Ce vendredi 13 mars 2015, la CGTR Port et Docks a convoqué la presse pour dénoncer une "précarisation de l'emploi" au sein des sociétés de manutention du port. Le syndicat s'insurge contre le recours à des dockers "occasionnels" mais n'envisage pas de mouvement de grève pour le moment.
Dans le viseur des dockers se trouvent la SAMR (Société d’acconage et de manutention Réunion), la SGM Manutention, et la Somacom (Société de manutention et de consignation maritime). Selon le secrétaire général de la CGTR Ports et Docks, Danio Ricquebourg, ces entreprises multiplient depuis deux ans les recours aux dockers " occasionnels " pour remplacer les salariés partis dans le cadre de départs volontaires. Pour le syndicaliste, il s’agit ainsi d’une " précarisation de l’emploi " organisée sur le port.
"À aucun moment les dockers, les comités d’entreprises n’ont été consultés pour discuter de ce qui se prépare. Aujourd’hui c’est le flou le plus total. On constate une politique sournoise avec un retour de l’intermittence et des dockers occasionnels qui seront corvéables", a-t-il déclaré ce vendredi matin.
La SAMR, la SGM ou la Somacom mettraient en avant un sureffectif eu égard à une baisse de l’activité pour justifier ce recours à des salariés "occasionnels". La CGTR dénonce elle "un retour de la précarité sur le port", soulignant la baisse des effectifs depuis deux ans : de 88 à 76 salariés à la SGM, de 125 à 98 à la SAMR et de 112 à 104 à la Somacom.
"On a perdu une vingtaine de dockers permanents à la SAMR, plus d’une dizaine à la SGM, entre 5 et 10 à la Somacom.... Tout cela en les faisant passer pour des départs volontaires. Car aujourd’hui on ne dit plus licenciements, on dit départs volontaires...", a déploré Danio Ricquebourg.
"Au moment où nos camarades de métropole sont en train de discuter avec le gouvernement sur un projet de loi pour la sécurisation de l’emploi, on assiste à La Réunion à une politique contraire, c’est-à-dire le retour de la précarité sur le port, à un retour de l’intermittence que les acconiers ont combattu en 1994", a ajouté le secrétaire général de la CGTR Ports et Docks, soulignant que ce mouvement d’humeur était une "alerte" et qu’aucun mouvement de grève n’était envisagé pour le moment.
Ce lundi 16 mars, une délégation de la CGT nationale sera reçue au ministère des Transports. Cette question de la précarisation de l’emploi sur le port de La Réunion doit être évoquée.
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La COR il y a 50 dockers occasionnels, mais il ne faut pas en parler car le grand monsieur ne veut pas qu'on en parle. Laisse la SAMR, SOMACOM travailler tranquille. Avant 1994 ce même Danyo était CONTRE la mensualisation et POUR les dockers intermittents, aujourd'hui il devient contradictoire, on lui demande de se réveiller car deux échéances électorales approchent. Dockers rouvent zot yeux.
ET la COR il se passe quoi?