Bana la désot la vi

Ces personnalités réunionnaises disparues en 2020

  • Publié le 4 janvier 2021 à 02:59
  • Actualisé le 4 janvier 2021 à 10:14

2020 a vu la disparition de plusieurs personnalités de premier plan, évoluant dans le monde économique, politique ou encore celui de la culture. Tour d'horizon de ces Réunionnais(e)s dont la mort a bouleversé notre île (Photo rb/www.ipreunion.com)

• Claude Wanquet, une lumière sur l’histoire contemporaine

Claude Wanquet, historien contemporain, meurt le 2 février 2020. Ce Réunionnais d’adoption, membre de l’Académie, aura énormément contribué à mettre en lumière l’histoire contemporaine de La Réunion à travers ses œuvres et ses recherches. L’île perd ainsi une mémoire richissime qui aura apporté un éclairage tout particulier sur notre passé.

• Maurice Cerisola, une figure de l’économie réunionnaise

Le 28 mars 2020, Maurice Cerisola décède, des suites d’un accident cardiaque. Dirigeant de la société Crête d'or, ancien président de l'association pour le développement industriel de La Réunion (ADIR), Maurice Cerisola aura marqué La Réunion par sa capacité à poser une vision juste du développement économique et industriel de La Réunion, incitant les forces économiques de La Réunion à faire preuve de solidarité pour davantage de compétitivité.

• Robert Chaudenson, le créole dans la peau

Le 7 avril 2020, c’est une personnalité de renom qui disparaît en la personne de Robert Chaudenson. Linguiste reconnu, Robert Chaudenson s’était spécialisé dans l’étude du créole auquel il avait consacré sa thèse soutenue en 1972, intitulée Le lexique du parler créole de La Réunion, œuvre monumentale qui constitue toujours une référence. De renommée internationale, il fût un grand défenseur de la francophonie et des langues créoles.

Bernard Siriex, la voix de la FRBTP

Le 8 mai 2020, le monde du BTP est en deuil en apprenant le décès, dans la nuit, de Bernard Siriex, chef d’entreprise et ancien président de la FRBTP (syndicat patronal). Alors que le secteur subit de plein fouet les conséquences de la crise Covid-19, un de ses grands défenseurs disparaît. Bernard Siriex fut en effet de tous les combats de la dernière décennie (défiscalisation, maintien de l’APL accession, mise en place de la Haute autorité pour la commande publique etc.), soutenant la nécessité de donner au secteur du BTP les moyens de son développement, avec cet adage toujours célèbre " quand le BTP va, tout va ".

• Tiloun, un maloyer au grand cœur

Tiloun, de son vrai nom Jean-Michel Ramoune, disparaît le 5 juillet 2020. La Réunion perd un nouveau défenseur et promoteur du maloya. Elle perd aussi un homme au grand cœur engagé dans l’action sociale auprès des plus jeunes. Tiloun n’était pas seulement un chanteur de talent, c’était un passeur de patrimoine qui s’efforçait de partager son amour du maloya avec le plus grand nombre. Sa disparition laissera un grand vide dans la famille du maloya réunionnais. 

• Simon Lagarrigues, un autre monument du maloya

Quelques semaines après Tiloun, c’est un autre monument du maloya réunionnais qui disparaît. On apprend la mort de Simon Lagarrigues le 21 juillet 2020. Simon Lagarrigue faisait partie des précurseurs, aux côtés de Firmin Viry, de ceux qui ont contribué à la diffusion et du rayonnement du maloya ces dernières décennies. La Réunion perd une grande voix, mais aussi un militant des libertés et un défenseur de la culture réunionnaise.

• Lucien Biedinger, l’infatigable défenseur de la cause réunionnaise

Dans la nuit du 22 novembre au 23 novembre 2020, c’est Lucien Biedinger, ancien rédacteur en chef de témoignage et militant de la cause réunionnaise qui disparaît. Journaliste de talent, Lucien Biedinger était aussi membre du parti communiste réunionnais dont il défendait, avec la plume qu’on lui connaît, les idéaux. C’était aussi un infatigable défenseur de la langue et de l’identité réunionnaise.

• Brigitte Croisier, un esprit libre, une militante au service de La Réunion

Le 12 décembre 2020, on apprend la mort de Brigitte Croisier, écrivaine et militante infatigable de la cause réunionnaise. Epouse de l’ancien maire du Port Jean-Yves Langenier, elle a contribué, par ses écrits, et par ses pensées, à poser le débat sur le développement économique et social de La Réunion, défendant une nécessaire justice et égalité entre les Réunionnais, tout particulièrement entre les hommes et les femmes.

• Ivan Hoareau, un inlassable défenseur des travailleurs

Le dimanche 20 décembre, La Réunion est secouée par la mort d’Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR, des suites d’une longue maladie. S’il avait pris du recul avec le combat syndical ces derniers temps, Ivan Hoareau aura été un inlassable défenseur des travailleurs réunionnais. Il a été de tous les combats syndicats et fut une figure de proue du collectif COSPAR qui, en 2009, avait réussi à mobiliser près de 20 000 Réunionnais dans la rue contre la vie chère et pour davantage de justice sociale. La Réunion perd ainsi un fervent porte-parole des travailleurs.

• Jean-Paul Volnay, un ségatier qui a fait danser des générations de Réunionnais

La Réunion des cultures sera à nouveau endeuillée le 23 décembre 2020 avec la mort de Jean-Paul Volnay, illustre ségatier auteur de chansons ayant fait chanter et danser des générations de Réunionnais tels que , "Le rhum la pa bon mèm" ou "Rouv'la porte". La Réunion perd là encore un grand musicien et chanteur réunionnais qui a su faire entrer le séga dans une nouvelle dimension, contribuant à sa popularité et à sa démocratisation, tant sur l’île qu’ailleurs. 

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