
Concrètement, les avocats et l’administrateur du journal "vont publier un appel d’offres dès ce lundi" indique Jacques Tillier à Imaz Press. Les actionnaires actuels – ils sont sept et d’autres investisseurs pourraient le rejoindre -, mais également tout autre personne intéressée aura alors trois semaines pour déposer une offre auprès du tribunal de commerce.
Cette juridiction se prononcera sur la viabilité de cette (ces) proposition(s) entre le 20 et le 23 janvier 2021. " Nous sommes résolument optimistes, sinon nous ne nous serions pas engagés sur cette piste" lâche le président du journal.
Reste à savoir si d’autres investisseurs présenteront une ou des propositions. Cela semble au final peu probable pour des financeurs locaux compte-tenu de la morosité économique ambiante et malaisé pour des investisseurs de Métropole.
C’est un amendement à l’article L642-3 du Code de commerce qui permet aux actionnaires actuels de déposer leur offre. Jusqu’au 20 mai 2020 cette disposition légale interdisait aux "dirigeants de droit ou de fait d’une société en procédure collective de présenter une offre de reprise de tout ou partie des actifs de sa société".
Stipulé pour tenir compte de la crise sanitaire en cours, l’amendement autorise désormais, sous conditions, "la cession de tout ou partie des actifs d’une société en difficulté à son dirigeant en cas de maintien d’emplois".
"C’est pour nous l’opportunité de ne plus être sur la défensive (financièrement parlant – ndlr) et au contraire de passer à l’offensive" poursuit Jacques Tillier. Il ajoute que les actionnaires ont déjà commencé à travailler sur les nouveaux projets de l’entreprise, " mais il est trop tôt pour en parler " dit-il
C'est l’opportunité aussi de ne procéder à "aucun licenciement" se félicite le président du journal avant de préciser : "d’ailleurs, je n’ai jamais licencié personne, jusqu’à présent tous les départs ont été volontaires".
Le Journal de l’île compte 100 salariés dont 37 journalistes.
L’autre journal papier, le Quotidien de La Réunion, est également en butte à de graves difficultés financières. 24 salariés vont ainsi faire l’objet d’un plan social.
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