Le GIGN obligé d'intervenir

Mayotte : flambée de violences dans le nord de l'île

  • Publié le 27 novembre 2020 à 02:58
  • Actualisé le 27 novembre 2020 à 07:01

L'île aux parfums est encore une fois en proie à une véritable flambée de violences dans le nord, à Dzoumogné. Face à des conditions de vie qui se dégradent toujours plus vite, de vives tensions ont à nouveau éclaté cette semaine entre jeunes et forces de l'ordre. La journée du 24 novembre notamment a poussé la préfecture de Mayotte à mobiliser des renforts du GIGN (Groupe d'intervention de la Gendarmerie nationale). (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Les violences reprennent à Mayotte, et le nord de l'île s'embrase à nouveau, comme le relatent nos confrères de France Mayotte matin. Dans la ville de Dzoumogné, "des lycéens et des jeunes non scolarisés se sont affrontés avant que ces derniers ne s’en prennent aux forces de l’ordre qui venaient s’interposer" indique le journal mahorais. Ce mardi 24 novembre, plus particulièrement, a été particulièrement violent, avec "deux établissements confinés, des couloirs protégés pour évacuer les collégiens et les lycéens" indique France Mayotte matin.

La préfecture de Mayotte indique par voie de communiqué que "plusieurs dizaines de jeunes ont tenté d’ériger des barrages à deux reprises sur la route nationale, immédiatement démontés par les gendarmes sur place".

Pour tenter de contenir ces violences, "de nombreux renforts ont convergé vers Dzoumogné" ajoute la préfecture de Mayotte : "outre la cinquantaine de gendarmes départementaux et mobiles déjà sur place, le préfet de Mayotte a autorisé le déploiement de l’hélicoptère de la gendarmerie et l’emploi d’un véhicule blindé (VBRG). Par ailleurs, des éléments de l’Antenne GIGN et du PSIG de Koungou sont arrivés sur les lieux pour procéder à des interpellations."

- 61% de cases en tôle à Dzoumogné -

Une flambée de violence qui a touché Bandraboua, "paisible ville du nord" située au nord de Dzoumogné comme l'indique le journal mahorais.

A Dzoumogné, les conditions de vie se sont rapidement dégradées, entraînant avec elles une hausse des violences. "Les bidonvilles ont grossi, les marqueurs sociaux de l’INSEE se sont dégradés, (…) un taux d’activité de 37%, la part des diplômés est de 23%, Dzoumogné ferme toujours le peloton (…) On découvre aussi que 61% des logements de Dzoumogné sont des cases en tôle" liste tristement France Mayotte matin.

Et la misère déborde dans les établissements du 101ème département français. "Les personnels demandent que les dégâts post-bataille soient réparés, les travaux sont en cours". Et pour les chefs d'établissement, ces violences ne font que révéler "un cocktail de pauvreté, d’exclusion et d’immigration clandestine". Là-dessus, le rectorat indique ne pas avoir la main.

Mêmes inquiétudes du côté des transporteurs scolaires, bien que l’un d’entre eux ait été "blessé dans le caillassage de son bus" indiquent nos confrères mahorais.

Deux jeunes ont été jugés ce mercredi 25 novembre en comparution immédiate devant le tribunal de Mamoudzou, informe le journal. "Ils étaient mis en cause pour les faits de violence de la veille. Deux sont condamnés à 3 mois de prison ferme". Tous les deux écopent aussi d’une peine d’interdiction de port d’arme pour 3 ans.

www.ipreunion.com avec France Mayotte matin

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1 Commentaires
Marie, depuis son mobile
Marie, depuis son mobile
3 ans

inimaginable dans un département en 2020.. dans certains villages il n'y a qu'une seule fontaine..marcher faire la queue..pour un sceau d'eau et pensez si cette fontaine se retrouve sans eau.