Manifestation contre la réforme El Khomri

L'intersyndicale appelle à la grève ce jeudi

  • Publié le 25 avril 2016 à 12:35

Ce lundi 25 avril 2016, l'intersyndicale CGTR, FO, UNEF Solidaire et FSU ont lancé un appel à la grève contre le projet de loi du travail El Khomri. Deux rassemblements sont prévus ce jeudi 28 avril : à Saint-Denis, les manifestants se rassembleront devant la préfecture et à Saint-Pierre, ils défileront des jardins de la plage jusqu'à la mairie.

La demande est simple, le mécontentement réel : ce lundi, l’intersyndicale CGTR, FO, UNEF Solidaire et FSU appelle à nouveau à la grève contre la loi El Khomri. Les syndicats demandent le retrait pur et simple de ce projet de réforme.

Selon Marie-Hélène Dor, la secrétaire départementale du FSU, les revendications sont toujours les mêmes. "C’est la fin de la protection des salariés, la mise à bas de la médecine du travail, la précarité à vie !" s’insurge la représentante. Autant de points qui avaient déjà conduit à la mobilisation ce 31 mars et ce 9 avril 2016.

Ce jeudi 28 avril, les manifestants pourront se rejoindre dans le sud et dans le nord. A Saint-Denis, un rassemblement est prévu devant la préfecture, et à Saint-Pierre, un défilé partira des jardins de la plage à la mairie. Selon la FSU (Fédération syndicale unitaire), "si les services publics disposent de leurs textes propres, ils ne seront pas épargnés par la loi El Khomri". L’intersyndicale appelle donc tous les secteurs, du public comme du privé, à se mobiliser.

Pour rappel, le projet de loi El Khomri a pour objectif de réformer le droit du travail. A travers différentes mesures initiales. Certaines ont ensuite été modifiées, suite à la montée des syndicats, bien décidés à ne pas accepter ce projet.

  • Les 35 heures : Toute heure travaillée au delà devra toujours être mieux payée. Cependant, l’entreprise aura la possibilité de négocier un accord afin de limiter ce bonus à 10 %, soit le minimum légal.
  • Le plafonnement des indemnités prud’homales : Un barème sera instauré afin de fixer le montant maximal d’indemnités qu’un salarié peut percevoir. Il concernera l’ensemble des entreprises, quelles que soient leurs tailles. Le gouvernement pourrait céder sur ce point, en ajoutant un nouvel étage pour prendre en compte la situation des salariés ayant une longue ancienneté.
  • Le " licenciement économique " : Afin de définir le motif d’un licenciement comme économique, les critères choisis pourront être une " baisse des commandes ou du chiffre d’affaires pendant plusieurs trimestres consécutifs ". La difficulté économique d’une entreprise pourra donc justifier des licenciements. Les syndicats demandent à ce que l’état de santé d’une entreprise soit jugé à l’échelle européenne.  
  • L’instauration du compte personnel d’activité, qui a comme ambition de réduire les démarches des employés. Ils pourront obtenir un décompte de leurs droits à la formation et de la pénibilité effectuée durant leur carrière. Afin de convaincre les syndicats d’accepter ce projet de loi, le gouvernement pourrait y intégrer également un compte épargne-temps qui permettrait de mettre de côté des jours de congés ou des RTT non pris durant l’année.
  • Le référendum d’entreprise : En cas de blocage sur l’adoption d’un accord d’entreprise, les syndicats représentant au moins 30 % des salariés pourront demander un référendum. Le vote des salariés primera donc sur la décision des syndicats.
  • L’accord de développement de l’emploi : Une entreprise pourra conclure un accord pour moduler le temps de travail et la rémunération des salariés, si elle souhaite obtenir un nouveau contrat et s’étendre sur de nouveaux marchés.
  • Le " forfait-jour " : Régime dérogatoire aux 35 heures, le " forfait-jour " pourra être appliqué chez les TPE et les PME. Son application initiale concerne la rémunération des salariés en fonction du nombre de jours travaillés par an, et non d’horaires hebdomadaires. Les syndicats réclament des négociations au niveau des branches, plutôt qu’ente l’employé et l’employeur.

Depuis, ce projet de loi continue de causer des vifs mécontentements de la part des syndicats qui estiment qu'il diminue les droits des salariés et augmente la précarité.

 

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