Pour les enfants et les parents

Première rentrée scolaire : comment éviter le stress de l'entrée en petite section

  • Publié le 7 août 2020 à 02:59
  • Actualisé le 7 août 2020 à 06:51

La rentrée scolaire du lundi 17 août approche à grands pas et avec elle le stress des parents déposant pour la première fois leurs marmailles en petite section. Deux psychologues nous livrent leurs conseils pour gérer au mieux ce qui peut parfois être un sentiment d'abandon pour les enfants, et une douloureuse séparation pour les parents. Une expérience que le contexte sanitaire peut rendre encore plus anxiogène. (Photo rb/www.ipreunion.com)

Lors de la rentrée en petite section de maternelle, il y a les plus téméraires, les courageux, les heureux, ceux qui masquent leur angoisse, ceux pour qui la rentrée ne représente aucun drame… Et ceux pour qui l’expérience d’une première séparation est hautement traumatique, parents comme enfants.

Cette année, la Covid-19 n’aidant pas, le stress avant le premier jour d’école peut être encore plus élevé. “En règle générale, la première intégration à l’école n’est pas évidente pour les petits enfants”, explique Agathe Morvan Baruque, psychologue à Saint-Denis. “C’est déjà une initiation, une ritualisation qui se met en place.”

Si la question du coronavirus n’a pas été soulevé lors de ses consultations avec des jeunes enfants ou leurs parents, elle prodigue toutefois un conseil simple à ceux pour qui le contexte sanitaire est une inquiétude : “si un enfant exprime des craintes, il faut le rassurer, s’appuyer sur le fonctionnement qui est mis en place pour les adultes, notamment les gestes barrière”.

- Questionner son rapport à l’école avant le jour J-

Avec ou sans crise sanitaire, les parents peuvent appréhender le premier jour d'école avec une certaine anxiété. Un sentiment qui rejaillit inexorablement sur l’enfant. Si les adultes, eux-mêmes, ne sont pas tranquilles avec l’idée de la rentrée scolaire, les enfants le ressentent et leur sérénité en pâtit. 

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“Il faut que les parents questionnent leur propre rapport à l’école. Quels souvenirs en ont-ils ? Comment vivaient-ils les rentrées scolaires ? Est-ce que ça les angoissait ? Parce que les tous petits ressentent nos émotions”, indique la psychologue Christelle Cuche. Une analyse que partage Agathe Morvan Baruque : “Plus le parent est détendu pour amener son enfant, mieux il se portera. On prend une grande respiration, on essaye de se réconcilier avec ce qu'est l’école pour nous et d’avoir des propos bienveillants vis-à-vis de l’enseignant.”

Tout cela plusieurs jours avant la rentrée car, de manière consciente ou inconsciente, les parents transmettent l’idée qu'ils se font de l’école à leur marmaille. Le processus est essentiel en amont, car le jour de la rentrée, l’environnement scolaire peut être impressionnant. Certains enfants peuvent faire montre d’un relâchement absolu, puis se mettre à pleurer au fur et à mesure qu’ils voient les autres verser leurs larmes.

- L’accompagnement des parents et l’accueil des enseignants essentiels -

Que les papas et mamans soucieux se rassurent : les enseignants ont l’habitude des ces dernières minutes avant la fatidique entrée dans le système scolaire. “Il faut vraiment faire confiance aux enseignants de maternelle, qui savent faire en sorte que la séparation se fasse le mieux possible”, insiste Christelle Cuche.

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La plupart du temps, l’accueil s’organise d’ailleurs par petits groupes afin d’éviter un effet de masse, possible source d’angoisse. “Les séparations peuvent être difficiles, c’est normal. C’est un âge où les tous petits ont généralement peu été séparés des parents. Tout ce qui va être environnement inconnu peut générer de l’anxiété.”

Aussi, il est fortement recommandé aux parents de profiter du temps qui leur est alloué pour accompagner leur enfant en classe, en douceur. “L’école aujourd’hui se veut inclusive. On propose aux familles d’être plus présentes et de venir à l’école. Il faut que les parents sachent qu’ils ont leur place dans le système scolaire”, rappelle Christelle Cuche.

- “Créer du lien pour que l’enfant ne sente pas abandonné” -

À cet âge-là, les marmailles n’ont pas de repères de temps. Il convient donc d’avoir un symbole de lien entre enfant et parent, pour que la séparation soit moins brusquement ressentie.

“Il y a des choses à préparer. Par exemple, si l’enfant a un doudou ou une tétine, il faut le laisser partir avec les premiers jours, même si ça reste dans le sac”, recommande Christelle Cuche. “Les enfants ne peuvent pas conscientiser ce que représente une journée. Si par contre on leur dit “je reviens de te chercher tout à l’heure”, “je mets ton doudou dans ton sac, je viendrai le chercher avec toi”, ça leur donne du sens. Il faut aller là-dessus pour créer du lien et que l’enfant ne sente pas abandonné.”

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C’est dans ce même but que les enseignants associent des images aux différentes périodes de la journée : pour le temps d’accueil, le temps de jeux, le temps d’apprentissage, le temps de repas etc. L’enfant se crée ainsi des repères pour avancer paisiblement dans la journée. 

Une journée qui, dans la grande majorité des cas, se conclut avec de grands sourires aux lèvres et l'envie d'y retourner le lendemain. Chers parents, n'ayez crainte. Les heures de colle, contrôles de maths et problèmes de coeur sont encore loin. 

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1 Commentaires
Elo
Elo
3 ans

Zot i met les Masques obligatoire dans les espaces publics clos, et zot i enlève la distanciation sociale dans les écoles...... zot i prend à nou vraiment pour des cons...... le président nous a dit" nous sommes en guerre " et qui on bombarde en premier en temps de guerre ?! ð?¤" on nous dit debout on se met debout, on nous dit assi on se met assi...... on va se laisser manipuler jusqu'à quand ? Pour moi l'école c'est NON , mi enverra pas mon marmaille dans un nid de virus........