Fonds européens pour l'agriculture réunionnaise

Les subventions seront versées aux agriculteurs à partir de novembre

  • Publié le 2 septembre 2015 à 19:47

Le plan de développement rural de La Réunion a été adopté par La Réunion le 25 août 2015 par la commission européenne. Attendues par le milieu agricole, les subventions gérées par le conseil départemental seront délivrées aux intéressés à partir du mois de novembre. Serge Hoareau, conseiller départemental chargé de l'agriculture, fait le point ce mercredi 2 septembre 2015 sur ces aides qui serviront notamment aux hauts de l'île.

Le programme de développement rural de La Réunion a été validé par l'Union européenne. Est-ce un soulagement ?

C'était une validation attendue par la profession agricole. Cela va permettre de libérer les fonds européens en direction des acteurs locaux du monde agricole. C'est une première satisfaction puisque c'était un travail de longue haleine porté par les services départementaux. Ce travail porte aujourd'hui ses fruits. Nous allons rester dans un planning contraint jusqu'à fin octobre, puisque nous avons encore un comité national et local de suivi à organiser pour valider l'ensemble des critères et fiches action. Très rapidement, nous allons dès le mois de novembre commencer à libérer les fonds.

Jean-Yves Minatchy, le président de la CGPER, a interpellé Nassimah Dindar au sujet de ces fonds. Qu'avez-vous à répondre à l'inquiétude de certains agriculteurs ?

Je veux rassurer tout le monde et dire à M. Minatchy que son intervention est arrivée le 30, soit après la validation du document. Nous étions en train d'obtenir toutes les finalisations administratives pour pouvoir l'annoncer aujourd'hui clairement et sereinement en direction du monde agricole. Je crois qu'il y a eu un temps nécessaire de travail, de validation. Maintenant, nous allons pouvoir avancer en toute sérénité. C'est ce message que je veux lancer au monde agricole : soyez sereins, le conseil département - autorité de gestion - travaille pour vous.

Qu'est-ce qui va changer pour les planteurs par rapport aux programmes précédents ?

Pour les planteurs, rien de très particulier. Ils auront face à eux des services instructeurs. Pour obtenir des financements, ils vont s'adresser à la DAAF (Direction de l'agriculture de l'alimentation et de la forêt), à la direction agricole du département, au secrétariat général des hauts voire à la Région en fonctions des différents dispositifs. Il n'y a pas de nouveauté par rapport à cela, ils sont toujours soumis à des aides directes sur la base de ce nouveau programme de développement européen.

On parle souvent d'une non-utilisation totale des fonds européens en fin d'année. Est-ce le cas pour le programme de développement rural ?

En 2018, nous ferons un point d'étape sur la consommation des fonds européens liés à ces mesures. En fonction de l'état d'avancement de consommation, il y aura sans doute une possibilité de basculer d'un fond à l'autre les financements qui ne seraient pas utilisés pour assurer une meilleure consommation de l'ensemble de l'enveloppe liée à ce programme de développement rural.

Êtes-vous confiant ?

Je reste persuadé que nos agriculteurs sont des acteurs dynamiques du développement qui vont vite s'afférer à taper aux portes du département pour pouvoir bénéficier des aides de l'Europe et des contreparties nationales. Ce n'est pas rien. 380 millions d'euros de l'Europe, 130 millions d'euros de contreparties nationales : c'est 510 millions d'euros sur 6 ans injectés dans l'économie locale.

Le secrétariat général des hauts a été installé en février 2015. Quelle sera sa mission dans le cadre de ce programme ?

Avec la mise en place du secrétariat général des hauts, nous avons une nouvelle gouvernance sur les territoires des hauts de La Réunion. C'est ce secrétaire général des hauts qui va instruire l'ensemble des dossiers qui concernent les hauts de La Réunion. C'est 27 millions d'euros de fonds LEADER (ndlr : Liaison entre actions de développement de l'économie rurale) qui sont fléchés sur les hauts de La Réunion. Nous aurons à la fois l'animation des hauts et les différents GAL (ndlr : Groupe d'actions locales) qui seront mis en place d'ici la fin de l'année pour pouvoir gérer les différents secteurs des hauts de La Réunion. Car il n'y a pas un haut de La Réunion, mais des hauts. On espère avoir des acteurs locaux nouveaux qui vont continuer à porter le développement du territoire des hauts.

www.ipreunion.com

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1 Commentaires
ANDRE
ANDRE
8 ans

Encore à oublier : Le projet est sur le culture des rentes ( Vanille,cacao,girofle et des apicultures
Maintenant valazombby a 1000L de miel par ans,qui demande un partenaire preneur. C'est toujours VALAZOMBY
Mercie.