[VIDEO] Il voulait brûler du papier toilette (actualisé)

Incendie au Maïdo : un homme mis examen pour destruction involontaire et placé sous contrôle judiciaire

  • Publié le 15 novembre 2020 à 19:55
  • Actualisé le 16 novembre 2020 à 06:57

Ce dimanche 15 novembre 2020, un homme a été mis en examen pour destruction involontaire par incendie dans le cadre de l'information judiciaire ouverte à la suite de l'incendie du Maïdo. Il a remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire. Il a reconnu les faits. Selon son avocat, l'homme "un amoureux de la nature " a voulu "brûler des détritus" (en fait du papier toilette) et a été "surpris par l'ampleur immédiate" de l'incendie. Il a prévenu les pompiers avant repartir chez lui "dépassé par les événements" dit encore son avocat. Son client s'est ensuite rendu de lui-même aux gendarmes L'incendie s'était déclaré dans la nuit du vendredi 6 novembre au samedi 7 novembre. En trois jours au moins 175 hectares de faune et de flore situées dans le coeur du Parc - un site classé au patrimoine mondial de l'Unesco - avaient brûlé (Photo rb/www.ipreunion.com - Maître Mihidoiri Ali, avocat de l'homme mis en examen)

"Il n’y avait nullement lieu de placer mon client en détention provisoire puisque c’est un accident, c’est juste un accident" a indiqué Maître Mihidoiri Ali, avocat du prévenu. Il a ensuite souligné : "l’enquête dit qu’il y a eu deux départs de feu. Un le vendredi vers minuit (celui pour lequel son client est poursuivi - ndlr), et un second départ à quelques centaines de mètres. Il reste à déterminer s’il y a un lien de causalité entre les deux"

Décrivant l'état psychologique de son client, un trentenaire résidant dans l'ouest, Maître Mihidoiri Ali dit qu'il est "abattu" et "se sent mal du fait de l’ampleur des dégâts". "Je ne sais pas si il va s’en remettre, nous n'avons pas affaire à un pyromane" a encore déclaré le défenseur.

Regardez l'interview de Maître Mihidoiri Ali

Dès le début du sinistre la piste de l'incendie volontaire avait été envisagée et même clairement dénoncée par Huguette Bello, la maire de Saint-Paul, et Cyrille Melchior, le président du conseil départemental. Le parquet ouvrait une enquête et l'a confiée aux gendarmes. Ces derniers ont rapidement reçu le renfort de deux experts venus de Métropole.

"Aucune piste aujourd'hui n'est écartée, il peut s'agir d'un incendie accidentel ou criminel" détaillait ce jeudi la lieutenant Ragonnaud, de la brigade départementale de renseignement et d’investigation judiciaire. "Deux départs d'incendie ont été relevés, assez proche l'un de l'autre" ajoutait-t-elle interrogée par Imaz Press

Lire aussi : Gendarmerie : "aucune piste n'est écartée, il peut s'agir d'un incendie accidentel ou criminel"

Dès le mardi, la gendarmerie avait d'ailleurs lanceé un appel à témoins invitant à se faire connapitre  "toute personne ayant pu se trouver dans les environs du Piton Maïdo dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 novembre"

Plus de 250 personnes personnes (pompiers dont 80 renforts de Métropole, agents de l'office national des forêts, agents du Parc national notamment) ont été mobilisés. D'importants moyens matériels, une trentaine d'engins au sol, le Dash, l'avion bombarier d'eau, et cinq hélicoptères bombardiers d'eau, ont également été déployés pour lutter contre ce sinistre qui rappelait le triste souvenir des incendies majeurs de 2010 et de 2011.

Au total plus de 3.000 hectares avaient alors brûlé. Ces deux incendies avaient volontairement été allumés par le caporal-chef Patrice Nirlo, radié depouis du corps des sapeurs pompiers. Interpellé en février 2014, il avait avoué avoir déclenché plusieurs incendies chaque année depuis 2008. Jugé par la cour d'assises en février 2016, il était condamné à à 12 ans de réclusion criminelle pour le déclenchement de cinq incendies majeurs à La Réunion dont les deux feux du Maïdo.

Patrice Nirlo avait fait appel de cette décision et sa peine avait été confirmée en février 2017

Le feu qui s'est déclenché dans la nuit de vendredi à samedi dernier est désormais "fixé", les pompiers doivent empêcher toute reprise des flammes. Le travail de refroidissement des lisières se poursuit à travers la création de rigoles et d'arrosage intensif autour des points chauds.

Retrouvez ici la chronologie en photos, vidéos et textes de cet incendie qui a une nouvelle fois frappé le coeur de La Réunion.

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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7 Commentaires
charly
charly
3 ans

Bizarre 7 jours après il se dénonce ???Na quelque chose la dessous et en plis à la nuit noire que faisait il la haut ?????Allez , RDV avec Nirlau et avec les memes amandes et le même tarif

MÃ'véLang
MÃ'véLang
3 ans

Miritmidoili, tu es un super avocat, tu finiras ministre de la justice vin gars qui allumé 2 incendies à des kilomètres de distance ne peut que l'avoir fait accidentellement

7AC
7AC
3 ans

Mis en examen pour un incendie volontaire dans le titre, et involontaire dans le texte...Alors, c'est quoi la vérité ? (Nous avons corrigé dans les secondes qui sont suivi la parution de l'article et c'est bine dégradation involontaire. Merci pour votre remarque 7AC - webmaster)

Sacha
Sacha
3 ans

Quel détritus voulait il brÃ"ler la haut et en pleine nuit ! Bizarre.

azerty
azerty
3 ans

BrÃ"ler des déchets en haut du maïdo et en pleine nuit...ben oui normal quoi !

Romu
Romu
3 ans

Un jour j'ai vu un ornithologue faire chauffer son gobelet de café sur une vielle moque de sardines pleine d'alcool à brÃ"ler posée à même l'avoune dans la forêt de la Roche écrite ; alors j'espère que ce type ne sera jamais condamné.

Mayaqui, depuis son mobile
Mayaqui, depuis son mobile
3 ans

Mais quelle idée de brÃ"ler des détritus ... dans la nuit .