[VIDEO] Le groupe de maloya à cordes sort son premier album

Kerveli : "on veut casser les codes du maloya, que ça claque"

  • Publié le 1 novembre 2020 à 13:00
  • Actualisé le 1 novembre 2020 à 15:41

Ils sont cinq : Loïc Gigan, Jérémy Boisvilliers, Charles Barbier, Claude-Olivier Cordonin et Yvan Elly. Cinq musiciens, amoureux de leur art et novateurs. Depuis trois ans, ils forment Kerveli, un groupe de maloya... à cordes. Leur premier album "Maloya à cordes" est le fruit de leur imagination, de leurs parcours et du destin qui les amené à constituer leur groupe. Une belle histoire que Loïc Gigan, chanteur et guitariste de la bande, raconte à Imaz Press. (Photo Kerveli)

• La composition de Kerveli 

"On est cinq musiciens sur scène : un violon, un violoncelle, des percussions, un choriste/kayamb et une guitare/voix. On a fait l’album pour les trois ans de Kerveli, c’est notre cadeau d’anniversaire."

• La genèse de Kerveli 

"Le groupe a été créé parce qu’on a participé à un concours, le Prix 20 décembre. J’allais envoyer les compositions, mais je n’avais pas encore les musiciens. C’était un peu un coup de bluff à la base (rires). Finalement on a été retenu donc il fallait chercher des musiciens. En une semaine, j’ai trouvé les membres de base de Kerveli, qui a évolué jusqu’à la composition actuelle. Trois ans après ils sont toujours là, je suppose que ça se passe bien.

On se connaissait déjà. Certains sont des amis de longue date, des amis de la musique. Notre violoniste Claude-Olivier Cordonin par exemple était mon professeur de violon. Je lui ai demandé s’il connaissait quelqu’un et il a sauté lui-même sur l’occasion. Il s’est senti tout de suite investi dans l’aventure."

• Le message derrière "Maloya à cordes"

"C’est le tout premier bébé de Kerveli. Il n’y a pas de message particulier. Il y a dix chansons avec des sonorités différentes, des messages différents. Chacun a mis la main à la pâte pour faire cet album, avec ses visions différentes et des sujets qu’il souhait aborder. C’est aussi ce qui fait la richesse de cet album. Tout le monde peut se retrouver dans une chanson."

• Pourquoi et d'où vient le maloya à cordes ?

"Le maloya à cordes, c'est un peu une invention. Le violoncelle devient de plus en plus vulgarisé dans la musique locale mais ça reste très doux, très langoureux. On voulait vraiment casser ce truc-là et mettre notre rythmique maloya et que ça claque. Ce n’est pas forcément des chansons d’amour, il y a des chansons qui pètent.

On veut casser aussi les codes du maloya. Je suis amoureux de la musique locale, mais j’adore aussi tout ce qui est musique classique. Je me suis dit pourquoi ne pas mélanger. Le maloya traditionnel j’aime beaucoup, mais personnellement quand j’en faisais je trouvais ça un peu lassant de le jouer. Je voulais trouver mon identité, trouver ma place. J’étais tout le temps tiraillé entre les deux. Le maloya se mélange avec tellement de choses, pourquoi pas avec ces instruments aussi."

• La siginification de Kerveli 

"Ker pour le coeur. Veli pour l’étoile, la destinée qui nous a réunis. On cinq, comme les cinq branches d’une étoiles. Ca fait très breton, on n’y avait vraiment pas pensé quand on a créé ce nom. Vu qu’on a pas mal de consonances celtiques, le hasard fait bien les choses."

aa / www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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1 Commentaires
Josef, depuis son mobile
Josef, depuis son mobile
3 ans

Bonjour !
Personnellement, je ne suis pas attirer par ce genre de sonorités. Mais rien n'égalera le Maloya Traditionnel.
Ce n'est que mon avis. La Réunion tout se transforme pour perdre son identité.
Avant c'était censuré, après incorporé à l'Unesco, le voici à la sauce Européenne. "Kerveli", nom emprunter à un drapeau Réunionnais si ma mémoire est bonne!