Le président de la Fédération française est en garde à vue

Le président du Comité rugby Réunion : "il faut qu'on soit tous au soutien de Bernard Laporte"

  • Publié le 23 septembre 2020 à 15:14
  • Actualisé le 23 septembre 2020 à 15:17

Le président de la Fédération Française de Rugby Bernard Laporte a été placé en garde vue mardi 22 septembre. Il est entendu par la Brigade de répression de la délinquance économique, dans le cadre d'une enquête préliminaire pour trafic d'influence et prise illégale d'intérêt avec l'homme d'affaires et président du Montpellier Hérault Rugby Mohed Altrad. Un coup dur avant l'élection présidentielle du 3 octobre, où l'ancien sélectionneur de l'équipe de France brigue un nouveau mandat, et qui s'ajoute au refus de la Fédération de transmettre la comptabilité demandée par l'opposition. Imaz Press a interrogé Daniel Blondy, président du Comité Rugby Réunion, sur sa position à propos de ces affaires et sur l'état du rugby péi, frappé par l'interdiction de pratique des sports collectifs à cause du coronavirus. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Alors qu'approche la prochaine élection présidentielle, êtes-vous satisfaits du mandat de Bernard Laporte à la tête de la Fédération ?

Oui, on est satisfait. Depuis l’arrivée de Bernard Laporte, le rugby amateur a été remis au milieu du terrain, si je puis dire. On a vu les effets avec la mise en place des conseillers techniques de club. La Réunion a bénéficié de deux postes. Il y a eu des aides aux clubs en termes de distribution de ballon, de matériel, d’organisation de la formation... Tout cela a été mis en place grâce à l’équipe de Bernard.

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Comment vous positionnez-vous par rapport aux accusations de l’opposition de cacher les comptes ?

Jusqu’à présent, pour avoir assisté à plusieurs bureaux fédéraux, je n’ai pas vu de compte caché. Je pense qu’on est quand même dans la transparence. C’est la petite guéguerre du moment, en période d’élections. Je trouve que ce sont des arguments qui ne tiennent pas. On verra après le 3 octobre.

Est-ce que sa garde à vue dans le cadre d’une autre affaire, de conflits d’intérêts, vous dérange en amont des élections ?

Non, et je souhaite justement que les clubs de La Réunion ne changent pas leur vote. Je pense qu’il faut qu’on soit tous au soutien de Bernard Laporte, que les présidents de club soient bien conscients de ce qui a été fait ces quatre dernières années, que le rugby amateur a été remis à sa place grâce à l’équipe en place.

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Dans l’éventualité où il était mis en examen, cela changerait-il quelque chose pour vous ?

Je ne connais pas le dossier, je ne me prononcerai pas là-dessus. On va attendre les résultats. Je ne suis pas vraiment inquiet et j’espère que les présidents de club sauront faire la part des choses.

Comment va se dérouler l’élection présidentielle exactement ?

Chaque président de club porte un nombre de voix lié au nombre de licenciés. Ça aussi c’est une nouveauté, une formule instaurée par l’équipe en place. C’est la démocratisation du rugby. Avant c’était les présidents des Comités qui se rendaient à Paris, avec les pouvoirs de tout le monde, et qui votaient ce qu’ils voulaient. Dans le passé, il y avait environ 350 personnes qui votaient, aujourd’hui il y a en 1.600. Ça a été testé au mois de juin au Congrès de la Fédération pour l’approbation de l’assemblée générale.

Concernant la crise sanitaire, quels sont les retours des présidents de club suite à l’interruption de la pratique des sports collectifs ?

C’est difficile pour tout le monde puisque les licenciés se posent beaucoup de questions. Je pense qu’on est en train de voir le bout du tunnel. On a eu une réunion la semaine dernière avec Monsieur le préfet, qui s’est très bien déroulée.

On a une réunion jeudi après-midi à la DJSCS (Direction jeunesse sports et cohésion sociale) pour finaliser une proposition du monde sportif vers les collectivités et l’Etat. Une autre réunion est prévue la semaine prochaine pour finaliser tout ça. On est sur la bonne voie. On vit une situation compliquée et qui nous oblige tous à réfléchir. On est dans cette démarche.

De manière générale et en dehors de la crise sanitaire, le rugby réunionnais se porte-t-il bien ?

On est dans une période difficile. Comme pas mal de sports, on a perdu des licenciés. Justement, la politique mise en place au niveau fédéral est bénéfique. Nous, nous avons profité de la crise Covid pour écrire le Plan d’orientation stratégique du Comité, pour les quatre prochaines années. Ce plan va être remis à nos clubs bientôt. Grâce à la politique fédérale, on a des moyens pour aller reconquérir tous les licenciés perdus, et surtout les fidéliser dans nos clubs.

aa / www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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3 Commentaires
Missouk
Missouk
3 ans

Mr LAPORTE est un bandit de grands chemins qui ne mérite aucun soutien d'aucune sorte. Il ne mérite qu'une chose, être condamné pour ses magouilles

Volcan974
Volcan974
3 ans

Ce Laporte a l époque dans le gouvernement de Sarkozy a? été rattrapé par une affaire '

HULK
HULK
3 ans

Magouille and Co. Dès que l'argent intervient dans le sport, c'est règlement de comptes à OK Corral. C'est triste, mais c'est le business.