Ils réclament plus de moyens pour la santé publique

Soignants en colère : "boush pa nout zyé ek in méday"

  • Publié le 12 juin 2020 à 07:06
  • Actualisé le 12 juin 2020 à 12:55

La crise sanitaire aujourd'hui sous contrôle, la grogne des soignants fait son retour. Alors que les personnels de santé ont été sous pression pendant plus de deux mois, ces derniers n'ont pas oublié leurs revendications précédant l'arrivée du Covid-19. Au contraire, cette crise n'a apparemment fait que renforcer un mouvement de contestation qui était déjà bien en place. Si le gouvernement a promis des mesures fortes pour sauver l'hôpital public, les soignants comptent bien faire en sorte que ces engagements soient respectés.

"Des discours, il y en a beaucoup. Ce qui manque, ce sont les actes qui suivent" souligne Expedit Lock-Fat, secrétaire général de la CFDT Santé Réunion. Son syndicat, mais aussi l'intersyndicale composée de FO, la CGTR, la FSU ou encore la SAIPER seront donc dans les rues ce mardi 16 juin. Un appel à la grève générale a été lancé au niveau national, auquel les soignants réunionnais ont décidé de répondre.

Car si le gouvernement a lancé un "Ségur de la santé", les premières annonces se font attendre. A quelques jours du déconfinement, le président avait déclaré qu'une médaille sera décernée aux soignants. Forcément, l'annonce avait fait un tollé. Après cela, des primes allant de 500 à 1.500 euros ont été promises aux soignants. Le traditionnel défilé du 14 juillet sera aussi remplacé par un hommage aux soignants. Pas de quoi satisfaire les syndicats.

Aujourd'hui, le personnel hospitalier attend de véritables engagements, et notamment "l'arrêt des suppressions de lits, des revalorisations salariales, une augmentation des effectifs, et des conditions de travail digne" énumère Expedit Lock-Fat. Des revendications qui étaient déjà présentes bien avant le Covid-19. Pour rappel, des mouvements de grève ont secoué les hôpitaux pendant toute l'année 2019, et une bonne partie de 2018.

- Un plan spécifique aux outre-mer -

A ces demandes s'ajoutent aujourd'hui, du côté de la CFDT, la création d'un plan Outre-mer dans le Ségur de la santé. "Nous avons eu énormément de chance avec le Covid-19, mais qui sait si ça sera le cas si une nouvelle crise sanitaire devait arriver ?" s'interroge le syndicaliste. A l'heure actuelle, des discussions sont en cours entre le gouvernement et représentants syndicaux. "Pour l'instant, nous n'avons que les retours des revendications menées par nos représentants, sans savoir ce qui nous sera accordé ou pas" confie-t-il.

Employés du public et du privé devraient donc se retrouver dans la rue ce mardi. "C'est triste, mais ce n'est qu'en maintenant ce rapport de force que nous arriverons à avancer" déplore finalement Expedit Lock-Fat.

as / www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

 

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4 Commentaires
analphabète, depuis son mobile
analphabète, depuis son mobile
3 ans

Apprenez à écrire lol et faites votre travail à la réunion il n'y avait pas de taff COVID en France SI

Mayaqui, depuis son mobile
Mayaqui, depuis son mobile
3 ans

Pas catastrophique à la réunion , c est vrai et tant mieux , mais pas besoin d avoir des milliers de cas pour mettre en danger nos soignants sous équipés.
Que tu soignes 10 cas ou 50, sans protection c'est pareil ..... le virus est présent !

mwin minm
mwin minm
3 ans

Il faut être gonflé pour faire ce genre de commentaire. 7AC a un membre de sa famille qui a pris des risques tous les jours dès le départ du confinement sans visibilité sur la situation, sans équipement, ou il est resté chez lui à attendre et observer?S'il vous plaît un peu de pudeur.Notre système de santé manque de moyen, nos impÃ'ts doivent servir à l'essentiel.

7AC
7AC
3 ans

Faut pas trop exagérer quand même, ici ça n'a pas été aussi catastrophique que ça !