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Intempéries: neuf départements en alerte orange dans le Sud

  • Publié le 23 octobre 2019 à 15:30
  • Actualisé le 23 octobre 2019 à 16:24

Neuf départements du sud de la France étaient encore en alerte orange mercredi à la mi-journée, certains pour pluie-inondation, d'autres pour vagues-submersion, un phénomène météorologique qui a entraîné plusieurs interventions des secours et la coupure de liaisons ferroviaires en Occitanie.

Les départements concernés par ces alertes sont les Alpes-Maritimes, l'Aude, l'Aveyron, les Bouches-du-Rhône, le Gard, l'Hérault (en alerte pour les deux phénomènes), les Pyrénées-Orientales, le Var et le Vaucluse. L'alerte orange pluie-inondation a été levée pour le Tarn à la mi-journée. Cet épisode méditerranéen pluvio-orageux prévu pour se terminer jeudi à minuit a balayé la zone depuis mardi, avec un pic en fin de nuit, finalement plus tard que prévu. Il a provoqué la fermeture de plusieurs tronçons routiers, surtout sur le littoral, arraché des toitures et des arbres et inondé des habitations.

Dans la matinée de mercredi la SNCF a annoncé l'interruption de la circulation des trains entre Toulouse, Montpellier et Perpignan. "On a notamment d'importants cumuls d'eau sur Béziers, mais c'est pour l'instant de l'eau de ruissellement, il y a des gens qui ont les pieds dans l'eau", a expliqué à l'AFP le préfet de l'Hérault Jacques Witkowski: "Ca durera la journée environ, le temps que l'eau s'écoule".

Selon les pompiers héraultais, une cinquantaine de sauvetages étaient en cours en fin de matinée, par des équipes au sol. Onze hélitreuillages ont été effectués dans le secteur de Béziers, et 150 opérations de reconnaissance menées pour inondations de maisons. Une vingtaine de personnes avaient déjà été mises à l'abri par les pompiers dans la nuit après s'être engagées sur des routes inondées, a précisé le préfet.

"A Béziers, il y a de l'eau, des inondations, mais ce n'est pas catastrophique", a conclu le Préfet, avertissant cependant que "le phénomène n'est pas terminé". Cette vigilance orange relève d'un "phénomène notable mais pas significatif d'un point de vue de sécurité civile", a rassuré dans un point de presse matinal le colonel Arnaud Wilm, chef adjoint du Centre opérationnel de gestion interministérielle des crises (COGIC). "La situation ne présente pas de degré" de dangerosité qui nécessiterait "de réorganiser le dispositif" déployé depuis mardi, impliquant au total 1.500 pompiers et sauveteurs et six hélicoptères, a-t-il relevé.

- Des dégâts mesurés -

Depuis le début de cet épisode on a observé des cumuls de 80 à 150 mm dans l'intérieur des Pyrénées Orientales et de l'Aude, et jusqu'à 150 à 200 mm sur les zones proches du littoral, comme dans l'ouest de Hérault. C'est dans les Pyrénées-Orientales que le littoral a été le plus impacté, avec une douzaine de départementales fermées ou coupées et l'inondation à Saint-Cyprien des rues menant au front de mer. Dix personnes ont dû être relogées suite à une mini tornade, selon la préfecture et le COGIC.

Dans l'Aude, deux campings ont été évacués à titre préventif mardi soir. Quant au port de Port-la-Nouvelle, second port pétrolier de la Méditerranée française, il est resté fermé mercredi.

Dans ce département, endeuillé il y a un an par un épisode méditerranéen similaire qui avait fait 14 morts, les rafales de vent qui évitent un "phénomène cumulatif" et l?anticipation ont cette année fait la différence, a relevé le colonel Wilm. La matinée est restée toutefois difficile pour les habitants: à Narbonne-plage, Nathalie Garcia, 46 ans, tentait mercredi matin de se frayer un passage dans les 10 à 15 cm d'eau inondant la chaussée: "Je voulais aller travailler, mais j'ai peur de rester coincée. Ce qui m'inquiète c'est le vent, il est annoncé à 100 km/h, ça veut dire que la mer risque de monter".

AFP

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