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C1: Paris perd la première manche contre Dortmund... même avec Neymar

  • Publié le 19 février 2020 à 02:22
  • Actualisé le 19 février 2020 à 04:43

La seule étoile, c'est Erling Haaland: le PSG, malgré la présence et le but de sa superstar Neymar, s'est incliné à Dortmund (2-1) mardi lors du 8e de finale aller de Ligue des champions, compliquant son hypothétique retour en quarts de finale.

Pour une équipe parisienne habituée à jouir d'un sérieux avantage à deux reprises en l'espace de trois ans, c'est un nouveau défi qui s'annonce. Avec un but inscrit à l'extérieur pour seul espoir. Si le 11 mars prochain au Parc des Princes, l'hypothèse d'un "come-back" façon Manchester United est déjà écartée, Neymar et Kylian Mbappé devront afficher un niveau au moins équivalent à celui de Haaland, auteur d'un incroyable doublé (69e, 77e), pour renverser la vapeur.

Dominés dans les grandes largeurs par le Borussia, les Parisiens ont cru arracher un nul miraculeux après l'égalisation de Neymar (75e). Mais la pépite norvégienne de 19 ans, recruté cet hiver par le BVB, a fini par sanctionner le collectif balbutiant des Parisiens, surprenant de lacunes à ce niveau.

Pour son retour à Dortmund, où il a vécu un mariage ombrageux entre 2015 et 2017, le coach parisien Thomas Tuchel a tenté un pari fou : abandonner son système en 4-4-2, pourtant en place depuis deux mois, au profit d'un 3-4-3 hybride et expérimental avec Neymar au coeur du jeu. Erreur fatale ! Déterminé à s'imposer comme le talisman qui manquait au PSG ces deux dernières saisons pour conjurer la malédiction des huitièmes, "Ney", aligné dans un trident d'attaque en compagnie d'Angel Di Maria et Kylian Mbappé, a pourtant pris les choses en main d'entrée de jeu.

- Neymar, retour frustrant -

Après avoir provoqué, et obtenu, un excellent coup franc à l'entrée de la surface adverse, le Brésilien a vu sa tentative passée tout près des buts de Bürki (10e). La première étincelle du N.10 parisien... vite éteinte toutefois par l'étreinte jaune et noire. Objet de toutes les attentions, de son équipe, des médias, des supporters, et des adversaires, évidemment, "Ney" a eu du mal à se défaire d'un marquage aussi serré qu'agressif. Mais pour son grand retour à ce stade de la compétition, manqué l'an dernier en raison d'une grave blessure au pied droit, son manque de rythme flagrant a entravé la majeure partie de ses initiatives.

Résultat, dans ce match où la fureur du "Mur jaune" et des 66.000 supporters du BVB n'ont cessé de pousser leur équipe après avoir assuré le spectacle avant le coup d'envoi avec trois impressionnants tifos, les Parisiens ont eu toutes les peines du monde à contrôler les vagues adverses.
Paris a très longtemps souffert sans rompre. Faute de pouvoir emballer la rencontre, les coéquipiers de Mbappé ont fini par ralentir le rythme pour revenir aux vestiaires sur le score de 0-0.

- Haaland, doublé magique -

En seconde période, Tuchel n'a rien modifié à sa stratégie et le même scénario s'est inlassablement répété. Si Hakimi (48e) puis Sancho (49e), habilement engouffrés dans les six mètres parisiens, avaient mieux ajusté leurs centre, le score. Sans parler de l'erreur de Kimpembe qui a failli profiter à Haaland (50e) !

Le premier tir cadré de la soirée pour Paris est intervenu à la... 65e minute. L'oeuvre de Mbappé sur un tir fermé sans danger Bürki, mais qui a le don de réveiller le duo qu'il forme avec Neymar, à l'origine de sa seconde tentative beaucoup plus tranchante (66e). L'intermède avant la sanction sur une action anodine : à l'affût d'un ballon contré, Haaland, qui rodait dans la surface, a trompé Navas d'un tacle rageur pour ouvrir le score (1-0, 69e).

Neymar, sur un service de Mbappé, pensait avoir inscrit le but égalisateur (1-1, 74e) dans la foulée. C'était sans compter le génie du prodige Haaland. La pépite norvégienne a lancé un missile venu de nulle part pour donner l'avantage à son équipe (2-1, 77e). Dans ce duel de magiciens, "Ney" a failli répondre mais son baroud d'honneur sur un tir désespéré a fini sur le poteau adverse (82e). Rendez-vous dans trois semaines pour la revanche.

AFP

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