Les tests se poursuivent

Une combinaison anti-morsure de requin mise au point en Australie

  • Publié le 24 décembre 2019 à 02:58
  • Actualisé le 24 décembre 2019 à 06:39

C'est une trouvaille qui pourrait sauver des vies à terme. Des chercheurs australiens ont développé un matériau qui pourrait résister aux lacérations et aux morsures de requin. En cas de perforation, ce matériau pourrait aussi limiter la perte de sang de la victime. Le 18 novembre dernier, l'équipe universitaire d'Australie a publié ses travaux dans une revue scientifique. Objectif final : que de futures combinaisons, aussi légères que les classiques, soient confectionnées à partir de ce matériau. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Une combinaison qui pourrait protéger les surfeurs des requins ? Ce sera peut-être bientôt possible. En Australie, où 20 attaques ont été recensées en 2018, les chercheurs se penchent dessus.

Le matériau en question a été confectionné à partir de deux fibres de polyéthylène de masse moléculaire très élevée. Si des combinaisons étaient fabriquées à partir de ce matériau, elles n'en seraient pas plus lourdes pour autant. Les chercheurs auraient testé une dizaine de recettes différentes pour arriver à ce tissu néoprène (tissu synthétique qui garde la chaleur, ndlr).

Les résultats des travaux ont été publiés le 18 novembre dernier dans la revue PLOS One. On y apprend que le matériau pourrait dans le meilleur des cas résister "à la perforation, aux lacérations et aux morsures", sinon éviter aux surfeurs de perdre trop de sang, l'hémorragie étant une cause directe de décès en cas de morsure.

C'était le cas lors de la dernière attaque mortelle recensée à La Réunion en mai dernier. Kim Mahbouli, un surfeur expérimenté de 28 ans, a eu la jambe arrachée par un requin à Saint-Leu au niveau du spot de surf. Pris en charge par les secours, il n'a pas survécu.

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Des tests à la commercialisation

Selon Lapresse.ca, les tests ont été d’abord réalisés en laboratoire puis à proximité des îles Neptune, auprès des requins blancs via des plaques recouvertes du fameux tissu, "parce que c’est l’espèce qui est la plus mortelle pour les humains", a expliqué M. Huveneers, l'un des biologistes ayant travaillé sur le projet à l’Université Flinders en Australie, et auteur de l'étude parue dans la revue scientifique.

Les tests devraient se poursuivre sur des mannequins désormais. L'objectif est de confectionner des combinaisons à l'aide de ce matériau. Une petite révolution dans le monde du surf. Reste à voir quand celles-ci pourraient enfin être commercialisées, et à quel prix.

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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