Maloya, j'écris ton nom

Le Maloya par delà nos frontières

  • Publié le 3 octobre 2015 à 05:00

Pilier culturel de la Réunion, le Maloya est à l'honneur ce samedi 3 octobre 2015 à l'occasion de son 6e anniversaire au patrimoine mondial de l'humanité. Alors qu'une grande journée de fête est prévue à Saint-Paul, cette tradition de l'île se raconte dans un documentaire signé Anaïs Charles-Dominique. Un portrait croisé du Maloya, dessiné par les voix des artistes qui le chantent, à découvrir le 15 octobre prochain sur Réunion Première.

Anaïs Charles-Dominique n’en est pas à son coup d’essai. On lui connaît déjà deux documentaires de 52 minutes, et une série de cinq courts de 26 minutes. Elle revient avec un format "cinéma", de 80 minutes. Plus long mais nécessaire. Avec toujours à cœur ce thème : parler de la culture de l’île de La Réunion.

Aujourd’hui cette culture se raconte dans "Maloya, j’écris ton nom". Un documentaire qui dessine le portrait croisé et intimiste du genre qui a construit l’identité des Réunionnais au travers les voix de deux artistes : Christine Salem et Olivier Araste qui chantent encore leur "résistance". Chacun à leur manière, ils écrivent l’histoire du Maloya, ils écrivent le nom d’un Maloya, qui continue, sans relâche, à crier sa soif de liberté.

Christine Salem et Olivier Araste ont cette particularité d’être charismatiques, "des artistes libres, avec une musique, une création et une vision du monde bien singulières", explique Anaïs Charles-Dominique, l’auteur. Au-delà de ça, ils portent surtout le Maloya par delà les frontières de l’île. Ainsi la réalisatrice les a suivi pendant un an et demi, du Mozambique au Danemark, en passant par l’île de la Réunion.

On retrouve dans ce documentaire un Maloya vivant, "emprunt de spiritualité", qui rappelle celui d’antan. Comme pour le Maloya qui portait la résistance de l’oppression pendant l’esclavage, la colonisation, etc. Christine et Olivier s’inscrivent en faux dans cette société du faste, du généralisé, du rapide, du trop. Ils crient eux, "leur liberté de conscience". Face à ces "esprits menacés, aliénés", Anaïs Charles-Dominique, tout comme Christine et Olivier, veulent rappeler l’importance de cette culture, continuer à la faire vivre.

"L’enjeu de ce film est d’évoquer la quête de liberté", de poser des questions, mettre en pace des réflexions. "Ce n’est pas une vision générale du Maloya, mais un angle de vue", précise Anaïs Charles-Dominique. Et si Christine Salem et Olivier Araste portent le Maloya en dehors de l’Océan Indien, Anaïs compte elle aussi donner accès au plus grand nombre à ce Maloya. "Le film devrait être traduit en anglais, en espagnol et pourquoi pas en portugais. Mais surtout j’espère qu’il sera pris lors des Festivals". Certains lui ont déjà dit oui, d’autres sont encore en négociations. Mais d’ores est déjà, il sera visible par le public réunionnais le 15 octobre prochain.

www.ipreunion.com

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