[LIVE] Plusieurs vidéos de violences policières ont émergé cette semaine

Loi Sécurité globale : la tension monte à Paris, des affrontements et incendies en cours

  • Publié le 28 novembre 2020 à 13:00
  • Actualisé le 28 novembre 2020 à 22:18

Le vendredi 21 novembre 2020, les députés français ont voté pour l'interdiction de diffuser le visage des policiers si cette diffusion est considérée comme "malveillante". Un terme vague qui a soulevé l'indignation, notamment chez les journalistes, mais pas que. Si l'exécutif tente de rassurer, le récent passage à tabac d'un producteur noir par des policiers et dont les images ont été diffusées, menant à l'ouverture d'une enquête, prouve une nouvelle fois la nécessité de filmer les forces de l'ordre. En métropole, une marche des libertés est organisation dans une cinquantaine de villes ce samedi, au lendemain de nouvelles incriminations contre la police. Suivez notre live (Photo d'illustration AFP)

  • C'est la fin de ce live, merci de nous avoir suivi !

  • La tension est montée d'un cran à Paris

  • La nuit est à peine tombée sur la Métropole que des blessés sont vraisemblablement déjà à signaler

  • De nombreux feux ont été allumés, dont un dans la cour de la Banque de France

  • La tension monte, des heurts avec les forces de l'ordre ont éclaté à Bastille

  • La tension monte à Paris

    Des barricades feu ont été déjà été errigées, des voitures ont été brûlées, alors qu'il n'est que 16h30 en métropole

  • Outre la restriction de filmer les policiers, c'est aussi la généralisation des drones au sein des manifestations qui dérange

    Certains manifestants se sont montrés inventifs, fabriquant des "filets à drone"

  • Les premières tensions se font sentir dans le cortège parisien

    Des manifestants ont renversé une roulotte de chantier et la dirige vers les forces de l'ordre

  • A Marseille aussi, la mobilisation est impressionnante

  • A Rennes, le gaz lacrymogène a déjà commencé a être utilisé contre les manifestants

  • A Paris, la foule est au rendez-vous sur la place de la République

  • L'interdiction de défiler déboutée par le tribunal administratif

    Le préfet de police de Paris, Didier Lallement, l'avait initialement interdite et souhaitait un rassemblement statique à République, afin "d'éviter le brassage des populations" pour lutter contre l'épidémie de Covid-19. Une décision finalement cassée par le tribunal administratif de Paris.

     

    Dans une lettre adressée vendredi soir aux policiers, M. Lallement a appelé ses troupes à "tenir" la "ligne républicaine". En "dévier", c'est "perdre le sens de notre mission", a-t-il ajouté.

     

  • Paris, Bordeaux, Lyon, Strasbourg, Marseille, Grenoble, Clermont-Ferrand, Caen...

    De multiples rassemblements sont prévus un peu partout dans l'Hexagone, contre ce texte jugé attentatoire à "la liberté d'expression" et à "l'Etat de droit" par ses opposants. Dès vendredi soir, plusieurs milliers de manifestants ont défilé à Nantes.

  • Bonjour tout le monde, bienvenue dans ce live !

    Nous suivrons la situation en métropole aujourd'hui, alors que de nombreuses manifestations sont prévues contre la loi sécurité globale

À propos

Il y a quelques mois, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin annonçait que lorsqu'il entendait le terme "violences policières", il "s'étouffait". Le président Emmanuel Macron, lui, a réfuté toutes violences policières sur le sol français à de multiples occasions.

Et pourtant, en l'espace d'une semaine, la France a été témoin du passage à tabac d'un producteur noir, sans raison apparente et sur fonds de racisme évident. Plus tôt dans la semaine, un migrant et un journaliste se voyaient molester par des policiers dans le cadre d'une manifestation.

On ne pouvait pas illustrer mieux la nécessité de filmer le visage des policiers, au matin d'une nouvelle journée de mobilisation contre la loi sécurité globale en Métropole. Si Emmanuel Macron s'est dit "indigné" par la vidéo de l'agression, à l'instar de Gérald Darmanin, il a aussi balayé l'idée que le racisme et la violence décomplexés était un problème grandissant au sein de la police.

- Une impunité qui doit cesser -

On ne peut s'empêcher de se demander combien de policiers, en dehors de l'indiscrétion des caméras, s'octroieront – et s'octroient déjà - le droit de passer à tabac des citoyens lambda. Si les forces de l'ordre sont aussi irréprochables que certains aiment l'assurer, affirmant que les violences filmées cette semaine ne sont la faute que de certaines brebis galeuses, pourquoi vouloir restreindre le droit de filmer ?

Combien de Michel Zeclerc n'ont pas eu la chance d'avoir une caméra braquée sur soi pendant qu'ils étaient injustement tabassés par des forces de l'ordre ? Combien d'outrage à agent, refus d'obtempérer, accusations d'agression déclarés par des policiers en réalité coupable de violences volontaires ?

Comment s'étonner de la méfiance d'une partie de la population face à un organe dont sa propre police laisse largement à désirer, deux propositions de sanctions sur 378 enquêtes ayant été prononcées concernant les violences commises sur des Gilets jaunes ? Quand des violences sont commises par des personnes dépositaire de l'autorité ne sont pas sanctionnées, on ne peut s'étonner du sentiment d'impunité qui sembler régner parmi certains membres des forces de l'ordre.

Une enquête a désormais été ouverte, et c'est très bien. Mais si la population est soumise à l'Etat de droit, où la radiation des policiers mis en cause dans l'affaire Michel Zeclerc doit passer par un processus judiciaire strict, il est du devoir du gouvernement de s'assurer que la justice fasse son travail. Et de réfléchir à une réforme profonde du maintien de l'ordre.

as / www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

 

guest
11 Commentaires
Bilimbis
Bilimbis
3 ans

@webmaster : désolée, vous avez raison, le terme n'est pas exact, ce n'est pas un coup monté, mais de l'instrumentalisation. Comme disent les Syndicats de Police: "cette affaire est exploitée pour faire du "police-bashing". Et les termes choisis (comme le métier de cette personne mis en avant afin de sensibiliser les gens pour en faire, non pas une personne lambda, mais un voisin, un ami, une personne de la famille), n'est pas du tout anodin.Ce n'est pas à vous que je vais apprendre cela. Mais ne vous méprennez pas, je ne suis pas du tout d'accord avec les violences policières (ni avec aucune violence d'ailleurs), c'est juste que lorsque le titre d'un article est tourné comme une annonce publicitaire, c'est que ça cache qqchose du genre mettre en avant le "Sans gluten" pour bien occulter le "bourré de sucre et de produits bien plus dangereux que le gluten". Mais, cela n'engage que moi.

Leona
Leona
3 ans

Vive la police il faut arrêter avec ces délinquants de gauche

Bilimbis
Bilimbis
3 ans

@webmaster : parce que les titres mettent en avant le fait qu'il s'agit d'un PRODUCTEUR. Il n'était pas dans l'exercice de sa fonction, si c'était un chomeur, ou un coiffeur (je cite n'importe quelle profession) agressé en dehors de son boulot, les titres auraient précisé "un homme agressé... ", pourquoi cette distinction tout d'un coup. En tant que journaliste cela vous semble normal ? (On connait sa profession, elle est donc citée. Le rapport entre le fait qu'elle soit mentionnée et un possible "coup monté" nous échappe toujours par contre - webmaster)

mayaqui, depuis son mobile
mayaqui, depuis son mobile
3 ans

1 - Un manque total de discernement dans le recrutement ; dans les priorités, ils peuvent s y pencher sérieusement .
Et surtout :
2 - Il faudrait entendre les consignes du préfet le premier soir, ce doit être édifiant !!!

Goyave pays
Goyave pays
3 ans

Quand un préfet de police dit à une manifestante qu'on est pas du même monde et du même camp, cela veut tout dire et c'est une honte pour la République.

Laurent
Laurent
3 ans

Ca y est. Encore la gauche et les communistes qui s'excitent contre le gouvernement

Volcan974
Volcan974
3 ans

Il faudra séparer le bon grain de l ivraie

7AC
7AC
3 ans

L'autre jour, un reportage sur la police à Paris, eh bien les policiers pour la plupart ressemblaient à s'y méprendre aux jeunes à qui ils s'en prenaient. Tiens, tout comme le "radicalisé" qui a fait des frasques en février dernier.106 cas de radicalisation en interne signalé par la préfecture de police.Recrutez n'importe qui, et étonnez-vous après de tous ces soucis.

le malabar, depuis son mobile
le malabar, depuis son mobile
3 ans

Donc à en croire certaines personnes ils faut toujours trouver une excuse pour justifier le comportement de certains forces de l'ordre malheureusement par la faute de certains c tout une profession subie la haine de plus en plus de monde et en plus le gouvernement ne les aide pas vraiment avec leur loi

Bilimbis
Bilimbis
3 ans

Moi, ce que je trouve bizarre, c'est l'insistance sur le fait qu'il s'agisse "d'un producteur". S'il s'agissait d'une personne lambda, ce serait moins grave???Je ne suis vraiment pas du genre à croire aux complots, mais là je trouve qu'en plus d'arriver à point nommé, cela sent un peu le coup monté, non ??? (Quel rapport entre sa profession et un coup monté ? - webmaster)

heu, depuis son mobile
heu, depuis son mobile
3 ans

Personne ne se pose la question de savoir pourquoi ils en sont arrivés à là (Outre le fait qu'ils l'auraient suivi parce qu'il ne portait pas de masque, vous trouvez qu'un tel déchaînement de violence est justifiable de la part de représentants de l'Etat, qu'importe la situation ? - webmaster)