Une délégation était à La Réunion cette semaine

La fédération sportive et gymnique du travail veut démocratiser le sport pour tous

  • Publié le 11 octobre 2020 à 12:40

Antonio Fonseca, membre de la direction fédérale collégiale de la FSGT (Fédération sportive et gymnique du travail), était cette semaine à La Réunion pour faire un point sur le développement du Comité péi de la fédération et les projets à venir. La FSGT est une association sportive qui promeut le sport populaire comme le moins cher possible, démocratique et accessible à tous. Imaz Press s'est entretenu avec Antonio Fonseca, qui revient sur l'histoire de la fédération, ses objectifs et son implantation à La Réunion. (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Qu’est-ce que la FSGT exactement ?

La FSGT c’est le sigle de la Fédération et gymnique du travail. C’est une fédération qui date de 1934, de la fusion de deux autres fédérations qui existaient depuis la fin du XIXème siècle et étaient positionnées pour la promotion de l’activité physique et sportive dans le monde du travail. Une pratique en contrepoint du sport orienté vers l’élite. La FSGT est née dans cette veine du mouvement ouvrier.

Au-delà du monde ouvrier, à qui s’adressent les actions de la FSGT aujourd’hui ?

Dès le départ, la FSGT avait dans son projet de permettre aux personnes les plus éloignées de la pratique sportive de pouvoir y accéder dans un cadre associatif, que nous considérons idéal pour que de l’activité physique et sportive se développe, mais pas que ça. Il s’agit aussi d’un cadre où le lien social, l’entraide, la solidarité et la sociabilité peuvent exister peuvent exister.

S’il fallait ressortir un objectif principal de la FSGT, quel serait-il ?

Ce n’est pas le sport pour le sport, c’est le sport comme un outil qui vise l'émancipation du pratiquant. C’est pour ça que dans nos activités, nous adaptons le contenu aux attentes des pratiquants et faisons en sorte qu’ils soient eux-mêmes acteurs de l‘activité en adaptant les règles, et soient également formés pour être animateurs de l’activité.

Aujourd’hui la FSGT, c’est 4.800 clubs, 93 comités départementaux et régionaux. Nous sommes une fédération multisport avec une centaine d’activités. Nous faisons du loisir compétitif et du loisir non-compétitif.

Quelle est la raison de votre présence à La Réunion ?

C’est mon sixième séjour à La Réunion. En 2015, on a créé le comité de La Réunion et on vient travailler avec les responsables sur le projet et leurs actions. On va mettre en place quatre formations au mois de janvier et au mois de mars

En quoi consisteront-elles ?

En janvier, il y aura une formation multiactivité enfance et petite enfance. Ce sera la deuxième session et cette fois, nous allons faire en sorte que ceux qui sont sur place soient autonomes pour développer les actions de formation. Dans la foulée, il y aura une formation pour le Bafa (Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur).

Au mois de mars, il y aura les formations autour de la thématique sport-santé : une sur la multiactivité enfance et petite enfance, l’autre sur l’animation d’activités pour les seniors et du sport sur ordonnance. La FSGT est certifiée par le Comité national olympique et sportif français et par le ministère des Sports pour pouvoir former des bénévoles à accueillir dans les clubs des personnes atteintes de maladies de longue comme le diabète, par exemple.

Avez-vous d’autres projets pour La Réunion dans un futur proche ?

On est en train de concrétiser des formations à destination des animateurs des clubs affiliés à notre fédération à La Réunion pour mieux les structurer. Nous avons rencontré quelques collectivités, dont la ville de Saint-Denis à travers sa maire Ericka Bareigts. Nous allons signer une convention de partenariat sur la politique sportive de la commune et ce que la FSGT peut proposer. On propose aussi des formations pour permettre aux clubs de diversifier leur offre sportive vis-à-vis de la population, en collaboration avec les municipalités. Le but est d'élargir la pratique sportive à un maximum de personnes.

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com 

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1 Commentaires
Mayaqui, depuis son mobile
Mayaqui, depuis son mobile
3 ans

C est une très bonne idée ... en plus développer le Bafa dans la foulée est indispensable et crée des engouements pour ceux qui n ont pas trop fait de choix d'orientation.