La pharmacienne qui, en proie à une "fièvre modérée", a été hospitalisée ce vendredi soir 12 décembre 2014 au CHU de Bellepierre (Saint-Denis) s'est rendue en Guinée entre fin novembre et début décembre 2014, a indiqué le préfet de La Réunion, Dominique Sorain ce samedi au cours d'une conférence de presse. La Guinée est considéré comme le berceau de la fièvre Ebola. La patiente participait à une mission humanitaire. Elle a elle-même alerté les autorités sanitaires lorsqu'elle a ressenti les premières fièvres. "En l'état actuel, rien ne dit que la personne souffre d'Ebola et même si cela était le cas, la personne n'est pas contagieuse" a insisté le préfet. "Une personne ne devient contagieuse que lorsqu'il y a forte fièvre, des vomissements, maux de gorges, écoulements sanguins et d'autres symptômes cliniques que la personne n'a pas manifesté" a t-il ajouté.
"La personne n'était pas contagieuse au moment où elle a pris l'avion pour revenir à La Réunion, pas plus qu'elle ne l'était lorsqu'elle était avec ses enfants puisque la contamination se fait par le biais des fluides corporels" dit encore Domnique Sorain. Le représentant de l'Etat a souligné qu'il n'y a donc aucun risque de contamination. "De plus, la personnne connaissait parfaitement le protocole à suivre en pareil cas et elle a agi très vite".
Après son retour de Guinée, la pharmacienne a d'abord séjourné 8 jours à Paris "où elle était en parfaite santé". Elle a voyagé vers La Réunion dans la nuit de jeudi à vendredi. Elle est arrivée vendredi matin. Elle a ensuite ressenti une "fièvre modérée entre 37,5 ° et 38,5°" souligne le préfet. Connaissant bien les consignes à suivre, elle a contacté les autorités sanitaires. Du fait de son récent séjour dans cette région d'Afrique frappée par l'épidémie, la patiente a été prise en charge par le Smur. Revêtus d'une tenue étanche, les urgentistes sont venus la chercher à son domicile. "Il ne s'agit donc pas d'une détection fortuite mais bien le résultat d'un protocole bien suivi et bien compris" a commenté le docteur François Chieze, directeur de la veille et sécurité sanitaire à l'Agence régional de santé. "L'Ars lui a téléphoné la veille de son retour à La Réunion, elle n'avait pas de fièvre. Elle n'avait pas non plus de fièvre en arrivant dans l'île. C'est ensuite qu'elle s'est sentie fébrile" poursuit le médecin.
La patiente a ensuite été admise au centre hospitalier Félix Guyon de Bellepierre (Saint-Denis). Il s'agit du seul hôpital de l'île habilité à accueillir ce type de maladie. La patiente a été placée en confinement dans l'unité de traitement des maladies infectieuses. Elle a subi une série d’examens. Les résultats des analyses de sang confirmant ou non la maladie seront connus dans 48 heures, "certainement lundi" espère le préfet. "il n'est pas exclu que la personne souffre d'une autre maladie, mais la priorité est d'écarter toute suspicion de fièvre Ebola" a encore dit Dominique Sorain. C'est un laboratoire de Lyon qui effectue les analyses. Il s'agit du seul laboratoire de haute sécurité de France.
L'information a été donnée par Réunion 1ere Radio et elle a ensuite été confirmée par le président de la conférence régionale de la santé et de l'autonomie (CRSA). "Ce matin (samedi – ndlr), le directeur de du centre hospitalier universitaire, Monsieur David Gruson et la directrice de l'Agence régionale de santé, Madame Chantale de Singly m'ont informé qu'une patiente avait été hospitalisée avec une forte fièvre" a indiqué à à Imaz Press Réunion Serge Camatchy, président de la CRSA, une instance chargée d'élaborer la politique sanitaire et sociale dans l'île.
Contacté ce samedi matin par Imaz Press Réunion, le ministère de la santé a déclaré que "conformément au protocole mis en place depuis le début de la crise sanitaire, le ministère ne commente pas les cas de suspicion". "Il y aura une communication uniquement si le cas est confirmé par les analyses" a ajouté le ministère. Environ 600 signalements du virus ont été recensés dans toute la France. Parmi eux 22 cas ont été signalés comme étant suspicieux. Aucun n'est avéré à ce jour. Si le cas signalé à La Réunion se révélait positif "la personne serait soignée dans l'île" a indiqué le docteur François Chieze.
C'est l'émotion suscitée dans l'île à la suite de l'annonce par la presse de cette suspicion de cas d'Ebola que le préfet a décidé de communiquer.
Selon l'organisation mondiale de la santé (OMS), l'épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola a fait 6.388 morts sur 17.942 personnes contaminées dans huit pays au 7 décembre. Le Libéria, la Guinée et la Sierra-Leone sont les pays les plus touchés par l'épidémie. Selon l'OMS, 3.177 personnes sont mortes et 7.710 personnes contaminées par le virus au Libéria. La Guinée compte 2.292 morts et 1.428 personnes atteintes d'Ebola et la Sierra-Leone fait état de 7.987 décès et 1.968 cas de contamination. L'épidémie s'est déclarée il y a 6 mois environ.
Ebola est une maladie à fort taux de mortalité contre laquelle il n'existe aucun médicament.
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Le ministere dit qu'il ne communique que si le cas est reel alors qu'a La Reunion ca fait la une des infos alors que cette dame n'a peut etre qu'un rhume !!! Encore une fois tout le monde veut faire du sensationnalisme quitte a faire enfler un rumeur incertaine. Attendons les resultats des analyses et esperons que cette dame n'ai pas chope cette vilaine maladie.