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Bleus: liste, jeu, tirage... Les clés pour "rester en haut" à l'Euro

  • Publié le 15 novembre 2019 à 15:55
  • Actualisé le 15 novembre 2019 à 19:50

Qualifiée pour l'Euro-2020, l'équipe de France a sept mois de travail pour "rester tout en haut", entre effectif à fignoler, animation offensive à retrouver, et, dès dimanche en Albanie, première place de groupe à assurer pour espérer un tirage au sort plus favorable.

"C'est difficile de rester tout en haut. Cela va être notre défi pour les prochains mois", assume dans un entretien à l'AFP Guy Stéphan, l'adjoint du sélectionneur Didier Deschamps.

La tâche est à la mesure du talent des champions du monde, qui ont décroché leur billet sans briller pour le prochain Euro (12 juin-12 juillet) jeudi après une triste victoire contre la Moldavie (2-1). Bref, la qualification est acquise mais des chantiers subsistent.

- Un groupe à peaufiner -

Des 23 champions du monde présents lors de l'épopée en Russie, ils seront a priori nombreux à doubler Mondial-Euro, Deschamps ayant maintenu sa confiance à ses cadres. Hugo Lloris, Raphaël Varane, Benjamin Pavard, Lucas Hernandez, N'Golo Kanté, Paul Pogba, Blaise Matuidi, Antoine Griezmann, Kylian Mbappé... Difficile d'imaginer le patron des Bleus se passer en juin de ces neuf titulaires du Mondial s'ils sont aptes. "On a un groupe avec encore beaucoup de ressources", assure à l'AFP Guy Stéphan.

Si l'adjoint de Deschamps ne voit pas "d'usure" chez les Bleus, c'est peut-être grâce à la revue d'effectif déjà entamée tout au long du parcours qualificatif. Ainsi, Kingsley Coman s'est mué en titulaire offensif presque indiscutable, Wissam Ben Yedder a prouvé qu'il faisait figure de doublure crédible en pointe, Lucas Digne a pris ses quartiers en sélection et Moussa Sissoko a enchaîné les rassemblements avec régularité. Clément Lenglet, malgré une erreur grossière jeudi, a lui éclipsé Samuel Umtiti de l'équipe-type.

Il restera toutefois des cas à trancher. Ceux des blessés de longue date d'abord, comme Lloris, Pogba, Hernandez voire Umtiti: en auront-ils fini avec les pépins ? Il y a la situation des piliers déclinants: Giroud aura-t-il récupéré du temps de jeu en club ? Et la question des jeunes pousses aux dents longues, comme Tanguy Ndombélé, Jonathan Ikoné ou Mattéo Guendouzi.

- Une animation à parfaire -

Chantier plus complexe: celui de l'animation offensive. Les Bleus restent en effet sur trois rencontres décevantes (1-0 en Islande, 1-1 contre la Turquie, 2-1 contre la Moldavie), où le manque d'efficacité a sauté aux yeux. Là où les Portugais ou les Anglais, deux rivaux pour l'Euro, s'offraient des balades autrement plus larges (6-0 contre la Lituanie, 7-0 contre le Monténégro)...

Jeudi pourtant, Deschamps avait lancé d'entrée un quatuor très prometteur, avec Mbappé, Coman, Giroud et Griezmann. "Ce sont quatre joueurs offensifs, mais ce n'est pas parce qu'on a beaucoup de joueurs offensifs qu'on va se créer plus d'occasions. Les quatre de devant, on ne les a pratiquement pas trouvés autrement que ballon dans les pieds. Par rapport à ce qu'ils sont capable de faire, je ne peux pas accepter ça, même je suis bien obligé", a pesté le sélectionneur, "dur" avec les joueurs à la mi-temps.

Sur les trois derniers matches en effet, aucun but n'est venu du jeu: tous ont été marqués sur penalty ou sur phase arrêtée. Et l'habituel leader d'attaque Antoine Griezmann reste sur sept matches de suite sans marquer, sa pire série en Bleu...

- Une première place à conserver -

Mais "avant de penser à l'Euro, de par ce qui nous attend le 30 novembre au tirage au sort, ça serait bien qu'on finisse premier", avertit le technicien basque. En tête du groupe H grâce au faux pas de la Turquie contre l'Islande (0-0), les Bleus ne "crachent pas" sur cette situation, selon Deschamps: en s'imposant dimanche en Albanie, la première place serait assurée.

La formule complexe du tirage au sort de la compétition se base en effet principalement sur les résultats des qualifications. Une première place de groupe assure une présence dans l'un des deux premiers chapeaux, et donc un tirage a priori plus favorable. Finir deuxième peut entraîner une rétrogradation dans le troisième, voire même le quatrième et dernier pot. "On est très contents, on est qualifiés, estime Olivier Giroud. Mais on le sera davantage quand on aura cette première place."

AFP

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