Une activité légèrement supérieure à la normale d'ici avril

Saison cyclonique : marmay zot i souviel siklone la...

  • Publié le 19 novembre 2020 à 16:31
  • Actualisé le 19 novembre 2020 à 18:20

La saison cyclonique 2020-2021, qui débute en ce mois de novembre et s'étendra jusqu'en avril 2021, prévoit une légère hausse du nombre de systèmes prévus pour cette période. Entre 9 et 12 d'entre-eux pourraient être recensés pour cette période, alors que la normale s'établit à 10. Afin de raviver la mémoire collective et sensibiliser la jeune génération de La Réunion aux risques relatifs à ces phénomènes naturels, la préfecture a réalisé un travail de mémoire recueillant les témoignages de personnes ayant vécu des épisodes majeurs par le passé. (Photo : rb/www.ipreunion.com)

A l'instant T, difficile de prévoir si La Réunion sera impactée par un système cyclonique dans les six mois à venir. La tendance veut que l'activité pour la saison 2020-2021 soit légèrement supérieure à la normale avec neuf à douze systèmes attendus d'ici le mois d'avril (la normale se situe à dix). Entre cinq et sept d'entre-eux seraient par ailleurs susceptibles d'entrer en phase cyclonique au cours de cette période (la normale se situe à 5).

Le challenge pour Météo France reste actuellement la prévision des évaluations de l'intensité et de la structure des systèmes dépressionnaires. De nouveaux outils de plus en plus précis sont néanmoins à disposition. Emmanuel Cloppet, directeur de Météo France Réunion, explique que les dernières avancées technologiques en la matière permettent d'établir des prévisions avec "une erreur moyenne de l'ordre de 100 km à 24h d'échéance et 200 km à 72h".

En comparaison avec la saison précédente, qui se situait tout à fait dans la normale, les conditions actuelles sont plus propices à la formation de phénomènes cycloniques sur la partie Est du bassin des Mascareignes, à l'image de la récente tempête Alicia.  L'un des faits notables pour cette saison 2020-2021 demeure le retour de trajectoires vers l'ouest et le sud-ouest, qui pourraient menacer des terres habitées, et notamment la côte Est de Madagascar. Il est cependant difficile à l'heure actuelle de se projeter concernant La Réunion en raison de son territoire restreint.

Raviver la mémoire des jeunes

Il faut remonter à 2002 pour avoir souvenir d'un système cyclonique d'intensité exceptionnelle ayant impacté La Réunion. Dina, cyclone de catégorie 4, avait à l'époque engendré d'importants dégâts sur le Nord de l'île avec des rafales frôlant les 300 km/h. Près de deux décennies plus tard, la préfecture a tenu à lancer un projet pédagogique autour du recueil de témoignages afin de "transmettre aux jeunes générations les récits des événements passés" et "perpétuer la mémoire collective autour du risque naturel majeur" engendré par de potentiels cyclones, comme le souligne le préfet Jacques Billant.

Les marmailles, aujourd'hui, n'ont pas encore vécu de phénomènes cycloniques graves. C'est pourquoi la préfecture a souhaité développer la transmission intergénérationnelle. La parole des Gramoun est d'or pour cela. Une série de témoignages vidéo va ainsi être prochainement diffusée sur les réseaux sociaux et la chaîne YouTube de la préfecture. Dans l'un d'entre-eux, Philippe Hibon, 79 ans, se remémore par exemple la violence du cyclone Jenny, qui avait fait près d'une trentaine de victimes en février 1962.

vl/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

 

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