Ils demandent des actions de l'Etat

Sécheresse : les agriculteurs tirent (encore) la sonnette d'alarme

  • Publié le 27 novembre 2020 à 10:29
  • Actualisé le 25 mars 2021 à 18:43

Ce vendredi 27 novembre 2020, les agriculteurs de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) se sont donnés rendez-vous devant la Direction de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt (DAAF) de Saint-Denis pour tirer la sonnette d'alarme. En proie à une sécheresse historique, les exploitants agricoles se trouvent désormais en grande difficulté et demande une action immédiate de l'Etat pour leur venir en aide. Dominique Gigan, président de la FDSEA, réclame notamment l'instauration de la "calamité sécheresse" pour La Réunion. (Photo rb/www.ipreunion.com)

Une délégation de la FDSEA a donc été accueillie par la DAAF ce vendredi matin, où le directeur Pascal Augier a annoncé que des équipes "irons sur le terrain pour faire les premiers constats de dégâts potentiels dans quelques jours, pour pouvoir faire une demande de reconnaissance de l'épisode de sécheresse." Un comité d'analyse va par ailleurs être monté pour montrer les impacts économiques de la sécheresse sur l'ensemble des filières agricoles.

Il précise par ailleurs que pour être éligible à des aides de l'Etat, la DAAF doit relever une perte de rendement de 25% et de 13% du chiffre d'affaire. La DAAF espère par ailleurs un retour de la pluie dans les jours à venir, alors que la saison des pluies devraient débuter d'ici peu. Regardez :

"Ce qui est déplorable, au lendemain d'une catastrophe naturelle est reconnu dans la journée en Métropole, alors que nous tirons la sonnette d'alarme ici depuis septembre" s'est plaint Frédéric Vienne, président de la Chambre d'agriculture, avant la réunion avec la DAAF. "L'Etat est au courant de la situation de l'île, c'est aujourd'hui aux communes de transporter de l'eau sur les sites agricoles, cette gestion est déplorable" a-t-il continué.

Dominique Gigan s'inquiète par ailleurs de la perte de rendement sur la filière canne, qui est fortement aidée par les subventions de l'Etat. "Le reliquat (reste à payer ; ndlr) va être important cette année, nous demandons à ce qu'il soit versé aux agriculteurs pour les accompagner dans le paiement des factures d'irrigation par exemple. Nous n'allons pas rester les bras croisés pendant un an et demi, le temps que l'Etat accepte nos dossiers d'aides" a-t-il indiqué. Regardez :

www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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