Saint-Denis

Micro-crédit : la CCI Réunion et l'ADIE signent une convention de partenariat

  • Publié le 27 juillet 2015 à 13:22

Le président de la CCI Réunion et le directeur de l'Association pour le droit à l'initiative économique (ADIE) ont signé une convention de partenariat ce lundi 27 juillet 2015 dans les locaux de la CCI Réunion. L'objectif principal étant de "valoriser l'esprit d'entreprendre et de soutenir le développement des entreprises pour favoriser leur pérennité". Parmi les engagements de l'ADIE, figurent des offres de financements dont un microcrédit allant jusqu'à 10 000 euros.

"Depuis 2008, les relations entre les banques et les entreprises sont tendues. Beaucoup d’entreprises ont été liquidées. Ce partenariat va permettre à ceux qui créent une entreprise ou à ceux qui souhaitent pérenniser leur activité d’obtenir une aide de 10 000 euros", informe Ibrahim Patel, président de la chambre de commerce et d'industrie de La Réunion.

Selon lui, l’île se trouve dans un contexte économique difficile depuis 2008. Les banques ne font, en effet, plus confiance aux entreprises qui, faute de financement, mettent la clé sous la porte. "Le taux de redressement judiciaire a augmenté de 120% et le taux de liquidation de 300%. A l’heure actuelle, environ 500 à 600 entreprises se retrouvent en situation de liquidation judiciaire dans l’année. Or avant la crise nous étions à moins de cent", souligne le représentant de la CCIR.

Marie-Nathalie Dambreville a bénéficié de l’offre de financement de l’ADIE. Rencontrant des difficultés financières, la gérante d’une boutique saint-pauloise a décidé de contracter un microcrédit en début d’année à hauteur de 10 000 euros. Malgré le taux de remboursement plus élevé que les banques (6, 73%), Marie-Nathie Dambreville explique qu’elle "n’a pas hésité une seule seconde afin de sauver son activité".

Pour bénéficier des offres de financement, David Gondonneau, directeur régional de l’ADIE, précise que l’entreprise ne doit pas avoir accès à un crédit bancaire. Pourtant toutes les entreprises dans cette situation ne sont pas forcement éligibles au microcrédit. En effet, sur 1800 dossiers, seuls 670 ont pu obtenir des aides financières.

"Nous avons refusé des microcrédits à certaines entreprises mais nous tenons à accompagner les chefs d’entreprise soit vers le deuil de l’entreprise lorsque celle-ci est déjà en activité soit à un remaniement du projet de création d’entreprise de manière à ce qu’il soit finançable", explique David Gondonneau, directeur régional de l’Association pour le droit à l’initiative économique. Il conclut : "les banquiers nous font confiance y compris à La Réunion et c’est nouveau".

Alyssa Mariapin pour www.ipreunion.com

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1 Commentaires
bayoune
bayoune
8 ans

Tansiyon, micro crédit risque d'être un piège pour les non initiés, et un enrichissement pour ses promoteurs à l'exemple de son inventeur Muhammad Yunus - qui fut même condamné
http://www.france24.com/fr/20110106-focus-Inde-microcredit-l-envers-du-decor