Cette somme n'a pas été inscrite dans le budget primitif 2020

Chambre régionale des comptes : la commune de Saint-Benoît épinglée pour une dette de 11,4 millions d'euros

  • Publié le 28 septembre 2020 à 20:01
  • Actualisé le 29 septembre 2020 à 06:53

Dans un rapport publié ce lundi 28 août 2020, la Chambre régionale des comptes épingle la commune de Saint-Benoît pour son budget primitif de 2020. En effet, la ville a voté le 30 juillet 2020 son budget primitif 2020 avec un déficit apparent de 1,2 millions d'euros. Pourtant, la chambre a évalué le déficit à 16,3 millions d'euros, une dette de 11,4 millions d'euros auprès de la caisse générale de sécurité sociale (CGSS) n'ayant pas été prise en compte. "Son existence avait déjà été signalée par la chambre dans le rapport d'observations définitives adressé à la commune à l'été 2019" souligne la CRC. "Le conseil municipal dispose d'un délai d'un mois pour présenter un budget sincère" continue-t-elle. Nous publions le communiqué complet ci-dessous.

La commune de Saint-Benoit a voté le 30 juillet 2020 son budget primitif 2020 avec un déficit apparent de 1,2  millions d'euros. En application des dispositions de l’article L.1612-5 du code général des collectivités territoriales, le préfet a saisi la chambre. Après examen, la chambre a évalué le déficit à 16,3 millions d'euros, une dette de 11,4 millions d'euros auprès de la caisse générale de sécurité sociale (CGSS) n’ayant pas été prise en compte. Son existence avait déjà été signalée par la chambre dans le rapport d’observations définitives adressé à la commune à l’été 2019.

Le conseil municipal dispose d’un délai d’un mois pour présenter un budget sincère mentionnant l’ensemble des charges et mettre en place les premières mesures lui permettant de ramener son déficit à 13 millions d'euros d’ici la fin de l’année.

Toutefois compte tenu de son ampleur, la résorption du déficit nécessitera plusieurs années. La chambre recommande à la collectivité de faire correspondre la durée du plan de redressement à la durée de l’échéancier accordé par la CGSS, soit 4 ans.

Deux leviers principaux sont clairement identifiés pour assurer le retour à l’équilibre des comptes et l’apurement de la dette : la réduction de la masse salariale et l’augmentation des taux de taxe foncière. Il appartient à la commune de choisir la meilleure combinaison pour y parvenir.

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

 

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4 Commentaires
Jojo
Jojo
3 ans

Monsieur le maire, vous avez hérité, une commune, en grande difficulté financière, qu'attendez vous, pour vous pour mettre tout cela clairement sur le banc, public, et surtout mettre en évidence les personnes comptables de cette grave situation, la population de st Benoît vous avez confiance, alors il ne faut pas les décevoir.

la vérité si je mens !
la vérité si je mens !
3 ans

Le courage est une chose , ce type à la tête de la ville St Benoît n'est pas clair ...L'avenir nous le dira

Jeanneau
Jeanneau
3 ans

L'ex maire, Jean-Claude Fruteau a laissé une belle ardoise ! http://www.courriers-reunion.fr/Artiste.html

HULK
HULK
3 ans

Pas facile de gérer un tel héritage. Le nouveau maire a bien du mérite de s'attaquer à une telle situation. Bon courage à lui. Des mesures douloureuses sont nécessaires dans l'intérêt général,mais c'est difficile.