Réunion de la commission paritaire interprofessionnelle ce mercredi

L'avenir de la filière canne toujours en question

  • Publié le 13 août 2014 à 16:13

Prévue à l'origine le 6 août, la réunion de la commission paritaire interprofessionnelle de la canne et du sucre, rassemblant l'ensemble des acteurs de la filière, se tient finalement ce mercredi 13 août 214 à Saint-Denis. En discussion, un avenant à la convention canne qui a été prolongée jusqu'en 2017, mais aussi l'avenir de la filière canne après 2017. Les planteurs réclament notamment une réévaluation des tarifs et que les industriels "mettent la main à la poche", selon les mots de Frédéric Vienne, président de la FDSEA.

À huit jours de l’arrivée de François Hollande – sans doute accompagné du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll –, les acteurs de la filière canne se sont retrouvés autour de la table ce mercredi à l’occasion de la commission paritaire interprofessionnelle de la canne et du sucre. Une réunion dont l’ordre du jour a été complété d’un débat concernant un avenant ajouté à la convention canne actuelle, prolongée jusqu’en 2017.

"On attend qu’on rajoute un avenant à notre convention canne. On a eu l’assurance du gouvernement qu’on allait avoir les subventions jusqu’en 2017, mais aujourd’hui on souhaite faire le point avec Téréos et l’Etat sur la convention actuelle et qu’on fasse un avenant jusqu’en 2017 pour revaloriser certains points de la convention", explique le président de la chambre d’agriculture Jean-Bernard Gonthier.

Les discussions qui promettent d’être longues et âpres, les planteurs souhaitant notamment voir les industriels de Téréos "mettre la main à la poche". "Aujourd’hui tout va en augmentant et le sucre n’a pas été réévalué depuis 10 ans. Il est temps de regarder cette convention d’un peu plus près à travers l’écart technique, qui pour nous n’a plus lieu d’être, voir aussi si on peut améliorer la formule. On attend beaucoup de cet avenant", reprend Jean-Bernard Gonthier.

"Il ne faut pas que les responsables de Téréos pensent qu’ils sont dans un pays conquis !", s’emporte de son côté le président de la CGPER Jean-Yves Minatchy. "Nous voulons une revalorisation en fonction de l’augmentation du coût de production, c’est raisonnable", estime-t-il. Toutefois, selon Frédéric Vienne, "il ne faut pas s’attendre à des miracles, même avec la venue de François Hollande..."

"C’est normal que lorsqu’on discute de convention canne, il y ait toujours de petites divergences entre les planteurs et les industriels. L’essentiel c’est que la filière puisse parler d’une seule voix pour défendre son avenir dans la perspective de 2017", estime quant à lui Florent Thibaut, co-président de l’interprofession pour les industriels.

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