Contre la réforme des retraites

Les avocats du barreau de Saint-Denis reconduisent leur grève

  • Publié le 27 février 2020 à 18:55
  • Actualisé le 27 février 2020 à 19:06

Ce jeudi 27 février 2020, à la suite d'une assemblée générale du barreau de Saint-Denis, les avocats présents ont voté pour la reconduction de la grève entamée le 6 janvier dernier. Les robes noires s'opposent farouchement au projet de réforme des retraites, actuellement en examen à l'Assemblée nationale. "Les avocats réunis ont fait le constat que le projet de loi n'accorde aucune exception ni amélioration, bien au contraire" souligne Guillaume de Gery, bâtonnier du barreau de Saint-Denis. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

La mobilisation continuera donc dans les semaines à venir, "dans les mêmes formes que jusqu'à présent" souligne le bâtonnier.

Pour rappel, les avocats ont organisé de nombreuses actions de protestation depuis le début de l'année. Des actions qui ont agacé dans les plus hautes sphères juridiques, le procureur général Denis Chausserie-Laprée et le procureur de Saint-Denis Éric Tuffery ayant indiqué que ce mouvement "met en péril le bon fonctionnement de la justice". Tous deux estiment que cette grève remet également en cause la séparation des pouvoirs et ont prévenu que les délais de jugement risquaient d'être considérablement augmentés.

Vendredi 21 février, les avocats s'étaient réunis dans l'enceinte du tribunal judiciaire de Saint-Denis, affublés de masque pour lutter contre le "macronavirus", alors que l'audience solennelle se déroulait au même endroit. Des tensions s'étaient faites ressentir alors que le procureur de Saint-Denis a tenté d'empêcher les robes noires d'accéder à l'audience. L'action s'était clôturée avec les avocats étendus sur le sol de l'enceinte du tribunal.

Avant cela, les robes noires avaient aussi interrompus l'audience solennelle de la Cour d'appel de Saint-Denis. Vêtus de leur robe et de masques blancs, ils avaient installé un cercueil ainsi que les livres de loi sur les marches du bâtiment. Ils étaient ensuite sortis à l'unisson de la salle d'audience.

Si la réforme devait être adoptée en l'état, les avocats craignent que les plus petits cabinets mettent la clé sous la porte. A leurs yeux, cela rendrait la justice plus difficile d'accès.

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

guest
0 Commentaires