Agés de 25 à 57 ans

Sri Lanka : onze migrants interpellés alors qu'ils tentaient de venir La Réunion

  • Publié le 7 novembre 2019 à 13:09

Ce mercredi 6 novembre 2019, onze personnes ont été interceptées par les autorités sri lankaises alors qu'elles tentaient de venir illégalement La Réunion. Depuis que le gouvernement australien a fermé ses frontières en 2013, les passeurs ont développé une nouvelle route, la destination est à 4200 km de là : La Réunion. Six bateaux ont atteint nos côtes, cependant les tentatives pour rejoindre notre île continuent. Les autorités sri lankaises ont donc renforcé les contrôles et tentent de démanteler les réseaux (Photo archives rb/www.ipreunion.com)

Les onze migrants ont été interceptés par la Marine et la police locale dans le secteur de l’estuaire de Chilaw, à environ 80 kilomètres de Colombo, la capitale du pays. Les seuls détails révélés par nos confrères du site Adaderana.lk et confirmés par la Marine indiquent qu’il s’agit d’un groupe de personnes  âgées de 25 à 57 ans qui seraient originaires de Udappuwa, une ville de pêcheurs d’environ 15 000 habitants située à 105 kilomètres de Colombo.

Sur cette capture d'écran provenant du site Adaderana.lk, on aperçoit six des onze personnes interpellées par les autorités sri lankaises.

Lors de l’interpellation, les migrants, tous de nationalité sri lankaise, se trouvaient dans un petit camion où ils attendaient le "bon moment" pour prendre la mer. Ils ont été remis aux autorités pour des investigations plus poussées.

Ces informations ne sont pas confirmées par les services de l’État à La Réunion. Néanmoins, la préfecture indique que depuis le 13 avril 2019, jour de l’arrivée d’un bateau avec à son bord 120 migrants au port de Sainte-Rose, "il n’y a eu aucune pénétration dans les eaux territoriales françaises". La collaboration entre les autorités françaises et sri lankaises pour faire tomber les réseaux se poursuit "un niveau de collaboration excellent" assure la préfecture.

Lire aussi : les 120 migrants hébergés dans le gymnase de Duparc à Sainte-Marie

Lire aussi : Migrants : des filières organisées pour un vaste trafic d'êtres humains

Ce n’est pas la première fois que des candidats à l’immigration sont arrêtés par les autorités ou leurs bateaux retenus à quai, parfois même interceptés en mer. Il y a quelques mois, des journalistes sri lankais confirmaient que plusieurs tentatives avaient été recensées. Une information confirmée en début d’année par Laurent Nunez, le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur " ce sont plusieurs navires qui ont été empêchés de quitter le Sri-Lanka pour se rendre à La Réunion" déclarait-il. À notre connaissance, huit ont été révélées par les médias locaux.

Lire aussi : ils tentaient de rejoindre La Réunion : au moins 30 migrants sri-lankais arrêtés

Lire aussi : migrants "ils voyagent d'abord sur de gros chalutiers et ensuite sur des petits bateaux"

Au Sri Lanka se rendre illégalement dans un pays étranger est "une infraction punissable en vertu de la Loi sur l’immigration et l’émigration", a déclaré le porte-parole de la police sri-lankaise. Selon les médias locaux, plusieurs enquêtes seraient en cours dans le pays concernant ce trafic de d’êtres humains. A ce stade aucune information n'a été donnée sur le sort réservé à ces onze candidats à l’immigration.

Pour rappel depuis mars 2018, 153 personnes en provenance du Sri Lanka sont arrivées à La Réunion. 71 s'y trouvent toujours et sont dans l'attente d'une décision de l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) concernant leur demande d'asile. Tous les autres ont renvoyés dans leur pays.

=> Les bateaux arrivés à La Réunion en provenance du Sri-Lanka :

• Le  13 avril 2019, à bord d'un bateau en mauvais état, 120 de personnes tentent d'accoster dans le port de Sainte-Rose. Elles sont interceptées. Parmi elles se trouvent trois ressostissants indonésiens soupconnées d'être des passeurs. 60 des 120 migrants seront ensuite expulsés vers leur pays. Les passeurs seront jugés le 15 mai par le tribunal correctionnel de Saint-Denis. Ils sont condamnés à des peines de prison allant de 12 à 18 mois de prison ferme pour "aide à l'entrée ou au séjour irrégulier en bande organisée". Ils feront appel mais finiront par se désister de leur requêe. Leurs condamnations sont donc définitives

• Le 4 février 2019, un bateau avec à son bord environ 70 personnes dont 5 enfants et 8 femmes, est intercepté au large à 5 kilomètres au large de la côte de la commune de Saint-Philippe. Le 14 février, 64 des 70 migrant sont expulsés de La Réunion et renvoyés dans leur pays à bord d'un avion spécialement affrêté.

• Le 14 décembre 2018, 62 personnes, dont  une dizaine de femmes et d'enfants, arrivent à bord d'un bateau de pêche. D'abord placés en zone d'attente, tous les migrants ont été remis en liberté par le tribunal au motif que leurs droits ne leur avaient pas été notifiés à leur arrivée dans l'île.

• En octobre 2018 à bord d’un bateau en relatif bon état, huit Sri-lankais, d'une moyenne d'âge plutôt jeune, entre 20 et 30 ans,  dont un mineur d'environ 16 ans sont interceptés. Le bateau aurait navigué plusieurs jours en pleine mer. Ils sont expulsés vers leur pays quels jours plus tard.

• En septembre 2018 la marine sri-lankaise arrête  au large de la côte ouest du Sri-Lanka, 90 personnes qui voyageaient illégalement dans un chalutier à destination de l'île de la Réunion.

• En mars 2018, six Sri Lankais sont retrouvés au large de Saint-Gilles à bord d'un radeau de fortune. Ils entament ensuite une procédure de demande d’asile. Certains ont depuis regagné leur pays

=> Les bateaux interceptés au  départ au Sri-Lanka :

• Le mercredi 6 novembre 2019, onze personnes ont été interceptées par les autorités sri lankaises alors qu'elles tentaient de venir illégalement La Réunion.

• Le 7 mars 2019, au moins 30 migrants ont été arrêtés ce jeudi 7 mars 2019 dans la matinée par la marine sri-lankaise à 74 kilomètres au sud du Sri-lanka, rapporte le Daily Mirror. Deux patrouilleurs ont intercepté un chalutier transportant des migrants illégaux. "Nous soupçonnons qu'ils tentaient de rejoindre l'île de La Réunion," a déclaré le porte-parole de la Marine Isuru Suriyabandara.

• Le 14 février 2019, les forces spéciales d’intervention et la marine du Sri Lanka ont arrêté 21 personnes, dont trois femmes et quatre enfants qui s’apprêtaient à quitter illégalement le territoire, rapporte le Daily Mirror. Ils étaient cachés dans une maison située à Siyambalanduwa. Peu de temps après, trois hommes, les présumés passeurs ont été interpellés dans une Résidence à une centaine de kilomètres plus au sud,  à Pannegamuwa avec deux véhicules et près de 627 000 roupies  (environ 3100 euros). Selon le Daily Mirror, les 21 personnes s’apprêtaient à quitter le Sri Lanka pour La Réunion.

Le 11 septembre 2018 : un chalutier transportant 90 personnes, 89 hommes et une femme est arrété au large du Sri-Lanka

Le 8 août 2018 un bateau avec 21 occupants (19 hommes et deux femmes) est intercepté, à 117 milles marins de Chilaw (Ouest du Sri-Lanka),  dans les passagers, deux déserteurs de l’armée.

fh / mb/ www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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2 Commentaires
SirLanké
SirLanké
4 ans

À 57 ans, le temps d'avoir des papiers français, autorisé à travailler et trouver ( du travail ??????), l'heure de la retraite à 1000 euros aura sonnée.Pour lui qui n'a jamais travaillé en france, moi qui a toujours travaillé et payé des impôts, je n'ai droit qu'à environ 400 euro ( - de 400 )

Jacques
Jacques
4 ans

Bien gras le peu !