreux

  • Publié le 13 octobre 2019 à 03:00
  • Actualisé le 13 octobre 2019 à 07:20

Depuis septembre 2019, les Comores ont lancé une nouvelle campagne afin de tenter d'enrayer la diffusion du paludisme sur l'île des Grandes Comores, rapportent nos confrères de France Mayotte matin. 16 142 cas ont été recensés depuis le début de l'année. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Cette recrudescence inquiète les autorités sanitaires, alors que 8 personnes sont mortes du paludisme en 2018 dans l'archipel. "Pourtant, sur les îles voisines (aux Grandes Comores), de Mohéli et d'Anjouan, la maladie est considérée comme éradiquée grâce à un programme de lutte lancé respectivement en 2007 et 2012 et un nouveau traitement baptisé dihydroartémisinine-pipéraquine" détaille le quotidien mahorais.

L'augmentation des cas sur l'île des Grandes Comores serait dû au retard du début de la campagne sanitaire, lancée en 2013 contrairement aux îles voisines. Par ailleurs, 60% seulement de la population aurait été couverte par cette campagne. "La situation est dans le rouge depuis 2017", a indiqué à l’AFP le docteur Affane Bacar, coordinateur du programme de lutte contre l’épidémie.

Nos confrères de Francetvinfo relatent que cette recrudescence pourrait s'expliquer par de nombreux facteurs. "Un faible taux de couverture du programme, le non-usage systématique de moustiquaires, une campagne de rumeurs malveillantes contre un médicament chinois et, surtout, des ratés du système de surveillance du plan", détaille le média sur son site Internet.

Les autorités sanitaires mahoraises s'inquiètent des impacts pour l'île, alors que les flux migratoires entre Mayotte et les Comores sont extrêmement importants. L’ARS a indiqué à France Mayotte matin que "des mesures de contrôle autour des points d’entrée sont mises en place". Parmi les actions : la désinsectisation autour des zones portuaires et aéroportuaires ainsi que la vérification par les agents du Contrôle Sanitaire aux Frontières de la désinsectisation des avions et bateaux.

Le quotidien mahorais précise que si l'île française est classée comme une zone en voie d'élimination du paludisme, la population reste exposée aux moustiques porteurs de la maladie. La reprise de la transmission ne serait donc pas à exclure. "Des actions immédiates, dès connaissance d’un cas de paludisme, sont mises en place pour éviter une reprise de la transmission du paludisme à Mayotte par l’intervention du service de la lutte anti vectorielle au domicile et autour du domicile de la personne malade" a expliqué l’ARS. Elle rappelle par ailleurs que la lutte anti-vectorielle est l'affaire de tous, à quelques temps de la reprise de la saison des pluies.

www.ipreunion.com avec France Mayotte matin

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1 Commentaires
Chrétien
Chrétien
4 ans

la population peut être aidée s'il y a une volonté politique...