Football

Ligue 1: Lyon, le match d'après

  • Publié le 15 décembre 2019 à 15:48
  • Actualisé le 15 décembre 2019 à 16:24

Après les incidents entre joueurs et des supporters ultras, qui ont suivi le match Lyon-Leipzig (2-2), mardi et la qualification en 8e de finale de la Ligue des Champions, l'OL redoute maintenant de recevoir Rennes dimanche (17h00) dans une ambiance tendue, peu propice aux performances...

Le défenseur Marcelo reste une cible privilégiée d'une frange minoritaire du public mais les doigts d'honneur adressés à une tribune n'ont pas aidé à apaiser les tensions.

- Quel avenir pour Marcelo ? -

Les crispations touchent également l'effectif après que la compagne de Marcelo a fustigé sur Twitter l'attitude du gardien Anthony Lopes, proche du groupe de supporters des Bad Gones, au moment des incidents.

Et se pose fatalement la question de l'avenir de Marcelo qui doit encore dix-huit mois de contrat au club et qui n'entend pas les abandonner. Peut-il cependant encore jouer pour l'OL ? Dans le cas négatif, encore faudrait-il lui trouver un remplaçant de valeur au moins égale sans brader l'éventuel transfert du Brésilien vers un club qui voudrait profiter de la situation.

"Si cela devient compliqué pour Marcelo ou d'autres d'entrer au Parc OL car ils ont peur de mal faire, comment obtenir des victoires futures ? (...). On ne peut pas se permettre de laisser quelqu'un sur le bord de la route car si je perds Joachim Andersen ou Jason Denayer, cela deviendra compliqué. J'ai déjà des problèmes de latéraux, ce n'est pas pour en inventer ailleurs", a pesté Garcia en conférence de presse, vendredi. "Il est inconcevable de mettre de côté Marcelo pour le match de dimanche", a-t-il prévenu. Mais Garcia a raison de s'inquiéter.

- La "petite erreur" d'Aulas -

Le 2 avril dernier, Rennes était venu se qualifier (3-2) à Décines-Charpieu pour la finale de la Coupe de France dans une ambiance rendue difficile par la défiance de ces mêmes supporters ultras envers le précédent entraîneur, Bruno Genesio. Quelques jours plus tard, Genesio a dû renoncer à prolonger son contrat alors que Jean-Michel Aulas défendait l'idée de continuer avec lui pour l'associer à Juninho.

Aulas est d'ailleurs intervenu à ce sujet dans un entretien accordé jeudi à Eurosport admettant "se mordre les doigts de ne pas avoir gardé Genesio", aujourd'hui entraîneur en Chine, reconnaissant "une petite erreur d'avoir écouté les groupes de supporters et ne pas avoir rendu service à l'institution". Il a également appelé ceux-ci à "se remettre en cause".

Depuis ce 2 avril, les orientations sportives ont plutôt été malheureuses malgré un mercato lors duquel l'OL a déboursé 88 millions d'euros. Si le retour de Juninho comme directeur sportif, inexistant dans cette crise, a ravi l'ensemble du public lyonnais, choisir son compatriote Sylvinho comme entraîneur, un novice, comme lui, à son poste, a été désastreux.

Son remplacement le 14 octobre par Rudi Garcia, lui aussi honni par les ultras, a entretenu la fracture entre cette frange de supporters, le club et les joueurs à l'image du capitaine Memphis Depay, dont l'avenir peut aussi être remis en cause en mai.

Symbole de la qualification, mardi, c'est lui qui est allé arracher le calicot dégradant l'image de Marcelo, des mains d'un individu avant de dénoncer cette ambiance délétère qui pourrait le pousser à aller voir ailleurs. "Qu'est-ce qu'on perd comme énergie et comme temps à devoir parler de cela. J'ai surtout un match à gagner contre Rennes et je n'ai pas de temps et d'énergie à perdre avec ça", a ainsi râlé Garcia vendredi devant la presse.

Et c'est dans ce contexte que l'OL prépare, avec l'espoir de voir un stade à l'unisson, sans le virage sud suspendu après utilisation de fumigènes, l'hommage à Bernard Lacombe (67 ans), ancien buteur, entraîneur et dirigeant du club, qui part à la retraite en fin d'année.

AFP

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