Coronavirus

Pour que confinement ne rime pas avec dépression et stress

  • Publié le 14 avril 2020 à 06:41
  • Actualisé le 14 avril 2020 à 06:47

La crise sanitaire que nous vivons actuellement confronte l'ensemble des Français à l'incertitude, voire, pour bon nombre, à un sentiment d'angoisse et d'insécurité. L'épidémie du Covid-19 pourrait avoir plus d'impact qu'on ne le pense. Dépression, anxiété, stress, trouble du sommeil et troubles alimentaires : l'isolement forcé peut avoir des conséquences négatives sur notre santé mentale. Si la situation actuelle est inédite par son ampleur, l'expérience de professionnel nous éclaire sur les risques et les manières de s'en prémunir (Photo rb/www.ipreunion.com)

Stress, fatigue émotionnelle, insomnie, colère, dépression... Gare aux dommages collatéraux ! En pleine pandémie de Covid-19, les troubles de l'humeur et l'irritabilité sont les difficultés les plus fréquemment observées, souvent du fait de l'ennui et de l'isolement social. La situation exceptionnelle de confinement mondial que nous vivons en ce moment même ne sera pas sans risque à en croire le psychiatre Erick Gokalsing. "Le confinement n’est pas vécu de la même manière chez tous les individus. Mais dans tous les cas, ont note une perte importante des repères. Les citoyens vivent à leur propre rythme, ils modifient ainsi leur système biologique" expose t-il.

Il évoque un risque accru de comportement agressif du fait de l’enfermement, de la promiscuité, du manques d’activité, mais aussi à un retour sur soi-même qui peut être douloureux. En cette période de confinement, les spécialistes conseillent de se fixer quelques règles : ne pas rester en pyjama toute la journée, se lever et manger à heure fixe, et intégrer l’activité physique à l’emploi du temps. "Si on ne s'impose pas des rythmes, on risque de s'enfoncer dans une routine qui sera néfaste, notamment sur le plan psychologique" prévient le psychiatre.

- Associations sur le terrain -

À côté de cela, de nombreuses associations travaillent sur le terrain pour réconforter la population, mais aussi pour venir en aide aux publics les plus fragiles. SOS Solitude, par exemple, propose un service d'écoute gratuit et anonyme (0262 970 000). Pour certains, cette période de restriction est le rappel de leur solitude, leur détresse et leur mise à la marge de la société. "Les personnes ne peuvent pas sortir, elles ont donc besoin de parler, et de gérer leurs angoisses" précise Catherine Saminadin, présidente de l'association.

Durée de la quarantaine, peur de l’infection, mauvais approvisionnement en denrées alimentaires, et pertes financières font partis des facteurs de risque psychologiques. "Les chiffres sont alarmants depuis le début de ce confinement ce sont,  10 à 20 % d’appels téléphoniques en plus. La semaine dernière nous avons enregistré 304 appels" explique-t-elle.

Face à cette situation exceptionnelle, l’association a mis les bouchées doubles. "Nous avons demandé à tous nos bénévoles d’êtres au maximum présents. Nous avons même fait appel à des anciens pour que ce service d’écoute soit le plus adapté possible"  ajoute la présidente. S'ils interviennent principalement par téléphone, certains les contactent aussi sur Facebook. "En général, ce sont les adolescents qui prennent contact via les réseaux sociaux, nous recevons 4 à 5 messages par jour" continue t-elle.

D'autres associations, comme SOS amitié, viennent en aide aux personnes en situation de précarité, de violences, et d'isolement…sont aussi sensibilisées à la question et tentent de participer à l'effort collectif.

En cas d’idées noires, n'hésitez surtout pas à contacter l'une de ces associations !

es/www.ipreunion.com

guest
0 Commentaires