Malgré les restrictions liées à la crise sanitaire, la ville de Saint-Denis célèbrera comme il se doit l'abolition de l'esclavage le 20 décembre. Si aucun grand rassemblement n'aura lieu, des activités par petit groupes seront organisées tout au long de la journée. Au programme des ateliers de connaissance de l'histoire, de généalogie et de maloya ainsi qu'un hommage aux ancêtres. Des kabars seront également organisés dans les quartiers de la ville
"Ce 20 décembre 2020 n’en est pas un comme les autres, mais il a lieu. Depuis plusieurs mois déjà les acteurs culturels de Saint-Denis se sont organisés afin de parvenir à faire tout de même, à faire malgré tout" déclare la mairie de Saint-Denis.
"Car, s’il n’est pas possible aujourd’hui de se rassembler en nombre, il reste possible de constituer des petits groupes d’étude, des ateliers en petits nombres, qui permettent à chacun de parfaire ses connaissances en fonction de thématiques spécifiques" ajoute la commune dionysienne.
Demandez le programme
• Les ateliers de la mémoire
- La connaissance (de l’histoire)
Par l’Association Développement et Promotion des Arts et du Bien-être – DPA 974 (Stéphane boquet)
- Les habitants : des bâtisseurs (ateliers de généalogie)
Par l’Association Label Frèr2son
- Les pratiques culturelles (le maloya)
Par le groupe Lindigo
• Et également
Atelier d’histoire sur les transformations de la ville
Ateliers de recherche en textiles et créations
Ateliers artistiques autour des camps
Ateliers de récits, coutumes et pratiques
Par l’Association Rasine Kaf
• Une carte des anciens camps d'esclaves
"Ce dimanche 20 décembre nous délivrerons une nouvelle vision de la ville, une carte contemporaine sur laquelle figurera le tracé des anciens camps, qui ont laissé des traces dans le paysage de la ville, mais qui sont aujourd’hui invisibles" annonce la mairie de Saint-Denis.
Recherches et histoire : Laurent Hoarau
Direction Artistique : Kid Kréol et Boogie
• L'hommage aux ancètres
"Ensemble, nous nous recueillerons, en matinée, sur l’une des seules tombes d’esclave connue à ce jour sur le territoire Saint-Denis : celle de Toinette, décédée le 30 avril 1860 libre, parce qu’entre temps, il y a eut l’abolition de 1848. Toinette aura vécu 12 ans libre. Les 12 dernières années de sa vie, mais vraisemblablement toujours au service de ses anciens "propriétaires""souligne la mairie.
"Et si dans le cimetière de l’Est sa tombe est repérée, c’est parce qu’elle est la seule à ne porter qu’un prénom. Pas de nom. Alors, en ce 20 décembre 2020, Toinette sera le symbole de toutes celles et tout ceux qui auront connu de leur vivant l’esclavage, et son emplacement dans le cimetière, celui de toutes celles et tout ceux qui n’auront pas eu son " privilège " : bénéficier d’une sépulture" commante la commune dionysienne.
Lieu : Cimetière de l’Est
De 10h à 11h30
• Kabar dann kartyé
Plusieurs quartiers de Saint-Denis organiseront des kabars le jour du 20 décembre, "et parce que nous ne pourrons pas nous réunir ensemble comme traditionnellement, ces kabars auront tous lieu au même moment, le dimanche 20 décembre de 14h à 19h, une manière singulière de faire ensemble, tout en respectant les règles sanitaires et les gestes barrières" précise la mairie.
Plus d'informations sur le site www.saintdenis.re
www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com
Un devoir de mémoire très émouvant .