Océan Indien - Mayotte

Immigration irrégulière : renforcement des moyens de lutte

  • Publié le 18 décembre 2012 à 18:07

Les moyens juridiques et matériels de lutte contre l'immigration irrégulière à Mayotte vont être renforcé. L'annonce a été faite à la suite du rapport sur le flux migratoire illégal présenté à Paris ce lundi 17 décembre par le conseiller d'État Alain Christnacht au ministre des Outre-mer, Victorin Lurel et aux parlementaires de l'île aux parfums.

Ainsi dans un communiqué conjoint publié ce mardi, le ministère des Affaires étrangères, de l'Intérieur et des l'Outre-mer souligne qu'une "étude technique va être conduite pour moderniser et harmoniser les moyens maritimes et aériens de lutte contre l’immigration irrégulière par mer"

Le communiqué note aussi que "la lutte contre le travail clandestin à Mayotte, principale cause d’immigration irrégulière, sera une priorité, conformément aux orientations nationales fixées par le Premier ministre". Les trois ministères ajoutent : "les dispositions permettant la retenue des étrangers pour vérification de leur situation au regard du droit au séjour, prévues dans le projet de loi sur l’éloignement des étrangers en cours de discussion au Parlement, seront étendues et adaptées à Mayotte par ordonnance".

Le communiqué souigne que "la prévention et la lutte contre l’immigration irrégulière s’inscrivent dans la

perspective souhaitée d’une évolution des relations avec l’Union des Comores". Donc, estiment les trois ministères : "le visa institué en 1995 ne peut qu’être maintenu pour les ressortissants de l’Union des Comores dans les circonstances actuelles". Des assouplissements des modalités de sa délivrance seront toutefois étudiées pour certaines catégories de demandeurs, notamment pour motifs sanitaires ou d’affaires.

Les ministres annoncent également un renforcement de la coopération nationale et décentralisée à destination de l’Union des Comores, "menées notamment à partir de Mayotte". Cette coopération portera "en priorité" sur les secteurs de la santé et de l’éducation. Une étude va être réalisée sur les moyens d’accroître les échanges économiques entre l’île d’Anjouan et Mayotte.

"Les discussions engagées depuis plusieurs années entre la France et l’Union des Comores en vue de l’établissement d’un accord bilatéral seront poursuivies avec l’objectif de parvenir en 2013 à sa signature" affirment les trois ministres. Cet accord devrait comporter notamment des stipulations en matière de coopération judiciaire et de sécurité et permettre de conduire des opérations coordonnées ou conjointes entre les administration françaises et comoriennes pour "combattre les trafics criminels de transports par mer de personnes depuis l’île d’Anjouan vers celle de Mayotte, qui font courir aux personnes transportées des risques graves pour leur sécurité".

Une évaluation de l’impact sur le besoin de constructions scolaires et le budget du centre hospitalier de l’augmentation importante de la population en âge d’être scolarisée sera réalisée dans les meilleurs délais, annonce par ailleurs le communiqué.

"Les demandeurs d’asile et les personnes en situation irrégulière à Mayotte, spécialement les mineurs, feront l’objet d’une meilleure prise en charge sociale" promettent les ministères. Des moyens supplémentaires seront ainsi dégagés pour l’aide en nature aux demandeurs d’asile. "Dans l’attente des nouveaux bâtiments du centre de rétention administrative, dont l’ouverture est prévue à la fin de 2014, et faute de possibilité d’assignation à résidence dans le département, des locaux réservés aux familles ouvriront au centre de rétention administrative à la fin de 2012" disent encore les ministres.

À noter que la capacité de l’actuel centre de rétention sera limitée à 100 places, contre 140 aujourd’hui, et ce avant fin décembre 2012, "afin d’accueillir plus dignement les personnes retenues". Dans le même temps, des études de résorption de l’habitat précaire seront engagées prioritairement dans les zones à risques et "les modalités d’une meilleure prise en charge des mineurs isolés à Mayotte seront définies en concertation avec le Département de Mayotte et les associations intervenant en leur faveur". Sous réserve de l’accord de l’Union des Comores, "une antenne sociale permettant de favoriser le retour des mineurs isolés à Mayotte auprès de leur famille sera mise en place" terminent les ministres.

Alain Christnacht avait été mandaté août dernier par les ministres des Affaires étrangères, Laurent Fabius, de l’Intérieur, Manuel Valls et des Outre-mer, Victorin Lurel "pour formuler des recommandations en vue de mieux prévenir et contrôler les flux de population dans le respect des droits et de la dignité des personnes" selon l'intitulé donné par le gouvernement.

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2 Commentaires
francois jourdier
francois jourdier
11 ans

J'en pense que ça va encore nous couter des sous et que c'est vider la mer avec une cuillère

rafsandjani
rafsandjani
11 ans

mayotte est comorienne quelque soit la prise ne otage des habitants de cette de la puissance coloniale francaise non achevee du coup on sera la pour deffendre les interets comoriennse de mayotte et les anjouannais et autres y entreront sans cesse . en ce qui concerne dautre pays sa va