[VIDÉO] "Une dégradation manifeste" en France

Covid-19 : la durée d'isolement ramenée à 7 jours pour les cas positifs, annonce J. Castex

  • Publié le 11 septembre 2020 à 19:58
  • Actualisé le 11 septembre 2020 à 20:03

Un conseil de défense s'est réuni ce vendredi en fin de matinée pour prendre des mesures afin de "donner de la visibilité sur les prochaines semaines", selon Emmanuel Macron, au moment où la France redoute un rebond de l'épidémie de Covid-19. Le Premier ministre Jean Castex s'exprime au cours d'une conférence de presse à Matignon, à l'issue du conseil. Il a notamment annoncé que la période d'isolement passait à 7 jours pour les cas positifs, en accord avec le Conseil scientifique, et que les personnes présentant des symptômes, les cas contacts et les personnels soignants restaient prioritaires pour le dépistage. 42 départements sont désormais classés zones rouges et la France montre une "dégradation manifeste" selon Jean Castex. (Photo d'illustration AFP)

  • C'est (déjà) la fin de ce live, Jean Castex a parlé pendant 9 mn.

    Merci de l'avoir suivi ! Bonne soirée zot tout'

  • "Demain dépend de vous, de nous"

    Le Premier ministre rappelle "les responsabilités de chacune et chacun d'entre nous" en étant "tous vigilants et solidaires".

    "Je demande aux personnes âgées d'observer la plus grande prudence au quotidien. Pour quelques mois encore nous devons faire preuve d'un civisme exigent. Demain dépend de vous, de nous."

  • 42 départements sont désormais classés en zone rouge

    "Ce classement permet aux préfets de déclencher des mesures supplémentaires sur le port du masque, les rassemblements, les grands événements ou les heures d'ouverture de certains commerces. Ces mesures ne doivent pas se décider depuis Paris".

    A La Réunion, le préfet Jacques Billant a précisé les nouvelles mesures un peu plus tôt dans la journée.

    A Bordeaux et Marseille, les contaminations augmentent vite et sont préoccupantes. La Guadeloupe fait partie des zones surveillées de près et inquiétantes selon Jean Castex.

  • La durée d'isolement passe à 7 jours pour les cas positifs

    Sont prioritaires pour se faire tester : les gens qui présentent des symptômes, ceux qui ont été en contact avec un cas positif, ou les personnels soignants travaillant à l'hôpital, en EHPAD ou à domicile.

    Des circuits dédiés de dépistage vont être renforcés. Des tentes vont être installées pour améliorer le dépistage pour ces personnes dans les grandes villes.

    Pour les personnes positives :

    - 2.000 recrutements supplémentaires vont être faits dans les assurances maladies et les ARS pour réaliser les traçages

    - La durée d'isolement va être ramenée à 7 jours

  • 1 million de tests en France

    La France est donc le 3ème pays qui teste le plus en Europe.

    Mais les temps d'attente sont parfois trop importants.

  • Le virus est là

    "Oui le virus est là pour quelques mois encore sans rentrer à nouveau dans une logique de confinement généralisé."

    En Métropole Jean Castex dénonce "une période de relâchement". "Nous devons impérativement respecter les règles de distanciation physique et porter le masque."

     

  • "Une dégradation manifeste"

    "Le virus circule de plus en plus en France, le taux d'incidence eest monté à 72 cas pour 100.000 personnes contre 67 il y a une semaine" indique Jean Castex.

    Le Premier ministre s'inquiète d'une hausse des hospitalisations. "Il n'y a pas de ligne Maginot, le virus finit par toucher les personnes les plus vulnérables pour lesquelles le virus présente un véritable danger".

  • Bonjour nous ouvrons ce live pour suivre les annonces de Jean Castex à l'issue du conseil de défense

À propos

Avertissement fracassant

Le gouvernement "va être obligé de prendre un certain nombre de décisions difficiles", "dans les huit à dix jours maximum", a prévenu mercredi Jean-François Delfraissy, le président du Conseil scientifique qui guide les pouvoirs publics. Un avertissement fracassant qu'a nuancé le président de la République jeudi: "Le Conseil scientifique est dans son rôle, qui est technique", mais c'est aux dirigeants politiques de "prendre des décisions".

"Il faut, je pense, continuer à être exigeants, réalistes, sans céder à quelque panique que ce soit", a déclaré le chef de l'Etat, qui souhaite "donner de la visibilité sur les prochaines semaines".

"Ce sont évidemment les politiques qui décident, on est là pour les aider à prendre des décisions qui sont extrêmement difficiles, et en aucune façon il n'y a eu ni l'envie, ni une tentative de pouvoir médical", a concédé le Pr Delfraissy vendredi matin.

Le tableau général est préoccupant, avec des indicateurs qui ne cessent de se dégrader, en particulier dans certaines régions comme Provence-Alpes-Côte d'Azur. Sur l'ensemble de la France, le nombre de cas positifs et le taux de positivité des tests augmentent régulièrement ces dernières semaines. Dans une moindre mesure, cela commence à se ressentir sur le nombre de personnes transférées à l'hôpital, voire, pour les cas les plus graves, en réanimation.

- Près de 10.000 cas -

Près de 10.000 cas (9.843) de Covid-19 ont été enregistrés en 24 heures (dont 94 à La Réunion), selon les données rendues publiques jeudi soir. Un niveau record depuis le début de l'épidémie et le lancement des tests à grande échelle dans le pays. Or, une augmentation du nombre de personnes infectées va entraîner "mécaniquement" une hausse des cas graves, avec quelques semaines de décalage, a mis en garde le ministre de la Santé Olivier Véran.

Le nombre de malades hospitalisés en réa a d'ailleurs dépassé jeudi la barre des 600 (dont 11 à La Réunion), pour la première fois depuis fin juin, même si on reste très loin des 7.000 du mois d'avril, au pic de l'épidémie.

Toute la question est de savoir dans quelles proportions le nombre d'hospitalisations va augmenter. Echaudés par la première vague, nombre de médecins craignent que les hôpitaux et les services de réa soient à nouveau débordés cet automne.

Actuellement, le virus circule surtout parmi les jeunes, population peu à risque, mais les personnes âgées et celles en mauvaise santé seront inexorablement touchées, préviennent-ils. "Ce qui est complexe dans cette situation, c'est que comme les gens ne voient pas" augmenter fortement le nombre d'hospitalisés et de morts, "ils disent: +On en fait trop+. Alors que c'est la seule façon de contenir la situation", a analysé l'épidémiologiste Dominique Costagliola dans l'émission "C dans l'air".

- "Bulle" -

A l'inverse, dans une tribune publiée vendredi dans Le Parisien, plusieurs chercheurs et scientifiques dénoncent "la communication anxiogène" des autorités qui, selon eux, "exagèrent systématiquement les dangers". Parmi les 35 signataires, l'épidémiologiste Laurent Toubiana et le philosophe André Comte-Sponville, qui sont sur cette ligne depuis le début de la pandémie.

Reste donc à savoir quelles mesures seront annoncées, alors que les grands rassemblements sont déjà interdits et que le masque est obligatoire dans les lieux publics fermés ainsi que dans les rues de certaines grandes villes.

Le Pr Delfraissy a évoqué un renforcement de la protection des personnes âgées ou à risque (diabète, obésité, maladies respiratoires...) pour "créer une sorte de bulle" autour d'elles.

En outre, limiter le nombre de personnes à un rassemblement, y compris à la maison, "fait partie des éléments sur la table", a dit sur France Info jeudi l'un des membres du Conseil scientifique, Bruno Lina.

De son côté, le collectif de médecins Stop-Postillons a demandé que le masque soit porté par les enfants dès 6 ans, à l'école primaire, et non dès le collège. Enfin, le conseil de défense devrait écourter à sept jours, contre 14 actuellement, la période d'isolement des personnes contaminées ou ayant été en contact prolongé avec une personne infectée.

Le Conseil scientifique y est favorable, car le dispositif actuel ne fonctionne pas. "On peut faire plusieurs constats d'échecs", a déclaré l'une des membres du Conseil, Laëtitia Atlani. Parmi ces échecs, "une augmentation du refus" de l'isolement, mais aussi des insuffisances dans les dispositifs sociaux d'accompagnement et de dédommagement de ceux qui doivent s'y soumettre.

www.ipreunion.com avec l'AFP

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1 Commentaires
Zozimé
Zozimé
3 ans

Généraliser le port de masque est une gageure. C'est trop tard, la population n'a pas arrêté de demander le respect de la septaine le test obligatoire et la rentrée repoussée à octobre, on n'en serait pas là. On se retrpuve maintenant avec ce genre de décison prise., et avec une situation non maîtrisée pfff