[PHOTOS] Jeux olympiques de Tokyo

Surf : Johanne Defay et Jérémy Florès en stage fédéral à Tahiti

  • Publié le 17 février 2020 à 05:37
  • Actualisé le 17 février 2020 à 06:50

La Réunionnaise Johanne Defay est actuellement en stage fédéral avec l'équipe de France olympique à Tahiti. A quelques mois maintenant des premiers Jeux Olympiques ( juillet-aout 2020, Tokyo) pour le surf, la fédération française a convié la Saint Leusienne et son coach Simon Paillard pour un stage de 15 jours à Tahiti où réside les surfeurs Jérémy Florès et Michel Bourez, également qualifiés pour les jeux. Sur place, la jeune Vahine Fierro (Tahiti) est également de la partie puisqu'elle fera partie de l'équipe de France pour les prochains mondiaux au Salvador (mai) où elle tentera de se qualifier pour Tokyo. Au coeur de ce stage fédéral Imaz Press suit l'entraînement des Réunionnais (Photos sp/www.ipreunion.com)

Pour ce stage, la fédération a également dépéché sur place Patrick Florès (headcoach), Fredo Robin (coach), Stéphane Corbinien (directeur technique), Xavier Mondenx (préparateur physique) et Stéphane Sisco (communication). Les surfeurs pourront également s'appuyer sur l'expertise du local Hira Teriinatoofa, ancien surfeur pro tahitien.

Dans ce cadre, Johanne Defay en profite donc pour terminer sa préparation débutée début janvier à la Réunion. L'objectif principal est évidemment de surfer un maximum, tout en peaufinant sa préparation physique en vue des première échéances de mars avec les WQS challengers d'Australie et Nouvelle Zélande; puis les trois épreuves australiennes du WCT en avril. L'équipe a donc pris ses quartiers sur le secteur de Papara qui dispoe d'un beach break (vague sur le sable) semblable à celui de Tsurigasaki (Chiba, Japon) où auront lieu les épreuves olympiques. L'avantage de Tahiti pour cette période de février est que l'eau chaude permet de s'entrainer plus longtemps à chaque session mais aussi qu'à cette époque de l'année, les vagues sont plutôt constantes contrairement au Japon où la période n'est pas propice au surf. Autre avantage et non des moindres, Tahiti a été retenu pour accueillir les épreuves de surf des Jeux Olympiques de Paris 2024...

Ce stage de préparation a ainsi double vocation en permettant également à Johanne Defay de surfer le spot de Teahupo'o retenu pour les JO 2024, pour la première fois de sa vie. Jérémy Florès et Michel Bourez sont des habitués de cette vague si particulière, qui figure au programme du World Tour masculin depuis des années. Pour la Saint Leusienne, c'est une grande nouveauté: jusqu'à maintenant peu de filles se sont aventurées et distinguées sur cette puissante vague de reef.

Dans ce contexte, Johanne Defay a effectué son premier entrainement à Teahupo'o jeudi dernier dans des conditions de houle assez correctes avec des séries de 7 à 10 pieds (2 à 3 mètres), aux côtés de Jérémy Florès et Michel Bourez, mais aussi du jeune tahitien Kauli Vast, impressionnant de facilité sur cette gauche tubulaire. Bien aiguillée, Johanne Defay a réussi à scorer quelques vagues: la Réunionnaise était plutôt à l'aise sur le récif tahitien et en a profiter pour travailler son tube backside (dos à la vague).

- Des émotions intenses -

Elle admettait après quelques vagues avoir ressenti des émotions vraiment intenses sur ce spot mythique, mêlant à la fois la peur, l'appréhension et l'euphorie: "cette vague est ultra puissante, j'ai rarement eu de telles sensations sur ma board, c'est quasi unique! Michel et Jérémy m'ont vraiment mis en confiance et m'ont laissé de super vagues, c'était rassurant d'être avec eux sur ce spot qu'ils connaissent par coeur (Florès a gagné l'épreuve du WCT à Teahupo'o en 2015 - ndlr). Au bout d'un moment ils sont sortis de l'eau pour faire une pause, je me suis retrouvé toute seule et j'appréhendais un peu... mais finalement j'ai pris des intermédiaires et j'ai vu que j'étais capable de choisir mes vagues et de lire convenablement le spot. Ici, il ne faut pas faire d'erreur, ça ne pardonne pas car le reef est juste devant et la puissance de la vague te démonte si tu tombes. C'est un peu comme Cloudbreak (nb: Defay a gagné l'épreuve du WCT à Cloudbreak Fidji en 2016), mais plus rapide et plus sur le reef."

Après ce premier entrainement réussi, Johanne Defay a remis ça dès le lendemain dans des conditions plus petites (5 à 8 pieds) pour affiner sa technique sur cette vague qui nécessite un take off rapide et engagé pour ensuite pouvoir se caler directement dans le tubes. Passée une certaine taille, la vague n'offre plus vraiment l'opportunité de faire des manoeuvres (virages) et la seule option est le tube; c'est d'ailleurs ces conditions qui sont toujours retenues pour les compétitions à Teahupo'o.

La Réunionnaise a encore une dizaine de jours de stage devant elle pour tester d'autres vagues polynésiennes (nb: le lagon de tahiti possède 33 passes, soit 66 vagues potentielles selon les conditions) et revenir à Teahupo'o jeudi ou vendredi prochain pour le prochain swell annoncé. Nul doute qu'elle emmagasinera encore une expérience considérable en vue de ses futures échéances.

www.ipreunion.com

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