Demande d'aides supplémentaires à l'Etat

Département : une motion de soutien à la canne votée en séance plénière

  • Publié le 22 juin 2022 à 14:46
  • Actualisé le 22 juin 2022 à 15:08

Lors de la séance plénière organisée ce mercredi 22 juin 2022 au Département, les conseillers ont voté une motion de soutien à la filière canne-sucre-rhum-énergie, dans un contexte extrêmement tendu et alors que l'intersyndicale des planteurs était reçue dans la matinée par le préfet. La convention canne n'est toujours pas signée à ce stade et aucun accord n'est trouvé. Le Département demande à l'Etat de donner plus de moyens à l'agriculture péi et aux groupes sucriers plus de transparence. La séance plénière a également permis d'adopter plusieurs rapports notamment celui qui porte sur l'accompagnement des personnes vulnérables, incluant la création de cinq Ehpad. Le groupe majoritaire a également présenté un bilan consolidé de ses comptes, prouvant que la collectivité témoigne d'une bonne santé financière. Pour rappel, le budget 2022 s'établit à 1,415 milliard d'euros (Photo d'illustration rb/www.ipreunion.com)

Ce mercredi 22 juin 2022, le Conseil départemental a voté à l'occasion de la séance plénière une motion de soutien de la filière canne et sucre de La Réunion. Celle-ci notamment demande à l'Etat "de reconsidérer son soutien aux planteurs pour le porter à hauteur de la demande initiale de 20 millions d’euros par an, et de peser de tout son poids dans les discussions pour garantir ce nécessaire équilibre" et sollicite "une intervention de l'Etat en direction des instances européennes afin de protéger la filière réunionnaise, par l'activation des clauses de sauvegarde prévues dans les accords commerciaux et des contrôles poussés des sucres importés dans l'Union".

"Le Département s'associe au monde agricole, la filière canne doit être protégée. La filière canne fait partie de notre histoire, notre patrimoine. Elle fait vivre des milliers de familles réunionnaises" rappelle le président du Conseil départemental Cyrille Melchior. "C'est l'Etat l'interlocuteur privilégié mais on ne peut pas le laisser seul. Il faut plus de transparence de la part des sucriers" réclame-t-il. "Nous voulons aussi que les planteurs puissent tirer le maximum de revenus de leur production. Et pour l'évolution des prix, des aides européennes peuvent être mobilisées. Il faut chercher comment aller plus loin, parce que le coût des intrants et des engrais augmente. Tout ça mérite un soutien financier."

Lors de la séance plénière, les conseillers départementaux se sont également prononcés sur le rapport qui porte sur l'aide aux personnes vulnérables. Au coeur de ce rapport, la création de notamment de cinq Ehpad supplémentaires dans les prochaines années. En tout, 2.000 places supplémentaires dédiées aux personnes âgées, aux personnes en situation de handicap et aux enfants en difficulté seront créées d'ici 2030. Ce rapport a été "adopté à l'unanimité" indique Cyrille Melchior. "Nous devons rattraper notre retard, on ne peut pas accepter qu'il y ait autant de retard en termes de places." Le rapport acte aussi la mise en place de nouvelles maisons d'accueil familial (MAF), "avec 16 MAF qui seront opérationnelles d'ici un à deux ans". Près de 300 places sont à ouvrir également pour les personnes en situation de handicap. Pour les enfants, un nouveau foyer d'accueil va être ouvert à Saint-Leu.

Les conseillers départementaux se sont aussi penchés sur les comptes du Département, le bilan de l'année 2021 et le budget de l'année 2022 qui s'établit à 1,415 milliard d'euros. "Les comptes du Département sont en bonne santé et la recentralisation du RSA nous a permis de retrouver une stabilité financière. Mais nous avons en perspective l'évolution de la prise en charge des personnes âgées et du handicap, ce qui va peser sur les finances départementales dans les prochaines années. Nous sommes dans l'anticipation" indique

mm/www.ipreunion.com / redac@ipreunion.com

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