Les études doivent se poursuivre sur le sujet

Dengue sexuellement transmissible : "pas d'impact en terme de santé publique" selon l'ARS

  • Publié le 13 novembre 2019 à 11:39
  • Actualisé le 13 novembre 2019 à 14:36

Une nouvelle étude espagnole évoque la probabilité de transmission sexuelle de la dengue. Le virus aurait en effet été transmis par un homme qui revenait de Cuba à son compagnon, selon L'info.re. Pour l'instant deux études évoquent ce sujet, une première ayant déjà été réalisée en Corée du Sud. Mais selon l'Agence régionale de santé (ARS) de La Réunion, cette information n'est pas une surprise. D'un côté, elle ne change pas grand chose en terme de santé publique et d'impact sur l'épidémie. De l'autre, deux études ne suffisent pas à prouver que la dengue est sexuellement transmissible, et d'autres études devront suivre sur le sujet. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Deux études ont été réalisées pour l'instant sur la question de la transmission par voie sexuelle du virus de la dengue, selon le docteur François Chièze, directeur de la Sécurité sanitaire à l'ARS. Une première en Corée du Sud et la seconde, plus récente en Espagne. "Ces deux études sont sérieuses, mais ce n'est pas suffisant pour prouver un quelconque impact sur la santé publique".

Il ajoute que cette information ne l'a "pas surpris", en effet dans le cas d'infections virales comme la dengue, il existe toujours un risque de transmission sexuelle. Mais la probabilité reste faible. En effet, "le virus reste 5 jours dans le sang, pour une transmission il faudrait donc qu'il y ait un rapport sexuel durant cette durée de temps". En l'occurrence, les rapports sont "fortement limités", souligne François Chièze, lorsque l'un des deux parternaires a la dengue.

D'autres priorités de recherche

Par ailleurs, si transmission il y a, cela ne suffit pas à prouver l'impact sur l'épidémie même de la dengue. "Cela ne change pas grand chose", ajoute François Chièze. "Il y a une très faible probabilité, cela reste un sujet d'étude intéressant mais ce n'est peut-être pas une priorité en terme de recherche". On l'aura compris, le risque est donc très faible.

Pour François Chièze, ce qui mérite toute la concentration aujourd'hui c'est bien l'étude "des formes asymptomatiques" de la dengue, qui elles ont un réel impact sur l'épidémie et donc la propagation du virus. "C'est là qu'il faut concentrer les études."

mm / www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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